Essai d’introduction à une étude lexicologique de Michelet/Chapitre V

Librairie Honoré & Édouard Champion, éditeurs (p. 31-37).
CHAPITRE V
Le goût du passé
Emploi des archaïsmes

Parmi les expressions vieillies, dont on rencontre chez Michelet un nombre assez important, il convient de faire une distinction.

Le goût de la couleur locale dont nous avons parlé plus haut devait l’amener à puiser dans le vocabulaire des siècles passés.

La pratique des textes, des documents, établit une sorte de communion intime entre l’historien et les époques qu’il étudie. Tout pénétré du souvenir de ces époques, il parle instinctivement leur langage, le développement devient presque citation. C’est de cette manière qu’on pourrait expliquer l’emploi de bien des mots qu’on trouvera plus loin. Ce ne sont donc pas, à proprement parler, des archaïsmes, mais simplement des mots dont le choix a été surtout dicté par le désir de rester en conformité plus directe avec les époques dont il est question. Toutefois, pour la plupart, ces termes appartiennent moins à une langue technique véritable qu’aux façons de parler courantes et générales de l’époque en question.

Mais, d’autre part, on trouve chez Michelet des archaïsmes caractérisés, c’est-à-dire des mots qui, bien qu’appartenant à des façons de parler périmées, sont repris par l’écrivain au cours de son récit, lors même que ce récit ne prend plus la forme d’une reproduction ou d’une allusion au temps passé. Préférer un mot comme s’aheurter, ou débonnaireté, ou navré, dans des cas où les synonymes de la langue moderne seraient mieux à leur place, préférer les orthographes col ou fol, ou mol, là où aucune raison majeure n’en légitime l’emploi, dénote un souci d’archaïsme.

Ainsi le goût et l’accoutumance du vieux langage peuvent devenir assez obsédants pour l’imposer dans des passages où on l’attendait moins.

Ce n’est d’ailleurs pas une des manies les plus ordinaires de Michelet, et ce goût de l’archaïsme (dans l’expression) reste en somme extrêmement discret.

A. — mots empruntés au langage de l’époque dont il est question

Accointance (H. F., v, 113). — Affiger (voir : latinismes) dans l’expression : affiger ses pannonceaux (H. F., iii, 182). — Amendement : « La veille il s’était confessé et avait témoigné amendement et repentance » (H. F., iv, 119). — Apertise (H. F., iii, 218 [allusion à Froissart], 244). — Aquitanique (H. F., i, 285[1] ; i, 350 ; xi, 431). — Assurer (sa conscience)[2] (Guise lui dit)… « que n’étant qu’un homme de guerre, il ne s’était guère enquis jusqu’ici de religion, qu’il était fort ignorant, mais qu’il aimerait à s’instruire et à assurer sa conscience… » (H. F., ix, 242). — Aumônerie (charge d’aumônier) (H. F., xiii, 341). — Avouer (quelqu’un de quelque chose) (H. F., iii, 301, 313 ; iv, 199 ; vi, 417 ; xi, 31, 37 ; xiv, 264). — Bataille (au sens de : vague d’assaut) (H. F., iii, 235, 253 ; iv, 260 ; v, 319-320). — Bénéficié (H. F., xi, 407). — Castoiement (R. F., v, 305)[3]. — Chef (tête) (H. F., iv, 225 ; v, 332). — Chevalereux (en italiques : épithète de Rodolphe de Habsbourg) (I. H. U., 519, notes). — Congéable (R. F., iv, 271-272). — Damoiselle (H. F., v, 57, 90 ; vi, 10). — Déchaux (H. F., vi, 379). — Desceint (H. F., vi, 379). — Dolent (« c’était grande pitié de la voir si dolente et si éplorée ») (H. F., iii, 206). — Fâcher (impersonnel) : « Il lui fâcherait d’être obligé, à cause d’un seul homme, d’avoir noise avec un peuple qu’il a tant aimé » (H. F., vi, 260). — Franchise (lieu de) (H. F., vi, 194). — Housseaux (H. F., vi, 11) : « A peine roi, il prit l’habit de pèlerin, la cape de gros drap gris, avec les housseaux de voyage. ») — Jacque (paysan) (H. F., v, 75). — Marguillière (H. F., xi, 88). — Merci (pitié) dans l’expression : demander merci (H. F., ix, 14, 25) ; crier merci (H. F., vi, 205) ; recevoir grâce et merci (H. F., ix, 217) ; n’attendre aucune merci (H. F., {{rom|iv}, 326). — Osclage (H. F., xi, 67). — Ouïr (H. F., iii, 49 ; vi, 104 ; x, 121). — Outrage (scandale, esclandre) (H. F., xiv, 190). — Pages (hors de) (H. F., xi, 526). — Partisan (adjudicataire des fournitures de l’Etat)[4]. — Piéton (fantassin) (H. F., ii, 374 ; iii, 18, 83 ; iv, 167-168 ; vi, 89, 93, 97, 122, 149, 352 ; vii, 259, 280, 363 ; viii, 200, etc…). — Piot (H. F., x, 105). — Plaid (P. H. M., 55 ; H. F., i, 267 ; ii, 393 ; xi, 510) (en italiques). — Pont-Neuf (chanson satirique) (H. F., xv, 219). — Repentance (voir : amendement) (H. F., iv, 119). — Retrait (H. F., vii, 300) : « Le destin des nations est désormais enclos aux ténébreux appartements, aux chambres à coucher, aux alcôves, aux retraits de leurs majestés. » — Saie (dans une allusion à un usage du Moyen âge) (I. H. U., 545, notes). — Trigaud (c’est presque une citation) : « Les mauvaises langues du temps l’appellent (Bérulle) « un trigaud rusé », nous dirions un intrigant niais » (H. F., xi, 142). — Usance (H. F., iv, 163 ; v, 300). — Villette (H. F., vi, 150).

