Félix Thiollier, sa vie, ses œuvres/II/Chapitre II

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Les hostilités commencèrent après le massacre de Vassy (1562). Sous les ordres d’Antoine de Bourbon, du prince de Condé et de leurs lieutenants Soubise, Hangest, d’Ivoy, de La Rochefoucauld, de Castelnau, les deux Chatillon, d’Andelot et l’amiral de Coligny, la guerre éclata dans l’Anjou, la Touraine, l’Orléanais, le Blaisois, le Sud-Ouest, le Centre et le Midi. Par un arrêt du 13 juillet 1562, le Parlement de Paris avait mis les protestants hors la loi. Ce serait sortir de notre cadre que de conter les événements qui se succédèrent pendant trente ans. Dans le camp protestant et dans le camp catholique, on commit des crimes de toute nature ; l’assassinat du duc François de Guise par Poltrot de Méré (18 février 1563), la mort du prince de Condé à Jarnac, la Saint-Barthélemy (24 août 1572), le meurtre de Coligny, l’assassinat à Blois du duc Henri de Guise (23 décembre 1588), celui d’Henri III (1er août 1589).

Le Forez ouvert au nord, dans la direction de Roanne, aux bandes protestantes remontant la Loire et essayant de gagner leurs réduits des Cévennes ; dominé au sud par le Vivarais, une des principales forteresses de la Réforme, souffrit plus qu’aucune autre province. Les huguenots pillèrent et rançonnèrent plusieurs fois notre région qui, malgré le voisinage de Lyon où le calvinisme était propagé par des réfugiés suisses qu’attiraient ses écoles renommées, l’éclat d’une renaissance littéraire locale, le prestige de ses imprimeurs, les Gryphe, les Jean de Tournes, ne s’associa jamais aux nouveautés de la « religion prétendue réformée ».

En 1562, les religionnaires étaient entrés à Lyon par surprise. Ils y restèrent un an. Un des officiers du prince de Condé, le sire de Poncenat, seigneur de Changy, se détacha de cette ville, vint à Feurs et battit les troupes catholiques foréziennes commandées par le seigneur de Saint-Priest.

Il fut rejoint par François de Beaumont, baron des Adrets, qui avec 3.000 hommes s’empara de Montbrison le 13 juillet 1562 et s’y rendit coupable d’atrocités, ainsi qu’à Saint-Bonnet-le-Château, Boën et Saint-Germain-Laval.


PANNEAU DÉCORATIF DE LA SORBONNE PAR J.-P. LAURENS.

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l’étude des dossiers à quatre Commissions : 1o impôts ; 2o fonds et la comptabilité ; 3o travaux publics ; 4o agriculture, commerce et « tout ce qui concerne le bien public ».

Une Commission intermédiaire, émanée d’elle, assura sa permanence à Lyon, de 1788 au mois de juillet 1790.

L’édit de 1787 n’avait pas seulement fondé une assemblée de la province, il avait encore organisé des assemblées de départements qui correspondaient à peu près aux territoires des Elections. Le Forez eut trois départements (Montbrison, Roanne et Saint-Etienne) qui furent partagés en arrondissements de surface plus étendue que celle de nos cantons. Les assemblées de départements comprenaient vingt-quatre membres des Trois Ordres, dont la moitié était choisie par les représentants de l’assemblée provinciale qui tenaient leur nomination du roi et dont l’autre moitié fut élue par l’assemblée elle-même.

À Saint-Etienne, l’assemblée du département eut sa première séance le 8 octobre 1787 et sa dernière le 21 juillet 1790, rue Valbenoîte, dans les bâtiments de la Manufacture royale d’armes. Elle avait, elle aussi, un Bureau intermédiaire dont les membres recevaient un traitement[1].

Les auteurs du Forez Pittoresque n’ont pas dépassé l’année 1789. Ils ont estimé que faisant œuvre de science, c’est-à-dire d’impartialité, il était dangereux de s’engager sur le terrain mouvant de l’histoire de la période révolutionnaire et de la période contemporaine.

Le dernier événement auquel le vicomte de Meaux prête attention dans sa substantielle notice, ce sont les élections des Etats généraux.

Le marquis de Rostaing, bailli d’épée de Forez, avait convoqué le 16 mars 1789, à Montbrison, en la chapelle des Pénitents du Confalon, les trois états de la province.

Cette réunion était formée, pour la Noblesse, par tous les possesseurs de fiefs des deux sexes (les femmes votant par procuration) et par les nobles non possessionnés âgés de 25 ans ; pour le Clergé, par les évêques, curés, abbés, les délégués des chapitres, des prêtres attachés aux paroisses et des communautés religieuses masculines ou féminines ; pour le Tiers État, par des délégués des corporations d’arts et métiers, des corps d’arts libéraux et des habitants âgés de 25 ans inscrits aux rôles des impositions.

Les délégués du Tiers État, en assemblée générale, dressèrent leurs cahiers de doléances et désignèrent les députés chargés de les représenter à l’assemblée générale du bailliage de Montbrison. Saint-Étienne envoya douze députés, Roanne dix, Saint-Chamond huit et Montbrison six. Ces députés se rendirent à Montbrison au jour fixé, le 16 mars ; et, après la vérification de leurs pouvoirs, rédigèrent séparément leurs cahiers de doléances et procédèrent à l’élection des députés définitifs[2].

Le Clergé siégea dans la salle de La Diana ; la Noblesse à l’Hôtel de Ville et le Tiers Etat dans la chapelle des Pénitents du Confalon. Le vicomte de Meaux fait remarquer que les cahiers des trois Ordres témoignent d’un libéralisme sincère. Ils proposaient la suppression du régime féodal, la décentralisation administrative, l’égalité de l’impôt, la liberté de la presse, la liquidation de certains couvents, etc…

Les 23 et 24 mars, le Clergé, présidé par le chanoine du Besset de Contenson, nomma député l’abbé Goulard[3], curé de Roanne et suppléant l’abbé Gagnières, curé de Saint-Cyr-les-Vignes.

Sous la présidence du marquis de Rostaing, la Noblesse élut député, le 23 mars, le comte de Grésolles et député suppléant Jean-Baptiste Nompère de Champagny.

Il fallut trois jours au Tiers Etat (21, 22 et 23 mars), présidé par Durand-Antoine de Meaux, pour nommer députés le marquis de Rostaing et Jamier, bourgeois de Montbrison ; et députés suppléants Richard de Maisonneuve, greffier du bailliage de Bourg Argental, et Delandine, agrégé à l’Académie de Lyon.

