Histoire de Miss Clarisse Harlove/Lettre 199

Traduction par Abbé Prévost.
Boulé (IIp. 134-140).


M Lovelace, à M Belford.

mardi matin, 23 de mai. La chère personne me fait prier de remettre notre entrevue à l’après-midi. Dorcas me dit qu’elle n’est pas bien. Lis, si tu veux, le papier que Dorcas a transcrit, il me serait impossible de continuer mes projets contre cette admirable fille, si je n’étais résolu, après quelques autres épreuves, aussi noblement soutenues que celle dont je t’ai rendu compte, d’en faire légitimement ma femme ; supposé du moins qu’elle ne me haïsse pas. à M Lovelace. lorsqu’ une femme entre dans l’état du mariage, ce lien le plus sacré qu’il y ait sur la terre, l’oblige dans tous les cas de la justice naturelle, et dans tout ce qui peut intéresser l’honneur de son mari, de soumettre sa propre volonté à la sienne. Mais auparavant je serais bien aise, suivant le désir que j’en ai toujours marqué, d’avoir les plus claires assurances que toutes les voies possibles seront employées pour éviter d’entrer en procès avec mon père. Le temps et la patience ramèneront tout à d’heureux termes. Mes vues de bonheur sont extrêmement resserrées. Le droit d’un mari sera toujours le même. Je souhaiterais que, si les discussions devenaient nécessaires, elles fussent suspendues pendant le temps de ma vie. L’état de votre fortune, monsieur, ne vous obligera pas d’employer la violence pour arracher mon bien des mains de mon père. Je ferai tout ce qui dépendra de moi, soit du côté de ma personne et de mes plaisirs, soit par cette espèce d’économie qu’une femme mariée, de quelque rang qu’elle soit, ne doit pas croire au-dessous d’elle, pour prévenir la nécessité de ces violentes mesures ; et s’il n’arrive pas qu’elles soient nécessaires, il faut espérer que des motifs moins excusables n’auront aucune force. Je parle de ces motifs qui doivent venir d’une petitesse d’ame qu’une femme qui n’aurait pas cette petitesse, ne pourrait trouver dans son mari, sans être tentée de le mépriser, quelque attachement qu’elle eût pour son devoir ; sur-tout dans des cas où sa propre famille, qui fait une partie si considérable d’elle-même, et qui a sur elle des droits, du moins secondaires, qu’elle ne peut jamais perdre, est essentiellement intéressée. C’est donc un article que je recommande très-sérieusement à votre considération, comme ce que j’ai de plus à cœur au monde. Je n’entre ici dans aucun détail sur la fatale mésintelligence qui est entre vous et mes proches. La faute est peut-être des deux côtés ; mais dans l’origine, monsieur, le mal vient de vous. C’est vous, du moins, qui avez donné un prétexte trop plausible à l’antipathie de mon frère. Vous ne vous êtes pas fait une étude de la complaisance. Vous avez mieux aimé porter les imputations dont on vous a chargé, que de faire le moindre effort pour les détruire. Mais ce sujet peut conduire à d’odieuses récriminations. Qu’il me soit permis seulement de vous rappeler ici que vous leur avez dérobé une fille qu’ils aimaient chérement, et que le ressentiment qu’ils en ont conçu n’est que proportionné à leur tendresse et à la perte de leurs espérances. S’ils ont commis des fautes dans quelques-unes de leurs mesures, qui sera leur juge, lorsqu’ils ne se reconnaissent pas coupables ? Vous, monsieur, qui voulez juger de tout le monde à votre gré, et qui ne voulez être jugé de personne, vous n’avez pas droit en particulier de vous établir leur juge. Ils peuvent donc marcher tête levée. Pour ce qui me regarde moi-même, je dois laisser à votre justice (ainsi que paraît en ordonner ma destinée) le soin de me traiter comme vous me croyez digne de l’être. Mais si votre conduite future, à