Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/HOHENLOHE, ancien comté, puis principauté de l’Allemagne féodale, dans le cercle de Franconie

Administration du grand dictionnaire universel (9, part. 1p. 335).

HOHENLOHE, ancien comté, puis principauté de l’Allemagne féodale, dans le cercle de Franconie. En 1806, l’acte de la Confédération du Rhin a médiatisé cette principauté, et depuis elle appartient en grande partie au Wurtemberg. Une faible partie a été placée sous la domination de la Bavière. Elle comprenait une superficie d’environ 22 myriamètres carrés.

Cette principauté a donné son nom à une ancienne famille, que l’on prétend issue de la maison des ducs de Franconie. La famille de Hohenlohe jouait un rôle considérable dès le XIIe siècle, et l’un de ses rejetons, Geoffroi, comte de Hohenlohe, fut l’ami et le confident de l’empereur Henri VI. Les deux fils de Geffroi formèrent les deux lignes de Hohenlohe-Brauneck et de Hohenlohe-Hollock. La première s’éteignit au quatrième degré ; la seconde, à la mort de Craton II, en 1340, se bifurqua en deux branches, celle de Hohenlohe proprement dite et celle de Hohenlohe-Speckfeld. Cette dernière seule s’est perpétuée. Elle avait pour chef, au commencement du XVIe siècle, Georges, comte de Hohenlohe-Speckfeld, d’où sont sorties toutes les branches de Hohenlohe qui existent aujourd’hui. Georges, mort en 1551, laissa deux fils : 1° Louis-Casimir, auteur de la branche de Hohenlohe-Neuenstein-Œhringen, divisée en deux rameaux, les Hohenlohe-Neueunstein-Œhringen, éteints en 1805, et les Hohenlohe-Neuenstein-Langenbourg, divisés aujourd’hui en Hohenlohe-Langenbourg et Hohenlohe-Œhringen ou Ingelfingen dont faisait partie le général prussien de ce nom qui fut battu à Iéna en 1806, et obligé de mettre bas les armes à Preutzlow (v. plus bas) ; 2° Eberhard, auteur de la branche de Hohenlohe-Waldenbourg, divisée en Hohenlohe-Bartenstein et Hohenlohe-Schillingsfurst. Le premier de ces deux rameaux auquel appartient le prince Louis-Aloys, pair et maréchal de France (v. plus bas), s’est éteint dans sa filiation directe en 1844, et n’existe plus que dans une subdivision collatérale, dite de Hohenlohe-Iagstberg. Le second a produit le prince Alexandre-Léopold-François de Hohenlohe-Schillingsfurst, évêque de Sardique (v. plus bas). Les comtes de Hohenlohe des deux lignes alors existantes furent élevés à la dignité de princes de l’empire en 1767. Leurs domaines, nous l’avons dit, furent médiatisés en 1806.