B. — archaïsmes véritables

Abstinent (R. F., ii, 155-156). — Accourcir (D. O., 482 ; R. F., vi, 185). — Advenir (R. F., ii, 236 ; v, 188). — Agréable à (quelqu’un) (H. F., iv, 94). — S’aheurter : « Ils ne voulaient rien entendre et s’aheurtaient là » (R. F., ii, 173). Cf. H. F., vi, 296 ; ix, 433 ; xi, 342, 471 ; xiv, 324). — Amant (fiancé) (R. F., iii, 420). — Anti-christianisme (H. F., viii, 366). — S’apetisser (H. F., xi, 58). — Appareil (train, mise en scène, déploiement de luxe) (H. F., ii, 271, 365). — Appendu (H. F., v, 359 ; R. F., iv, 89-90. 266). — Artificieux (H. F., ix, 420-421). — Associable (H. F., ix, 523). — Assommeur (H. F., iv, 188 ; ix, 386, 393). — Assotir (H. F., ix, 169 ; x, 355 ; xi, 258 ; xvi, 239). — Assurer (rassurer) (H. F., v, 80 ; vi, 399). — S’assurer (se mettre en sûreté) (H. F., x, 12). — Attache (attachement) (R. F., v, 24). — Aumônerie (dons charitables) (H. F., xiii, 337). — Aumônier (associé à : charitable) (H. F., iii, 177 ; iv, 79). — Avouer (approuver) (R. F., ii, 255 ; v, 460, 469-470, 490). — Béer (H. F., vi, 10). — Blondoyant (H. F., ix, 122). — Bonace (calme) (R. F., vii, 166). — Brette (basse-brette) (H. F., xiv, 148). — Brouilleur (H. F., viii, 227). — Cérémoniel (H. F., v, 9). — Choir (H. F., iv, 259). — Chopper (R. F., ii, introduction, 9). — Christianiser (H. F., ii, 320 ; xiii, 254 ; xiv, 172). — Clocher (H. F., vii, introduction, 83). Clore, clos (H. F., vii, 146 ; ix, 170[5] ; x, 145 ; xi, 54)[6]. — Col. Dans maints exemples, il ne s’agit que d’expressions consacrées, comme : la chaîne au col (H. R., ii, 397) (édition originale) ; la corde au col (pour l’amende honorable) (H. F., iii, 260, et vi, 319) ; la chaîne rivée au col (R. F., iv, 218) (édition originale, supprimé dans l’édition définitive) ; se rompre le col (H. F., iv, 9 ; les veines de son col (de Roland) se gonflent… (H. F., ii, 645 (édition originale, supprimé dans édition définitive)[7]. Mais Michelet emploie aussi très fréquemment la forme archaïque, sans raison spéciale : H. F., v, 204 ; R. F., i, 282, 421[8] ; v, 103-104[9] ; vii, 73 ; iv, 175[10], 276 ; de même : H. F., vi, 382 (le roi qui lui [à son barbier] confiait son col, ne craignit pas de lui confier ses affaires). — Coléré (R. F., vi, 348) (émus et colères). — Comble de (H. F., ix, 372 ; R. F., iv, 57 ; v, 320). — Considérable à (digne de considération) (R. F., ii, 257, édition originale) (supprimé dans l’édition définitive). — Consommer (se) (se consumer) (H. F., xi, 112). — Contenter (se) (être satisfait) (H. F., vi, 244). — Corset (haut de tunique) (R. F., ii, 79). — Couchée (H. F., xii, 103, 112 ; R. F., iii, 49, note 1).Courage (cœur, moral) (H. R., 553). — Coutelet (H. F., xi, 