l’égard de mes proches, n’est pas gouvernée par cette haine implacable dont vous accusez quelques-uns d’entr’eux, la splendeur de votre famille et l’excellent caractère d’une partie de la mienne serviront par degrés à ramener les esprits. Cette victoire n’est pas impossible, quoique je la croie d’autant plus difficile que les prospérités extraordinaires rendent l’ame plus impatiente et plus sensible aux injures. Je vous avoue qu’en réfléchissant sur le caractère de quelques personnes de ma famille, j’ai souvent gémi en secret de voir que leur immense fortune était devenue pour eux comme un piége aussi dangereux peut-être que l’ont été pour vous quelques autres biens accidentels, qui, étant moins immédiatement votre ouvrage, vous autorisent moins encore à vous en glorifier. Je n’ajouterai qu’une réflexion sur le même sujet ; c’est que la complaisance n’est point une bassesse. Il y a de la gloire à céder, quoiqu’un esprit violent ne la connaisse point. Peut-être mon frère n’y est-il pas plus sensible que vous. Mais, comme vous avez des talens qu’il n’a pas, je souhaiterais que les difficultés qui vous empêchent tous deux de vaincre une aversion mutuelle, vinssent moins de votre part que de la sienne ; car c’est une de mes plus ardentes espérances, que vous parviendrez tous deux à vous voir quelque jour, sans qu’une femme et une sœur ait à trembler pour les suites. Non que je souhaite jamais de vous voir céder sur des points qui concernent le véritable honneur : non, monsieur. Je serais là-dessus aussi délicate que vous ; plus délicate, j’ose le dire, parce que ma délicatesse serait plus uniforme. Que je trouve vaine et méprisable une fierté qui n’a pour objet que des objets frivoles, et qui néglige, ou qui tourne en raillerie les points d’importance ? " cet article obtenant la considération qu’il mérite, tout le reste devient aisé. Si j’acceptais la généreuse pension que vous m’offrez, avec les sommes qui me reviendront de la succession de mon grand-père, et qui doivent être considérablement multipliées depuis sa mort, je regarderais comme un devoir de les mettre en réserve pour le bien de la famille, et pour les événemens qui peuvent arriver sans avoir été prévus. Quant à mon usage, je saurai toujours me borner à une très-petite partie de mon revenu, quel qu’il puisse être ; et tout ce que je désire, c’est de me trouver en état de satisfaire, dans l’occasion, le penchant que j’ai à secourir les misérables auxquels il n’y a point de mauvaise conduite à reprocher. Dans cette vue, deux cens guinées borneraient honnêtement mes désirs ; ou, s’il arrivait que j’eusse besoin de quelque chose de plus, je ne ferais pas difficulté de vous le demander ; à moins cependant que, vous défiant de votre propre économie, vous ne jugeassiez à propos de me laisser la conduite d’une plus grosse somme, dont je vous rendrais compte réguliérement. à l’égard des habits, j’en ai deux complets, que je n’ai jamais portés, et qui peuvent suffire à présent pour toutes sortes d’occasions. Pour les diamans, j’ai ceux de ma grand’mère, auxquels il ne manque que d’être remontés ; outre la garniture dont mon père m’avait fait présent. Quoiqu’on ait refusé de me les envoyer, je ne doute point qu’ils ne me soient rendus, lorsque je les ferai demander sous un autre nom ; et jusqu’alors, je ne désire point d’en porter. Quant aux plaintes qui regardent ma défiance, j’en appelle à votre propre cœur. Si vous pouvez vous mettre un moment à ma place, en jetant les yeux en arrière sur diverses parties de vos actions, de vos discours et de votre conduite, je vous demande, monsieur, si je ne mérite pas plutôt votre approbation que votre censure, et si, de tous les hommes du monde, vous n’êtes pas celui de qui je suis le plus en droit de l’attendre. Si vous ne le pensez pas, vous me permettrez de vous avertir qu’il y a trop peu de rapport entre nos caractères et nos idées, pour vous faire jamais souhaiter entre nous une liaison d’intérêts plus intime. Cl Harlove. 