Quelques mois après, l’ancien régime agonisait.

XIII. – On constate avec surprise, à la lecture des Cahiers de doléances des trois Ordres du Forez remis à leurs députés aux Etats généraux en 1789, que sur une des questions essentielles de l’organisation sociale, la question de l’instruction publique, seul le clergé forézien a émis le vœu de : « faciliter l’établissement des écoles dans les paroisses ; procurer l’uniformité d’enseignement et de liturgie dans tout le royaume ».

Pour comprendre ce vœu et pour achever le petit tableau de l’histoire du Forez composé en partie à l’aide d’emprunts au Forez Pittoresque de Félix Thiollier, il est nécessaire de grouper quelques indications sur l’enseignement dans notre province jusqu’à la Révolution.

Aucun document local ne permet d’affirmer l’existence d’écoles foréziennes du vie au xive siècle. Cependant, d’après des documents généraux ou des titres concernant les régions voisines, il est certain que les prêtres des paroisses et les moines des abbayes distribuaient l’enseignement aux enfants de leurs territoires, dans le but de recruter le clergé. L’Église catholique, qui avait la direction et le contrôle de l’instruction, ne cessa du reste jamais d’exhorter ses clercs à fonder des écoles. En 529, le concile de Vaison formula à cet égard une règle impérative.

De son côté, Charlemagne, dans un capitulaire du 23 mars 789, prescrivit « que les ministres de Dieu attirent auprès d’eux non seulement les jeunes gens de condition servile, mais les fils d’hommes libres ; qu’il y ait des écoles de lecture pour les enfants ; que les psaumes, les notes, le chant, le calcul et la grammaire, soient enseignés dans tous les monastères et tous les évêchés »[4].

L’empereur avait placé sur le siège épiscopal de Lyon, capitale de notre province, un Bavarois, Leidrade, son bibliothécaire[5]. Celui-ci s’efforça de réorganiser l’enseignement, en créant des écoles dans lesquelles, conformément au capitulaire de 789, il faisait apprendre la lecture, l’écriture et le chant. Des écoles d’un degré supérieur furent ouvertes par le Chapitre de la cathédrale. Aux anciennes méthodes gallo-romaines qui assuraient la prééminence à la rhétorique et à l’art oratoire, succéda la méthode longtemps suivie au moyen âge, le trivium (méthode des trois chemins) comprenant l’enseignement de la grammaire, de la rhétorique et de la dialectique, ou le quadrivium (méthode des quatre chemins) qui embrassait l’étude de la musique, de la géométrie, de l’arithmétique et de l’astronomie.

Parmi les écoles claustrales, les meilleures furent celles de l’abbaye de Cluny.

Aux XIIe et XIIIe siècles, le troisième et le quatrième concile de Latran (1179 et 1215), rappelèrent au clergé l’obligation de multiplier les écoles gratuites. Il est impossible que dans le Forez, où les églises et les prieurés étaient nombreux, ces règlements n’aient pas reçu leur application. Toutefois, jusqu’au XIVe siècle, les archives ne fournissent que de vagues renseignements.

Au XIVe siècle siècle, elles sont moins discrètes et nous révèlent, par exemple, l’installation de régents d’écoles à Saint-Germain-Laval. Un acte de 1333 qualifie Hugues Motier, clerc, « de maistre des escoles »[6].

À Crozet, une école dans laquelle au XVIe siècle Jean Papon commença ses études avait quelque réputation. Le testament d’une dame Huguette Orcival, femme d’Etienne Girard, de la paroisse de Saint-Haon-le-Châtel, mentionne comme témoins Me Hugues de Gotbaron « recteur des écoles de grammaire », et Hugues d’Ouches « recteur des écoles de chant » de la ville de Saint-Haon[7].

À Montbrison, en 1326, un sieur Jean, de Sainte-Foy, était « recteur d’école ».

À ce moment, à Saint-Bonnet-le-Château une société de prêtres s’était constituée en Chapitre autour du curé ; plusieurs de ces prêtres avaient des grades universitaires[8].

Ils fondèrent des écoles dans lesquelles ils enseignaient la lecture, l’écriture, le latin, le grec, la théologie et la musique. « Ces écoles, disent les auteurs de l’Histoire de Saint-Bonnet-le Château, jouissaient au loin, à la ronde, d’une juste célébrité. On s’y rendait du Forez, du Velay, du Lyonnais et de plus loin encore. » La preuve de ce bon renom résulte du testament de Mathieu Bolle, en date du 3 décembre 1379. Les témoins instrumentaires, clercs des écoles, étaient l’un originaire de Bourg-Argental, l’autre de Valence.

Au XVe siècle, les écoles de Saint-Bonnet et de Saint-Germain-Laval étaient en pleine activité. Des lettres du duc Charles de Bourbon, en 1455, donnent commission au clerc Antoine Simon « de tenir et gouverner les écoles de Saint-Germain ». Le testament de l’abbé Michel de Vaux fait allusion à ces institutions. On connaît le recteur de 1471 ; c’est maître Guillaume de Chalmetta, baccalarius et rector scolarum Sancti Germani Vallis[9].

Le testament de messire Pierre Barbier, alias du Puy, marchand à Saint-Galmier (30 juin 1434), cite les écoles de grammaire de cette paroisse[10].

D’autre part, les archives de la Loire ont conservé les noms de deux recteurs d’écoles à Montbrison : Pierre Boëti (1432) et Chalan (1458) ; de même, nous voyons à Cervières qu’une école « était tenue » en 1452 par Jean de Vaux[11].

Les comtes de Forez favorisèrent ce mouvement.

Par une donation du 13 juin 1400, la comtesse Jeanne de Bourbon agrandit à Montbrison un collège dirigé par les prêtres du Chapitre de Notre-Dame qui occupait des bâtiments adossés aux remparts, rue d’Écotay, sur le territoire de Moind[12].

Outre le collège, des écoles primaires continuaient à distribuer l’instruction élémentaire. Les noms de Martin Cruzil et d’André Robert « recteurs des écoles » sont venus jusqu’à nous. Pierre de la Salle, vers 1542, affecta un certain capital à une prébende pour l’entretien des « écoles vieilles »[13].

Au XVIe siècle les progrès de l’enseignement furent rapides. La renaissance littéraire qui se manifesta à Montbrison le démontre.