123). — Craintif de (si craintif de la mort, de l’enfer) (H. F., xi, 596, notes). — Dam (H. F., iv, 33 ; vi, 305 ; vii, 378). — Débonnaireté (H. F., ii, 326 ; vii, 142, 254 ; x, 279 ; xi, 281 ; xii, 133 ; xvi, 398-399 ; R. F., v, 200). — Décardinaliser (H. F., xi, 607-608, notes). — Déconfit (H. F., ii, 431). — Défaillir (H. F., ii, 693, édition originale)[11] (au sens de : décliner). — Degré (escalier) (H. F., x, 107). — Délibérer (transitif) (R. F., ii, 158). — Démener (mener) (H. F., vii, 330). — Démocratiser (I. H. U., 469). — Dentu (H. F., xv, 360 ; xvi, 314). — Dépopulateur (H. F., xv, 382). — Désagréer (H. R., 559 ; H. F., x, 37). — Désaimer (H. F., v, 6 ; xiii, 386, note v). — Désanoblir (ou : désennoblir) (H. F., vi, 65 ; R. F., i, 358). — Détremper (amollir) (H. F., ix, 267 ; x, 12 ; xi, 267, 319 ; R. F., iii, 476 ; vi, 44). — Devant (avant) (R. F., ii, 416). — Distiller (tomber goutte à goutte) (M. A., ii, 643, édition originale)[11]. — Divers (varié) (H. R., 369 ; H. F., iii, 243, 284 ; iv, 174 ; v, 269). — Divorcer (quelqu’un) (H. F., xiv, 310). — Dotent (R. F., iv, 377). — S’ébaudir (H. F., x, 225). — Elancer (transitif) (H. F., i, 75). — Elysien (H. F., ii, 52). — Embourbement (H. F., vii, 324). — Enfermement (H. F., xiv, 288). — Engendreur (H. F., xi, 288). — Engin (intelligence) (H. F., iii, 353). — Ensauvager (H. F., ix, 100 ; xi, 554 ; xiv, 170 ; R. F., ii, 150) (en italiques). — Entendre à quelque chose : H. F., iii, 114 (« Ils ne voulurent point entendre à cela » ) ; 122 ( « Philippe ne pouvait entendre à aucun ménagement ») ; 404 (« Charles V n’ayant voulu entendre à aucun arrangement ») ; vi, 197. — S’enténébrer (R. F., ii, 303). — Entour (H. F., xiv, 357 ; R. F., iv, 40-41, 268). — Envenimement (R. F., iii, 402 ; iv, 110). — Envieilli (H. F., vi, 141 ; xii, 399 ; xiii, 223 ; R. F., iii, 222-223 ; vii, 262). — Ereinter (casser les reins) (H. F., ix, 439, 593, notes ; x, 337 ; xi, 190, 310, 324, 595, notes ; xii, 102, 304 ; xiii, 49, 209, 221 ; xiv, 20 ; xiv, 396, éclaircissements ; xv, 366, etc…). — Espagnoliser (H. F., viii, 392 ; ix, 57 ; x, 56, 300 ; xi, 1 ; xiv, 399, note ; xvi, 85). — Evénement (résultat, issue) (H. F., ii, 423 ; iv, 29) (quelque fût l’événement des batailles) ; (hasard, risque) (H. F., ii, 144). — Exagérateur (H. F., xiii, 325). — Exécutable (H. F., ix, 224 ; R. F., ii, 200). — Fabricateur (H. F., x, 257, 380, notes ; R. F., iv, 49, note, 1re édit.[12] ; R. F., édit. définit., iv, 152). — Faillir (H. F., vi, 196 ; R. F., i, 210). — Fol (H. F., iv, 8, 34, 55, 56, 66, 1re édit.