20 de mai. Dorcas m’assure que l’original de ce charmant écrit était presque déchiré en deux ; dans quelque mouvement de dépit, je suppose. Convient-il à ce sexe, dont la principale gloire est la douceur, la patience et la résignation, de se laisser jamais emporter par la colère ? Celle qui s’accorde ces libertés dans l’état de fille, ne sera-t-elle pas capable d’en prendre de plus grandes avec le titre de femme ? Une femme en colère ! Je veux bien l’apprendre à tout ce beau sexe ; c’est la plus folle de toutes les imprudences que la colère d’une femme ; si ce qu’elle se propose n’est pas une séparation éternelle, ou la plus noire défiance. Car ce n’est pas renoncer tout d’un coup à la douceur des plaintes, aux charmes de la persuasion, au pouvoir des tendres soupirs, à tout ce qu’il y a de touchant pour la majesté impériale d’un mari dans les regards humbles, dans les gestes et les accens de la douleur, qui hâtent la réconciliation, et dont l’effet ordinaire est de la rendre durable. En supposant même que le tort soit de notre côté, les plaintes d’une femme n’en tirent-elles pas plus de force ? Il me semble que l’intérêt d’un mari est d’avoir quelquefois tort, pour faire briller sa chère moitié. Miss Howe dit à ma déesse que l’adversité est sa saison brillante . Je trouve qu’il y a de la générosité dans un homme à faire briller sa femme aux dépens de son propre repos, à lui permettre de triompher de lui par la patience ; et quand il serait trop jaloux de son autorité absolue, pour reconnaître sur le champ le tort qu’il a, elle ne laissera pas de recueillir dans la suite le fruit de son respect et de sa soumission, par la haute idée qu’il concevra de sa prudence et de son caractère obligeant. C’est le moyen de se rendre par degrés la maîtresse de son maître. Mais qu’une femme ose résister ! Qu’elle puisse mettre de la fureur dans ses yeux et dans son langage ! Ah ! Belford, c’est assez pour dégoûter tous les hommes sensés du mariage. Dorcas a pris cet écrit dans un tiroir de la table de sa maîtresse, qui était à le relire apparemment, lorsque je lui ai fait demander la permission de prendre le thé avec elle ; et la fine soubrette l’ayant aperçu entre ses mains, a feint de détourner les yeux, pour lui laisser le temps de le cacher dans le tiroir où elle l’a trouvé. Mais, autant que j’en puis juger, il me semble que je me serais bien passé de cette lecture. Tout déterminé que j’étais à commencer mes opérations, je sens qu’en un instant toutes mes résolutions sont changées en sa faveur. Cependant je donnerais volontiers quelque chose de bon, pour être convaincu qu’elle n’a pas affecté de cacher l’écrit devant sa servante, dans la vue de le faire tomber entre mes mains ; ou peut-être pour découvrir, suivant l’avis de Miss Howe, si Dorcas est plus de ses amies que des miennes. Le moindre soupçon que j’en aurais, ne tournerait point à son avantage. Je n’aime point qu’on emploie la ruse avec moi. Chacun voudrait être le seul à qui l’exercice de ses propres talens fût permis. Je crains aussi que tu ne fasses servir mes aveux à fortifier tes argumens. Mais sois persuadé que je sais là-dessus tout ce que tu peux me dire. épargne-toi de misérables réflexions, je t’en prie, et laisse cette excellente fille à moi et à notre destin, qui disposera de nous comme il l’a résolu. Tu sais les vers de Cowley. Mais après tout je