Des lettres patentes du roi Charles IX datées de Moulins, le 8 février 1566, autorisèrent Claude de Lévis, baron de Cousan, à édifier à Boën un collège sur l’emplacement d’une maison, propriété d’une confrérie dont les revenus et ceux d’autres confréries lui furent attribués. Le collège fut inauguré, mais vraisemblablement les confréries dépouillées de leurs biens résistèrent. Il fallut pour briser cette résistance la confirmation par Henri IV, le 7 septembre 1595, des lettres patentes de Charles IX[14].

C’est à ce moment que la compagnie de Jésus prit pied en France et appliqua de nouvelles méthodes, en réagissant contre le pédantisme du moyen âge et en substituant à l’étude des œuvres de basse latinité celle des ouvres classiques grecques ou latines.

Cette puissante association fut chargée, en 1561, à soixante kilomètres de Saint-Étienne, du collège de Tournon érigé en université vers 1552. Elle le transforma et Tournon fut bientôt l’établissement d’éducation le plus réputé du Midi de la France. Honoré d’Urfé y fut envoyé (1583). Quinze cents étudiants vivaient là répartis dans de grandes hôtelleries[15].

À Lyon, depuis 1565, les jésuites possédaient le collège de la Trinité que le Consulat avait installé en 1527 et qui, à ses débuts, avait eu pour recteur un lettré distingué, quelque peu hérétique, Barthélemy Aneau, ami de Clément Marot et de Rabelais. En 1630, un second collège leur fut confié. C’était le collège Notre-Dame ou petit collège.

Lorsque la paix religieuse fut conclue, Henri IV que préoccupait le succès des jésuites donna mission à une Commission de hauts personnages de procéder à une enquête sur les collèges du royaume. Les travaux de cette Commission durèrent trois ans (1595-1598) et aboutirent à la rédaction d’un règlement moins minutieux et moins précis que la Ratio studiorum des Pères de la Compagnie de Jésus, mais qui avait avec leur programme d’évidentes analogies[16].

Le Forez s’associa à ces sages réformes et, au xviie siècle, nous assistons à l’éclosion de plusieurs collèges.

Le Père Cotton, jésuite, créa en effet un collège à Roanne, en 1607 ; en 1608, les minimes fondèrent une institution semblable à Saint-Etienne et plus tard une pension à Feurs.

Nous avons déjà dit que les oratoriens furent appelés en 1620 par l’assemblée générale des habitants de Montbrison à remplacer les prêtres du Chapitre de Notre-Dame dans le vieux collège qui végétait, à raison de ses petites rentes (628 livres par an). On abandonna les bâtiments de la rue d’Écotay et on construisit sur les terrains actuels de la sous-préfecture un immeuble spacieux qui malheureusement fut incendié en 1640 et que la ville réédifia, au moyen d’un emprunt. En sus des rentes de l’ancien collège, la municipalité lui assura revenu annuel de 2.200 livres. Massillon y enseigna les humanités.

Ce collège ne relevant d’aucune université était géré, au xviie siècle, par un Bureau d’administration, en exécution de l’édit royal de février 1763.

En même temps qu’ils se fixaient à Montbrison, les oratoriens furent mandés en 1619 à Notre-Dame-de-Grâces, sur la paroisse de Chambles, par Vital de Saint-Pol, prieur de Saint-Germain-L’Herm, et y ouvrirent un internat. Il fut fermé de 1729 à 1760, pour cause de suspicion de jansénisme. Rouvert en 1760, son renom fut tel qu’en 1780 il se parait, comme le collège de Juilly, du titre d’Académie[17].

L’enseignement dans ces maisons d’éducation correspondait à notre enseignement secondaire.

Ajoutons que les comptes d’un consul de Saint-Sauveur-en-Rue relatent l’existence d’un collège vers 1615 dans cette paroisse[18]. Ce fut pendant plusieurs années une succursale du collège de Tournon ; des jésuites y professaient.

À Charlieu, vers 1614, Claude Montrochet dit Casarin, originaire de Valence, était recteur des écoles ; en 1663, une école appartenait à un sieur Antoine Dosset ; des leçons de grec et de latin étaient données par un sieur Claude Vélat ; un collège était exploité en 1698 par Philippe Lent dit de la Roche[19].

Comment, à l’échelon inférieur, était alors organisé l’enseignement primaire ?

Les documents qui répondent à cette question sont rares et laconiques.

Quand on parcourt les registres paroissiaux de catholicité des villes (registres de baptêmes, mariages et décès), on relève un nombre considérable de signatures lisibles. Il y avait donc des écoles ; leur contrôle était dévolu aux autorités ecclésiastiques, mais la plupart semblent avoir été déplorables. Les maîtres, trop souvent dépourvus de savoir et de moralité, cherchaient à enseigner, pour gagner leur vie, les éléments d’une science qui leur était étrangère.

Dans le dernier tiers du xviie siècle, à Lyon, un saint prêtre, Charles Démia, réforma cet état de choses et fut un précurseur, en matière d’éducation. Dix ans avant J.-B. de la Salle, le fondateur de l’Institut des Frères de la Doctrine chrétienne, il restaura l’instruction des enfants pauvres, garçons et filles, recruta des instituteurs et des institutrices, leur imposa un stage dans des séminaires, embryons d’écoles normales ; les soumit à des inspections périodiques et rédigea des règlements pédagogiques dont l’esprit est plus large que celui du manuel scolaire en usage (L’Escole paroissiale, par un prêtre d’une paroisse de Paris, Paris in-12, 1654.)

Avec l’appui de l’archevêque de Lyon, Mgr Camille de Neuville, il installa une première « petite école » en 1667 ; et en 1671 le séminaire de Saint-Charles derrière l’église Saint-Nizier, ensuite près des Cordeliers « pour y entretenir et élever des maîtres d’école et de pauvres ecclésiastiques destinés aux dits emplois ».

Dix ans après, en 1687, il créa au profit des femmes une maison de même nature d’où sortit la congrégation des Sœurs de Saint-Charles.

L’œuvre de Démia prospéra, s’étendit à tout le diocèse et eut sur la diffusion de l’instruction une influence capitale[20]. En 1689, on comptait à Lyon seize « petites écoles » fréquentées par 1.600 enfants ; plus tard, leur nombre fut de vingt[21].

