La Chanson de Roland/Léon Gautier/Édition critique/Laisse 139
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CXXXIX | |||
1830 | Halt sunt li pui e tenebrus e grant, | Comme les montagnes sont hautes, énormes et ténébreuses ! | |
Li val parfunt e les ewes curant. | Comme les vallées sont profondes, comme les torrents sont rapides !
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Sunent cil graisle e derere e devant | Par derrière, par devant, sonnent les trompettes de Charles, | ||
E tuit rachatent encuntre l’olifant. | Qui toutes répondent au cor de Roland. | ||
Li Emperere chevalchet iréement, | L’Empereur chevauche, plein de colère. | ||
1835 | E li Franceis curius e dolent ; | Les Français sont tristes, sont angoisseux. | |
N’i ad celui n’i plurt e se dement, | Il n’en est pas un qui ne pleure et ne sanglote, | ||
E prient Deu que guarisset Rollant | Pas un qui ne prie Dieu de préserver Roland | ||
Jusque il vengent el’ camp cumunement ; | Jusqu’à ce que tous ensemble ils arrivent sur le champ de bataille.
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Ensembl’od lui i ferrunt veirement. | Ah ! c’est alors qu’avec Roland ils frapperont de bons coups !
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1840 | De ço qui calt ? kar ne lur valt nient ; | Mais, hélas ! à quoi bon ? Tout cela ne sert de rien : | |
Demurent trop, n’i poedent estre à tens. | Aoi. | Ils ne peuvent arriver à temps. En retard ! en retard ! |
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Vers 1833. — Racatent. V. le Dictionnaire de Burguy au mot Acater.
Vers 1834. — Empereres. O.
Vers 1836. — Celoi. O. V. la note du vers 1520. ═ Sei. Mu. Le Ms. porte se.
Vers 1838. — Josque. O. V. la note du vers 976.
Vers 1841. — Les Remaniements entrent ici en de singuliers détails sur la mort de César, qui aurait été assassiné par les ancêtres de Ganelon : En escriture le trove l’on lisant. — Li viés Cesar, qui ot puissance moult grant, — Murtrirent il à lor espiez trenchanz... (Lyon.)
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