suis fâché, presque fâché, (comment le serais-je tout-à-fait, lorsqu’il ne m’est pas donné de le pouvoir ?) oui, presque fâché de ne pouvoir me résoudre au mariage, sans avoir poussé l’épreuve un peu plus loin. Je viens de relire cette réponse à mes articles. Que je la trouve admirable ! Cependant, encore une fois, cependant cette réponse ne m’a pas été envoyée. Ainsi, ce n’est pas la réponse de ma charmante. Elle n’est point écrite pour moi, quoiqu’elle le soit à moi. Loin d’avoir voulu me l’envoyer, Clarisse l’a déchirée, peut-être avec indignation, la croyant trop bonne apparemment pour moi. C’est l’avoir absolument rétractée. Pourquoi donc ma folle tendresse cherche-t-elle à lui donner le même prix, dans mon cœur, que si c’était une réponse avouée ? Cher Belford, je t’en prie, laisse-nous à notre destin. N’entremets pas tes insensés raisonnemens, pour affoiblir un esprit déja trop chancelant, et pour fortifier une conscience qui s’est déclarée de son parti. C’est à moi-même que je veux parler. Souviens-toi, Lovelace, de tes nouvelles découvertes. Souviens-toi de son indifférence, accompagnée de toutes les apparences de la haine et du mépris. Considère-la renfermée, même à présent, dans ses réserves et dans ses mystères, méditant des complots, autant que tu l’as reconnu, contre le droit souverain que tu as sur elle à titre de conquête. Enfin, rappelle-toi tout ce que tu as juré de te rappeler contre cette fière beauté, qui n’est qu’une rebelle au pouvoir sous lequel elle s’est engagée. Mais comment te proposes-tu donc de subjuguer cette douce ennemie ? Loin toute espèce de force ! Loin la nécessité de l’employer, si elle peut être évitée ! Quel triomphe à se promettre de la force ? Est-ce vaincre la volonté ? Est-ce faire servir par degrés les tendres passions du cœur à sa propre défaite ? Ma maudite réputation, comme je l’ai souvent remarqué, a toujours été contre moi. Cependant Clarisse n’est-elle pas une femme ? Ne puis-je trouver un instant de demi-faveur, si ce n’est pas absolument la haine qui l’indispose contre moi ? Mais qu’emploierai-je pour la tenter ? Elle est née pour les richesses ; elle les méprise, parce qu’elle en connaît la vanité. Des joyaux, des ornemens… de quel prix peuvent-ils être pour une ame qui doit sentir ce qu’elle vaut, et ne rien connaître de plus précieux qu’elle même ? L’amour, si je suppose qu’elle en soit susceptible, est veillé si soigneusement dans son cœur par la modestie et la prudence, que je ne puis espérer de le trouver un moment sans ces deux gardes ; et leur attention est si scrupuleuse, qu’ils sonnent l’alarme avant le danger. D’ailleurs, l’amour de la vertu sera toujours son amour dominant. Elle l’a reçu de la nature ; ou, s’il est né en elle, il y a poussé de si fortes racines, qui se sont tellement mêlées, par la longueur du tems, avec les fibres du cœur et les principes de la vie, qu’il est sans doute impossible de séparer les unes sans détruire entièrement les autres. Quelle voie faut-il donc prendre, pour faire abandonner ses principes à cette incomparable fille, et pour me procurer une victoire qui l’assujettirait pour toujours à moi ? En vérité, Belford, lorsque je suis assis près d’elle, occupé à contempler ses charmes, toute mon ame dans mes yeux, et faisant réflexion, après l’avoir vue tranquille et sereine, quelles seraient ses pensées, si elle pouvait connaître le fond de mon cœur comme moi ; lorsque je la vois troublée, incertaine, et que, considérant la justice de ses craintes, je suis obligé de m’avouer à moi-même qu’elles ne sont pas comparables au danger, je sens quelquefois mon cœur prêt à me trahir. Quelquefois je suis prêt à me jeter à ses pieds, à