Un Bureau comprenant seize personnes, prêtres et laïques, était préposé à l’administration ; Charles Démia le présidait. Ce Bureau, approuvé par deux ordonnances de Mgr de Neuville, en date des 2 décembre 1672 et 1er février 1679, obtint la personnalité civile lui permettant de recevoir légalement des dons et des legs, aux termes de lettres patentes du roi (1680-1681).

Il pourvoyait au traitement des maîtres, jouait vis-à-vis d’eux le rôle de Conseil de discipline, inspectait toutes les écoles a petites écoles et écoles de riches ». Les inspecteurs étaient affublés du titre singulier de « Courriers des écoles ». Une compagnie de dames, sous la subordination de ce Bureau, avait la charge spéciale de la surveillance des écoles de filles.

On fournissait aux enfants les livres, le papier, l’encre et on leur remettait du pain et des vêtements qu’une « assemblée de dames de pitié » confectionnait ou raccommodait.

Directeur des écoles du diocèse de Lyon, Démia pendant vingt ans, fut le chef régional de l’enseignement primaire. Le Conseil d’Etat du roi, par un arrêt du 7 mai 1674, avait d’ailleurs fait défense « de tenir école sans la permission et l’approbation expresse par écrit du sieur archevêque de Lyon » qui avait délégué tous ses pouvoirs à l’abbé Démia.

Il faut lire les règlements préparés par ce dernier[22].

L’enseignement portait sur la lecture, l’écriture, l’orthographe, le calcul, le catéchisme, la civilité ; on habituait aussi les enfants à lire le latin, en vue des offices religieux.

Démia voulait qu’on admît dans les « petites écoles » des adultes « ouvriers ou valets » pendant leurs heures de loisirs. On s’occupait même de leur placement.

Aux filles on apprenait les « travaux de dentelles, bas et autres ouvrages semblables afin qu’elles fussent propres pour le ménage ».

À Saint-Étienne le curé Guy Colombet répondit à l’appel de Charles Démia, fonda de ses deniers en 1675 une « petite école » gratuite près de la Grand’Église et y fit nommer régent un ecclésiastique, l’abbé Maza[23].

En quatre ans, il put réunir 4.215 livres, produit de souscriptions ; son école fut alors transférée dans l’ancien presbytère.

Un Bureau d’éducation institué en 1681 était composé de sept membres : le curé, trois ecclésiastiques et trois laïques.

François Bérardier « marchand bourgeois », de la paroisse de Notre-Dame, dota à son tour cette paroisse d’une « petite école ». En outre de ces deux écoles il y avait l’école dans laquelle un régent, Beacle, ebrius aliquando, apprenait à lire et à écrire aux jeunes garçons de la Charité ; l’école de filles du même établissement ; enfin une école mixte, à l’Hôtel-Dieu.

En 1685, les religieuses ursulines de Saint-Étienne annexèrent à leur pensionnat une « petite école » à l’usage des fillettes pauvres.

Des institutions copiées sur celles de Charles Démia naquirent à Bourg-Argental, à Saint-Chamond, à Rive-de-Gier, à Saint-Genis-Terrenoire, à Saint-Martin-la-Plaine, à Saint-Romain-en-Jarez, à Montbrison. Dans cette dernière ville (1682-1699) MM. Rousselet et Verrier exerçaient les fonctions de « visiteurs des écoles »[24].

À Sury-le-Comtal, plusieurs testaments rédigés à la fin du xviie siècle contiennent des legs en faveur des « petites écoles » dont le temporel était géré par le curé et par le capitaine-châtelain[25]. Vers la même époque il y avait à Sury-le-Comtal, une école payante, à la tête de laquelle était placé un « maistre écrivain » Bérard qui eut pour successeurs Rabbord (1692), puis Claude Duboyer, Pierre Gachet, Pierre Bernard.

Si les écoles gratuites de Saint-Etienne étaient en petit nombre, nous savons par les rapports d’un inspecteur du Bureau des écoles (1684-1687) qu’environ vingt-cinq écoles payantes fonctionnaient dans les divers quartiers de la ville ; les unes réservées exclusivement à l’enseignement élémentaire, les autres « aux latinistes ». Quelques écoles étaient mixtes ; on y rencontrait le « régent » et sa femme enseignant à des filles et à des garçons, au mépris de l’arrêt du Conseil d’Etat du 7 mai 1674 souvent rappelé par les intendants de la Généralité du Lyonnais, en juillet 1685, le 19 août 1690, le 24 octobre 1693 et le 3 septembre 1695.

Les notes des « courriers des écoles »[26] analysées par M. Galley sont peu flatteuses pour ces écoles payantes. Les maîtres sont médiocres ; ils s’attardent au cabaret, négligent dans leurs classes les exercices religieux, ont un mauvais accent, parlent le patois, professent dans un costume trop négligé, « en bras de chemise ». À propos d’une école de filles dirigée par une dame Bérardier, en juin 1687, l’inspecteur écrit ce qui suit : « Bonnes mœurs, lit bien, instruit ses filles à l’honnesteté. Elle a 18 filles de maison qui sçavent le catéchisme et prononcent assez bien, mais elles estaient en partie découvertes ; on leur a mis des colets de papier. On a fait faire tous les exercices de l’école. On a osté quelques livres et un tableau déshonneste. »

À cette date (1687), la population scolaire stéphanoise était de 823 enfants (316 filles et 507 garçons dont 70 étaient qualifiés de latinistes).

Les rapports d’inspection, gardés aux Archives du Rhône, font allusion aux écoles (1684-1686) d’autres paroisses du Forez : Saint-Maurice-sur-Dargoire, Saint-Marcellin, Chazelles, Saint-Jean-Soleymieux, Saint-Paul-en-Jarez, Saint-Maurice-sur-Loire, Saint-Jean-Bonnefonds, Renaison, Saint-Haon, Ambierle, Saint-Germain-Lespinasse, Saint-Romain-le-Puy, Saint-Julien, Saint-Genest-Malifaux.

Un inspecteur s’étant plaint de l’absence d’écoles à Firminy, le clergé accueillit ses doléances et en 1687 trois écoles s’ouvrirent, l’une dirigée par Pierre Brun, les deux autres par Alice Arnodier et Catherine Brisson.

Au Chambon, à côté d’une école de filles gouvernée par des religieuses de Saint-Joseph, les mariés Boussu avaient une école pour laquelle les inspecteurs sont sévères : « Le mary, écrivent-ils, n’a pas fait de communion pascale, il est ivrogne et… a été greffier à Saint-Étienne. »

Au mois d’août 1690 les « courriers » donnent une longue liste des écoles visitées :

Bellegarde. Champoly.
Cornillon. Cervières.
Firminy. Saint-Romain-d’Urfé.
Saint-Jean-Soleymieux. Saint-Just-en-Chevalet.
Saint-Rambert. Juré.
Sauvain. Saint-Martin-d’Urfé.
Saint-Georges-en-Couzan. Saint-Martin-la-Mothe.
Chalmazel. Boën.
Saint-Priest-en-Bas. Rozier.
Rochefort. Néronde.
Saint-Didier-sous-Rochefort. Cordelle.
Neulize. Changy.
Saint-Forgeux. Villemontais.
Saint-André. Lay[27].
Saint-Symphorien.

Le village de Champdieu est signalé comme privé d’école.

À Saint-Galmier l’effectif scolaire comprenait, en 1690, soixante-treize enfants dont trente garçons répartis dans cinq écoles. Nous avons les noms des « régents » : Pierre Staron, François Blain, Moulin, Durand et les ursulines.

Des religieuses de Saint-Joseph et des religieuses de Saint-Dominique enseignaient à Saint-Héand ; deux instituteurs laïques, les sieurs Arduel et Duplain leur faisaient concurrence.

Le petit village de Saint-Christo-Valfleury était desservi par cinq écoles.

Cette énumération est d’ailleurs incomplète. Il est visible, à la lecture du dossier des archives du Rhône, que de nombreux rapports des inspecteurs du Bureau des écoles ont disparu. L’enseignement élémentaire était en somme largement distribué dans le Forez ; la plupart des paroisses entretenaient des instituteurs.

Le carnet d’un inspecteur rédigé en un style pittoresque prouve que l’humanité ne change pas et que les parents avaient vis-à-vis de leurs enfants des faiblesses semblables à celles des mères de famille du xxe siècle. « Les fillettes des écoles de…, lisons-nous dans ce carnet, sont désobéissantes, gourmandes, fort dissipées. Elles se moquent de leurs maîtresses. Ce dérèglement vient non seulement des maîtres, mais des mères qui ne veulent pas souffrir que l’on trouve à redire à leurs enfants. »

Un précieux manuscrit d’un sieur Gouttebaron[28] « recteur » en 1692 à Saint-Haon-le-Châtel d’une école où quarante écoliers payaient cinq sous par mois, nous initie à l’application du programme scolaire. Parmi les matières enseignées figure la lecture « des contrats », c’est-à-dire des vieux titres si utiles aux paysans pour la défense de leurs droits. Cet usage était général en France et l’Escole paroissiale n’a garde de l’oublier : « Le maistre, dit l’auteur, fera lire les enfants en quelque livre imprimé en lettres gothiques, leur faisant bien connaistre les charactères, ligatures, abrégés et grandes lettres, en cette espèce de charactères, une fois le jour seulement. » (p. 253)

On apprenait l’alphabet dans un livret dit Croix de Jésus ou Croix de par Dieu. Aux élèves de la première classe le vieux « recteur » Gouttebaron conseillait la lecture de l’Introduction à la vie dévote de saint François de Sales.

L’instruction des jeunes filles de la bourgeoisie constituait une sorte de monopole en faveur des religieuses ursulines et des religieuses visitandines. À Montbrison, les ursulines avaient deux couvents bâtis le premier en 1628 ; le second, au faubourg de la Croix en 1651[29]. À Saint-Étienne, à Saint-Bonnet-le-Château, à Saint-Galmier, à Roanne, à Saint-Chamond, à Feurs, leurs pensionnats, au xviie siècle, semblent avoir été prospères. Dans cette dernière ville, les religieuses augustines, affectées aux services de l’hôpital, essayèrent même de les supplanter.

« Les petites écoles » de Montbrison sont établies à la fin du règne de Louis XIV dans la maison d’un sieur Denis (plus tard à Hubert Puy) ; Pierre Planchet les dirige (1718). Le nom de Raymond, maître d’école en 1763, se trouve dans les registres publics[30].

C’est en 1643 que les dames de la Visitation vinrent à Montbrison et y installèrent un internat où elles recevaient quinze à vingt élèves appartenant presque toutes à des familles nobles. Le prix de la pension, d’abord de 120 livres, fut majoré de soixante livres (180 livres).

On sait qu’une déclaration royale du 13 décembre 1698, renouvelée en 1724, avait prescrit l’enseignement obligatoire pour les enfants âgés de moins de quatorze ans. En réalité, il s’agissait moins de diffuser l’instruction que d’accroître les moyens d’action de la propagande religieuse et de convertir les protestants[31].

Au xviiie siècle, la situation de l’enseignement dans le Forez reste stationnaire.

On retrouve les mêmes collèges de jeunes gens et les mêmes pensionnats de jeunes filles.

Sans doute le collège des minimes de Saint-Etienne tombe en décadence, celui des oratoriens de Notre-Dame de Grâces est fermé en 1729, mais sa réouverture a lieu trente ans après (1760) et le collège de Montbrison se maintient jusqu’à sa suppression (1791) ordonnée par les lois de l’Assemblée Constituante.

Les édits du roi contre la Compagnie de Jésus avaient obligé le collège de Roanne (1762-1763) à congédier ses élèves. Les échevins de Montbrison sollicitèrent alors l’attribution de ses revenus (2.500 livres) en faveur de leur propre collège ; ils échouèrent et le collège de Roanne passa aux mains des religieux joséphistes.

Au mois d’avril 1775, l’immeuble des oratoriens de Montbrison fut détruit par un nouvel incendie ; la Ville le reconstruisit pour la seconde fois, en 1783[32].

Faute de statistiques, il est impossible de dire si le nombre des « petites écoles » et des écoles payantes augmenta, au xviiie siècle, dans notre province.

Cependant en 1708, à Saint-Étienne, un prêtre, l’abbé Molin, qui fut un grand saint, recueillit des souscriptions qui lui permirent d’ouvrir quatre « petites écoles » de filles confiées aux religieuses de Saint-Charles[33]. À son œuvre se rattachent les premiers essais sérieux de l’enseignement féminin chez les indigents.

Des écoles semblables fonctionnèrent bientôt à Saint-Chamond[34].

Le 5 août 1780, des écoles gratuites furent fondées à Maringes et à Viricelles ; en 1781, la paroisse de Jas suivit cet exemple[35] et en 1785, l’abbé Jacquemont s’y conforma à son tour à Saint-Médard.