lui faire l’aveu de mes infames desseins, celui de mon repentir ; et à me mettre dans l’impuissance d’en user indignement avec cette créature angélique. Comment arrive-t-il que les honnêtes sentimens de respect, d’amour et de compassion s’évanouissent ? Ma foi ! C’est Miss Howe qui te l’apprendra. Elle dit que je suis un diable. En vérité, je crois du moins que le diable a beaucoup de part à mes agitations. Es-tu content de mon ingénuité ? Tu vois avec quelle franchise je m’ouvre à toi. Mais ne vois-tu pas aussi que, plus je me rends justice à moi-même, moins je laisse de matiere à tes reproches. ô Belford ! Belford ! Il m’est impossible, du moins à présent, impossible, te dis-je, de me marier. Penses-tu à sa famille, qui est composée de mes plus mortels ennemis ; et qu’il faut plier les genoux devant eux, ou la rendre aussi malheureuse par ma fierté, qu’elle peut jamais l’être par mes épreuves ? Penses-tu que je pourrai l’accuser de les aimer trop, c’est-à-dire, plus qu’elle ne m’aimera moi-même ? Elle paraît aujourd’hui me mépriser. Miss Howe déclare qu’elle a pour moi un mépris réel. être méprisé par une femme ! Qui soutiendrait cette idée ? être surpassé aussi par une femme, dans quelque partie louable du savoir ! Prendre des leçons, des instructions d’une femme ! Mais je parle de mépriser : n’a-t-elle pas pris du tems elle-même, pour examiner si elle ne me hait pas ? Je vous hais du fond du cœur, me disait-elle, il n’y a pas plus long-temps qu’hier. " apprends, homme, que mon ame est au-dessus de la tienne. Ne me presse pas de te dire combien je crois mon ame supérieure à la tienne ". Que j’étais petit alors, au témoignage de mon propre cœur ! Une supériorité si visible sur un esprit aussi fier que le mien ! Est-il donc vrai que je ne sois qu’une pauvre machine ? C’est trop aussi de me croire réduit à ce point. Lovelace s’avilit quelquefois lui-même ; mais Lovelace n’est point une machine. Depuis que les choses ont été poussées si loin, quel serait mon malheur après le mariage, si dans un accès de mauvaise humeur j’avais à me reprocher de n’avoir pas poussé l’épreuve à son dernier point ? Cependant je ne sais quel nom donner à ce qui m’arrive ; mais au moment que je parais devant cette divine personne, elle me communique sa vertu. Je deviens aussi pur qu’elle ; ou du moins le respect et la crainte arrêtent mes téméraires désirs. Quel doit être le pouvoir qui produit un effet si surprenant, depuis si long-temps qu’elle est dans ma dépendance, malgré l’aiguillon continuel de quelques personnes de son propre sexe, et malgré celui de ma passion ? Comment expliquer ce miracle dans un Lovelace ? J’ai honte, Belford, de toutes les extravagances que je viens d’écrire. Où me suis-je laissé emporter, et par quoi ? Ne m’aideras-tu point à deviner par quoi ? ô conscience, sombre traîtresse ! C’est toi qui m’as fait prendre parti contre moi-même. D’où viens-tu ? Où t’es-tu cachée, pour me surprendre ainsi dans mes plus doux momens ? Demeure seulement neutre, avec le destin, dans cet important démêlé ; et si je ne réussis pas à réduire cet ange au rang des femmes, pour orner ce sexe et la nature humaine, (car elle leur ferait honneur par ses foibles même), alors je suis à toi, et jamais je n’entreprendrai de te résister. Ici, Belford, je me suis levé, je me suis secoué quelques momens. Ma fenêtre étoit ouverte. La conscience, cette hardie, cette incommode hôtesse, a pris son vol dans les airs. Cependant je l’aperçois encore. Je la vois, je la vois qui s’éloigne, qui diminue à mes yeux, et qui leur échappe par degrés. Ma foi ! Elle entre dans les nues. Je la perds de vue, et je me retrouve encore une fois. Robert Lovelace.