À Charlieu, il y avait à l’Hôtel-Dieu une école de douze pauvres et chez les ursulines une école gratuite de fillettes. Une école privée était tenue en 1745 par Pierre Cordereau qui enseignait le latin jusqu’aux humanités, « pour quoi, dit un procès-verbal de l’évêque de Mâcon, les parents le payent. Il n’a d’autre salaire ni gratification de la ville »[36].

À Saint-Germain-Laval, en 1772, un sieur Marius Plasson professait la langue latine, et en 1788, Pierre Poré initiait les enfants aux éléments de la lecture, de l’écriture et du calcul. Son collègue Antoine Gondard, de Crémeaux, s’intitulait grammairien. Quant aux jeunes filles, elles fréquentaient l’école des religieuses de Saint-Joseph[37]. Les registres paroissiaux de Saint-Germain, au xvie et au xviie siècle renferment les noms d’une série de régents : Mathieu Baudron, maître des arts (1578) ; Benoît Bernard, Claude Dupont, Jean Lefaivre, Senoche (xviie siècle).

D’un procès-verbal de visites pastorales de Mgr de Lort de Sérignan, évêque de Mâcon, en 1745-1746, il résulte que la plupart des paroisses de l’archiprêtré de Charlieu étaient privées d’écoles. Toutefois, sur les 1.132 habitants de condition modeste qui comparurent devant le prélat enquêteur, 385 (c’est-à-dire un tiers) signèrent lisiblement leurs noms.

On a le droit de conclure que l’enseignement élémentaire était très répandu dans le Forez, moins cependant qu’à Lyon où, en 1738, vingt écoles de charité recevaient plus de quatre mille enfants et que dans le diocèse d’Autun, voisin de notre province, où deux cent seize paroisses sur trois cent quatre-vingt-deux bénéficiaient d’écoles.

Si maintenant l’on considère l’enseignement professionnel, on s’aperçoit que cet enseignement était donné au point de vue pratique par les patrons à leurs apprentis, en vertu de contrats d’apprentissage. Quelques pères de famille s’efforçaient de perfectionner l’instruction commerciale de leurs fils, en les envoyant à l’extérieur. C’est ainsi qu’aux termes d’un acte d’apprentissage de 1657, cité par M. Galley, un bourgeois stéphanois plaçait son fils chez un négociant de Bordeaux, afin qu’il y apprît « le négoce des marchandises ».

À la veille de la Révolution, un graveur, Jacques Olanier, tenta l’essai dans son atelier d’une école de dessin où s’inscrivirent Augustin Dupré, André Galle et Rambert Dumarest, devenus tous les trois des médailleurs célèbres. L’Almanach du Lyonnais et du Forez de 1789[38] le recommande en ces termes : « M. Olanier, pour la fourbisserie, ciselure, gravure en relief et en creux, cachets, sceaux, armoiries, enseigne le dessin ».

À Lyon, une institution originale mérite encore une mention.

C’étaient trois écoles de travail. « On y élevait les filles qui avaient été instruites dans les écoles des pauvres aux ouvrages propres à leur sexe et à leur état. Le produit de leur travail leur était distribué à la fin du temps de l’apprentissage ; il montait quelquefois à plus de trois cents livres. »

Enfin vers 1756, « plusieurs citoyens de Lyon animés de l’amour « des arts », pour parler le langage du temps, se réunirent et organisèrent à leurs frais une école gratuite de dessin. Un Bureau de quatorze administrateurs gérait cette école qui avait reçu le titre pompeux d’École Royale gratuite pour les progrès des Arts et celui des manufactures de la ville de Lyon. On y apprenait le dessin, la géométrie pratique, l’étude du modèle, la sculpture, la peinture, la fleur et l’ornement[39].

C’était insuffisant.

Le siècle suivant devait coordonner ces efforts, développer avec méthode les diverses catégories d’enseignement et, dans un esprit bien différent, exaucer les vœux de certains députés des États généraux de 1789.

III

La monographie de M. Testenoire-Lafayette sur Saint-Étienne dans le Forez Pittoresque est aussi intéressante que la notice du vicomte de Meaux sur le Forez. M. Testenoire a assis sur des bases solides l’histoire du chef-lieu du département de la Loire et a ruiné de ridicules légendes[40].

Les vieux papiers dépouillés par le savant chartiste révèlent, par le rapprochement d’un acte de 1195 avec la transaction conclue en 1173 entre le comte de Forez et l’archevêque de Lyon, que l’érection en paroisse de Saint-Étienne-de-Furan est à peine antérieure aux dernières années du xiie siècle. C’était une dépendance du domaine des seigneurs de Saint-Priest.

Cent ans plus tard, les titres signalent des syndics des habitants de Saint-Étienne, ce qui suppose une Charte de franchise dont nous avons perdu le texte.

Au xive siècle, un hôtel-Dieu est installé au sud de l’église, Guichard d’Urgel, frère de Jocerand d’Urgel, seigneur de Saint-Priest, lui lègue soixante sols viennois[41].

À défaut de remparts, le modeste bourg est exposé à toutes les aventures. Aussi les troupes anglaises et navarraises qui, sous les ordres de Robert Knolles, d’Alle de Buet et du mystérieux Poursuivant d’amour incendient en 1359 l’abbaye de Valbenoîte y exercent-elles librement leurs ravages.

Sur les événements du xve siècle, les chroniques sont presque muettes.

Les délégués des habitants ne portent plus le nom de syndics ; ils s’appellent consuls, comme les élus de Provence. D’accord avec les officiers du seigneur, ils embellissent la ville, achètent le pré de la Foire (1410), maintenant place du Peuple, bâtissent des fortifications et arrachent à Gabriel de Saint-Priest une diminution de redevances (1477-1493). L’église paroissiale « la Grand », suivant l’expression populaire, est reconstruite ; mais, faute de ressources, elle reste inachevée.

Cependant, un acte de transaction reçu le 17 décembre 1524 par le notaire Benoît Ponthus améliore le régime municipal stéphanois et clôt les procès que les bourgeois de Saint-Étienne avaient intentés au seigneur de Saint-Priest par devant le juge ordinaire de Forez et le sénéchal de Lyon. Les attributions des consuls sont précisées ; ils conservent la garde de la ville, la surveillance de la vente des denrées, le droit de voter certaines taxes ; mais la police leur est refusée et ils ne pourront disposer des voies et places publiques.

Deux terriers, le terrier Vitalis, dressé au milieu du xve siècle, et le terrier Paulat, rédigé en 1515, rendent visible l’aspect de la ville à cette époque.

M. Galley, dans son introduction au Catalogue des livres et Page:Mulsant - Félix Thiollier, sa vie , ses œuvres, 1917.djvu/227 Page:Mulsant - Félix Thiollier, sa vie , ses œuvres, 1917.djvu/228


Emma THIOLLIER.
FELIX THIOLLIER ET UN DE SES PETITS-ENFANTS EN 1914.

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  1. Paul Tézenas du Montcel. L’Assemblée du département de Saint-Etienne et de sa Commission intermédiaire, un vol. in-8o, Saint-Etienne, Chevalier édit., 1903.
  2. L’Assemblée de la Noblesse du Bailliage de Forez en 1789, par Henri de Jouvencel, un vol., Lyon, Brun édit., 1911.

    A ce sujet, on consultera avec profit le livre du comte de Poncins sur les Principes de 1789.

    Le comte Léon de Poncins, né à Paris le 5 avril 1832, succéda en 1879 à M. Testenoire-Lafayette en qualité de président de la Société archéologique de La Diana. Vrai gentilhomme, comme son ami le vicomte de Meaux ; d’allure distinguée, ayant toutes les délicatesses du cœur, il possédait une érudition fort étendue, son esprit était net et son sens critique très aiguisé. Aussi a-t-il écrit d’une plume élégante de nombreux articles d’histoire et d’archéologie régionale.

    Son livre sur les Principes de 1789, publié en 1862, lui attira de suite l’estime des lettrés.

    Cette même année, il donna à la Revue du Lyonnais un exposé clair et bien documenté de l’Organisation communale de Lyon sous l’ancien régime. Mais son principal travail, travail ingrat de science et d’abnégation auquel il consacra huit ans de sa vie, fut la Table des matières de l’Histoire des ducs de Bourbon, du chanoine Lamure (1897). Grâce à cette table minutieusement dressée, la recherche des faits touchant l’histoire du Forez, dans les trois volumes de Lamure, est devenue facile et M. de Poncins a rendu aux érudits de notre province un service signalé.

    Au culte de l’histoire il mêlait le souci de défendre la cause royaliste dont sans défaillance il fut le champion dévoué jusqu’à sa mort, avec une compréhension très large des nécessités de notre époque.

    Le 30 août 1896, il s’éteignit doucement, dans son château du Palais, à Feurs.

    Il avait épousé Mlle Périer du Palais.

    La famille Montaigne de Poncins est ancienne dans le Forez où on la trouve établie au xve siècle.

    Dès le xvie siècle elle fut anoblie.

    Noble Jean Montaigne, né en 1572, était seigneur du Coignet.

    Le titre de marquis de Poncins, porté au xviiie siècle par Jean-Hector de Montaigne, est mentionné dans un arrêt du Conseil d’Etat du 9 décembre 1773, le roi présent.

    Jean-Hector, marquis de Poncins, fut tué le 4 octobre 1793 au siège de Lyon par les troupes de la Convention. Son fils Jean-Pierre de Montaigne, marquis de Poncins, s’engagea, malgré sa jeunesse, dans la petite légion de royalistes foréziens qui marchèrent au secours de l’armée du général de Précy.

    Il eut deux fils, dont Gabriel-Léon, comte de Poncins, qui, sous le titre : Un épisode de 1793 ; le siège de Lyon, a conté les aventures de son père et de son grand-père dans Le Correspondant (25 janvier 1861).

  3. — L’abbé Goulard était curé de Roanne quand il fut élu député aux Etats généraux. Il refusa le serment pur et simple à la Constitution civile du clergé et prêcha à Roanne contre Lamourette, archevêque constitutionnel de Lyon. Il dut émigrer et mourut en 1825 curé de la paroisse Saint-Louis, à Lyon.

    — L’abbé Gagnières était né à Saint-Etienne ; il mourut à l’étranger.

    Charles-Henry-Augustin de Gayardon, comte de Grésolles, né à Saint-Martin (Loire), était originaire d’une famille de Saint-Germain-Laval, à qui des fonctions de judicature avaient donné la noblesse en 1550. Charles de Grésolles, lors de son élection aux Etats généraux de 1789, était lieutenant-colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis.

    Après le 18 brumaire, il fut nommé conseiller général de la Loire. La famille Dauphin de Verna descend de lui. D’autre part, les marquis de Fenoyl appartiennent à une branche des Grésolles.

    Jean-Baptiste de Nompère de Champagny, d’une famille noble originaire de Charlieu, naquit à Roanne le 14 août 1756. Il entra dans la marine royale et fut élu député suppléant de la Noblesse du Forez aux Etats géné raux de 1789. Emprisonné à Roanne sous la Terreur, il fut relaxé au 9 thermidor. Le premier empire fit sa fortune ; il fut ministre et en 1809 fut créé duc de Cadore. Il hérita par sa femme de la terre et du château de Saint-Vincent.

    Louis XVIII lui conféra la pairie. Il mourut à Paris le 3 juillet 1834.

    — Durand-Antoine de Meaux, lieutenant général au bailliage de Forez en 1789, naquit à Montbrison le 23 août 1728. Il descendait d’une ancienne famille de robe, originaire de Villefranche-en-Beaujolais et de Mâcon. Arrêté comme suspect pendant la Terreur, il fut fusillé à Feurs le 28 décembre 1793.

    Le grand bailli d’épée de Forez, Just-Antoine-Henry-Marie-Germain, marquis de Rostaing, était né à Veauchette le 24 novembre 1740. Il embrassa la carrière militaire, combattit en Amérique de 1778 à 1783, fut député aux Etats généraux de 1789, devint lieutenant général le 20 mars 1792, mais démissionna de suite et mourut sans postérité à Veauchette le 15 août 1826. Sa famille avait pour auteur un notaire des comtes de Forez en 1383, Jean Rostain. Elle fut anoblie au xvie siècle. Cette famille aujourd’hui éteinte n’est plus représentée que par des collatéraux éloignés, héritiers du baron Merlin.

    — François-Aubin Delandine, né à Néronde, le 6 mars 1756, député de Forez en 1789, fut arrêté sous la Terreur et incarcéré à Lyon en même temps que l’ex-premier juge civil, criminel et de police de Saint-Etienne, Pierre-Antoine Fromage. Ce dernier fut exécuté. Delandine échappa à l’exécution et mourut bibliothécaire de la ville de Lyon le 5 mai 1820. Il avait été anobli en 1815.

    — Sur Richard de Maisonneuve, ex-greffier du bailliage de Bourg Argental, les renseignements nous manquent.

  4. Allain. L’instruction primaire en France avant la Révolution, un vol. in-16, Paris, Société bibliographique, édit., 1881.
    Brunetière. — Revue des Deux Mondes, 15 octobre 1879.
  5. Steyert, — Histoire de Lyon, précitée.
    Charléty. — Histoire de Lyon, un vol., Lyon, Rey édit., 1903.
  6. Cohas. — Saint-Germain-Laval pendant la Révolution, un vol. in-8o, Roanne, Souchier édit., 1912.
  7. Jean Papon, par Mallein, p. 12, précité.
    Auguste Chaverondier. — Notice sur le recueil des testaments enregistrés en la chancellerie du Forez (1272-1467), un vol. in-8o, Saint-Etienne, Théolier imp., 1889.
  8. Histoire de Saint-Bonnet-le-Château, 2 vol. in-8o. Paris, Picard édit., 1885.
  9. A. Chaverondier, op. précité.

    Archives de la Loire. B. 1844, p. 80.

    Bulletin de La Diana, t. X, p. 350.

  10. A. Chaverondier, op. précité.
  11. Archives de la Loire. B. 1896-1844, p. 81.
  12. Broutin. — Histoire des couvents de Montbrison avant 1793, 2 vol. in-8o, Saint-Étienne, Montagny édit., 1874 (vol. 1 et vol. 2)
  13. Archives de M. de Meaux, cotes 44 et 716.Archives de La Diana, inventaire des archives de Goutelas.
  14. Bulletin de La Diana, t. VII, p. 101.
  15. Abbé Reure. — La vie et les œuvres d’Honoré d’Urfé, un vol. in-16. Paris, Plon édit. 1910. (En ligne)
  16. Lavisse. — Histoire de France, 9 vol. in-8o. Paris, Hachette édit., t. VI, deuxième partie, p. 98-99.
  17. Broutin, précité.
  18. Bulletin de La Diana, t. XIII.
  19. Joseph Déchelette. — Visite pastorale de Mgr de Sérignan, évêque de Mâcon, dans la partie de son diocèse comprise aujourd’hui dans le département de la Loire, 2 vol. Montbrison, Eleuthère Brassart édit., 1897.
  20. Compayré. — Charles Démia et les origines de l’enseignement primaire ; Revue d’Histoire de Lyon, 1905, p. 241, 328, 436. Lyon, A. Rey et Cie éditeur.
  21. Cuissart, inspecteur primaire. — Revue du Lyonnais, mai 1880.
  22. Archives municipales de Lyon, vol. XIX, pièces 681.
    Charles Démia (La vie de Démia, par l’abbé Faillon, un vol., 1827) était né à Bourg-en-Bresse le 3 octobre 1637. Il entra au grand séminaire de Lyon en 1660, puis à Saint-Sulpice, à Paris, où il précéda J.-B. de la Salle de quelques années.
    Ordonné prêtre en mai 1663, il revint à Lyon et jusqu’à sa mort (1689) se voua à l’instruction des enfants pauvres.
  23. Galley. — L’Élection de Saint-Étienne à la fin de l’ancien régime, un vol. in-8o, Saint-Étienne, Ménard édit., 1903.

    Galley. — L’Enseignement populaire dans le département de la Loire, une broch. in-8o, Saint-Étienne, Loire Républicaine édit. 1900.

  24. Steyert. — Histoire de Lyon, précitée, t. III, p. 322.

    Archives du Rhône. D. 358-361.

  25. Relave. — Sury-le-Comtal, un vol. in-8o ; Montbrison, Éleuthere Brassart édit., 1907.
  26. Archives du département du Rhône. D. 358-361.
  27. Archives du Rhône. D. 358, 361.
  28. Dissart. — Un maître d'école au xviie siècle à Saint-Haon-le-Châtel, une brochure, Roanne, Chorgnon édit., 1880.
  29. Broutin, précité.
  30. Archives de M. de Meaux, cotes 702 et 378. — Archives de la Loire. B. P. 482.
  31. Aux États généraux d’Orléans réunis en 1560 par le roi François II, la Noblesse et le Tiers-État avaient déjà émis un vœu en faveur de l’instruction gratuite du peuple. La Noblesse demandait que « les pères et mères fussent tenus, à peine de l’amende, d’envoyer leurs enfants aux écoles entretenues par les revenus de l’Église, et qu’à ce faire ils fussent contraints par les seigneurs ou juges ordinaires ».
    Le Tiers-État du Forez était représenté dans cette assemblée par Guichard Cotton et par Jean Papon, le « Grand-Juge ».
  32. Broutin, précité.
  33. Galley, précité.
  34. Condamin. — Histoire de Saint-Chamond, un vol., Paris, Picard édit., 1890.
  35. Bulletin de La Diana, t. IX, p. 340.
  36. Joseph Déchelette, précité.
  37. Cohas, précité.
  38. Sébastien Mulsant. — La gravure de médailles à Saint-Étienne. — Association pour l’avancement des sciences. Saint-Étienne, Théolier édit., 1897.
  39. Almanach astronomique et historique de la ville de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez et Beaujolais, un vol, Lyon. – Anne de la Roche, 1789.
  40. M. Testenoire-Lafayette a publié sur Saint-Etienne deux ouvrages qui consacrèrent sa réputation d’historien forézien :
    Histoire de l’abbaye de Valbenoîte, un vol. in-8o, Saint-Etienne, Théolier et Cie imp., MDCCCXCIII, avec une série de planches par Félix Thiollier ;
    Histoire de Saint-Etienne, un vol., Saint-Etienne, Thomas et Cie imp., 1902 ; avec de nombreuses illustrations exécutées en phototypie ou photo gravure, sous la direction de Félix Thiollier.
  41. Sur la famille d’Urgel de Saint-Priest, une étude très complète a été publiée par Louis de Châteauneuf : Notes sur les degrés généalogiques des d’Urgel-Saint-Priest, un vol., Paris, Picard édit., 1908. – Leurs armes sont : Cinq points équipollés à quatre d’azur.
    Louis de Châteauneuf n’est que le pseudonyme du dernier des comtes de Saint-Priest d’Urgel.