[13] ; édit. définit., iv, 72 [2 exemples], 73, 74 [2 exemples], 75 [2 exemples], 138, 192-193, 238, 244, 334 ; v, 14, 74, 258-259, 327 ; vi, 145, 176-77, 190, 194, 232, 237, 290, 345, 405 ; R. F., i, avant-propos, 71, 77, 125, 200, 438, note 1 ; ii, 88, 353 ; iii, 11, note 1, 107, 470, 547 ; iv, 59, 66, 334 ; v, 38, etc., etc…). — Fort (défendu, fortifié) (H. F., i, 238 ; ii, 156, 172, 379, 445 ; iii, 331, 332 ; ix, 163, 188, etc., etc…).— Gaber (en italiques) (I. H. U., 452). — Gâter (détériorer, dévaster) (H. F., i, 168 ; iii, 287, 312, 320, 339 ; iv, 79 ; ix, 386 ; xii, 284, 290). — Gaudisseur (R. F.,ii, 62). — Gène (torture) (H. F., iii, 105). — Gentil (distingué) (H. F., vi, 9). — Havre (H. F., xiii, 76). — Hideur (R. F., iii, 125-126) (Le mot est excusé par une parenthèse) : « Les constitutionnels reculaient de hideur (pour parler comme Froissart) ». — Horripilation (frisson physique) (H. F., xii, 392). — Idiotisme (idiotie) (H. F., xi, 254 ; xiii, 267 ; xiv, 223 ; R. F., iv, 195). — Illibéral (R. F., ii, 451). — Imaginative R. F., vii, 374). — Inassociable (R. F., vi, 124 ; H. F., xi, 508). — Inquiètement (H. F., ix, 199, 473 ; xi, 176 ; R. F., iii, 91, 420 ; vi, 290 ; vii, 330). — Inquisitorial (H. F., i, 270 ; vi, 36 ; R. F., iii, 387). — Invincibilité (H. F., xi, 314). — Jugeable (R F., iv, 481). — Lamenter (transitif) (R. F., ii, 51). — Machiavéliste (H. F., vii, 220 ; viii, 43). — Maigrir (rendre maigre) (R. F., ii, 191). — Malcontent (H. F., iii, 364 ; vi, 19 ; vii, 235 ; xiv, 337). — Maléficié (H. F., vii, introduction, 83). — Mal voulu (H. F., v, 84 ; xi, 449). — Marcher (quelque chose) (H. F., vi, 117). — Méfaire (H. F., xi, 149). — Mémoratif (H. F., ix, 17). — Moffette (H. R.. 37). — Mol (H. F., ii, 169, édit. origin. [supprimé dans l’édition définitive] ; R. F., ii, 315, note ; v, 167). — Moquer (quelqu’un) (au partie. : moqué) (H. R., 563 ; H. F., xi, 568 ; xiii, 28). — Mornement (H. F., xvi, 114). — Moyenner (H. F., vi, 95 ; xi, 136, 390). — Mue (rage) (R. F., ii, 256). — Narré (récit) (H. F., xii, 44). — Navré (blessé) (H. F., ix, 570 ; xii, 289 ; R. F., i, avant-propos, 98). — Nommément (H. F., i, 331). — Nourri (élevé) (H. F., i, 275 ; ix, 151)[14]. — Occultement (H. F., xv, 126). — Oestre (H. F., ii, 334). — Œuvre (masculin) (I. H. U., 424). — Outrage (excès, atrocité)[15] (M. A., iii, 497, 1re édition). — Paterne (H. F., ix, 66 ; xvi, 386). — Patte pelue (H. F., xiv, 265). — Pisé (H. F., xv, 67). — Plein (à) (H. F., x, 67). — Poil (chevelure) (H. R., 138, traduit de Tite-Live ; I. H. U.., 445 ; H. F., ix, 165, 411 ; xi, 271-272) ; (barbe) (H. F., vi, 221). — Populaire (subst. : la foule) (H. F., iii, 163-164, 217 ; v, 164 ; vi, 100, 206 ; R. F., i, 289 ; iii, 446). — Porte-balles (H. F., iii, 287 ; vi, 184). — En possession de (infinitif) (H. F., v, 217). — Poudre (poussière) (H. R., 414, 576 ; I. H. U., 422, 465 ; H. F., i, 34 [c’est la phrase textuelle de H. R., 414] ; vi, 146 ; vii, 121, 293 ; xi, 576 ; R. F., i, avant-propos, 99 ; iii, 376). — Prêcheur (R. F., vi, préface 1869, 15). — Prêcheuse (H. F., iii, 196, édit. origin.) Supprimé dans l’édition définitive). — Prêt à (près de) (H. R., 353). — Prêt de (H. R., i, 55, 1re édit. [L’édition définitive corrige prêtes de en prêtes à s’ébouler, p. 55 de l’édition définitive] ; H. F., viii, 191). — Privé (substantif) (H. F., xiv, 109). — Rancuneux (H. F., vi, 100 ; xi, 443 ; R. F., ii, 90 ; iii, 95 ; v, 58 ; vii, 185, 290). — Réarmer (H. F., viii, 261). — Réceptable (R. F., v, 504, 1re édition)[16]. — Rechercheur (H. P., viii, notes, 432). — Recru (H. F., iii, 253 ; R. F., i, 434). — Recuit (H. F., iii, 133 ; xiii, 272). — Regret (avoir… à) (H. F., xiii, 231 ; R. F., ii, 224). — Remuement (changement) (H. F., vi, 410). — René (H. F., xi, 269 ; xiii, 166 ; xvi, 121). — Reverdoyer (H. F., ix, 406). — Riche[17] (H. F., x, 159). — Ruineux (qui menace ruine) (H. F., iv, 332 ; R. F., ii, introduction, 3). — Saccagement (H. F., vi, 143 ; ix, 231, 570-571 ; xi, 337). — Savantasse (H. F., vii, introduction, 90 ; vii, 293 ; xi, 595, notes ; xii, 62). — Semblance (R. F., vii, 37-38). — Sermonneur (H. F., ix, 555). — Simplesse (H. F., vi, 242). — Soin (souci) (H. R., 530 ; H. F., ix, 240 ; R. F., iv, 138). — Sol (sou) (H. F., v, 250 ; R. F., ii, 320 ; iii, 25 ; iv, 90 ; v, 187 ; vi, 122 ; vii, 287, 299, 329). — Soleillé (H. F., viii, 354-355, et notes, 428). — Sonner (résonner) (H. F., x, 198) ; Sonner (mot) (H. F., x, 107) ; Soudain (impulsif) (H. F., ix, 376). — Souffleur (alchimiste) (H. F., ix, 550). — Sourdine (mettre à la) (H. F., xv, 50). — Substance (subsistance) (H. F., ix, 528). — Suffisant (capable) (H. F., ii, 219, 250). — Taciturnement (H. F., xiv, 392). — Se tirer (se retirer) (H. R., 552). — A travers (adverbe) (H. F., iv, 128). — Vénéneux (au figuré) (H. F., ix, 433). — A volée (H. F., ix, 406 ; R. F., vi, 192). — Voulu (bien) (H. F., xii, 27). — Au vrai (H. F., i, préface 1869, xvii ; xi, 137, 254 ; xii, 165 ; xiii, 123 ; xvi, 392 ; R. F., v, 385).


  1. Corrigé par : aquitaines (les anciennes familles ostrasiennes et aquitaniques) dans l’édition définitive.
  2. Dans un passage où il est fait allusion à un entretien de Guise. C’est donc une sorte de citation indirecte.
  3. C’est presque une citation : l’éducation, au Moyen âge, s’appelle castoiement, châtiment.
  4. Voir à la liste des mots spéciaux.
  5. Ce malade égoïste, clos dans son château de Montaigne.
  6. Dans ces trois autres exemples, il s’agit de l’expression : clore au sépulcre (ou : dans le tombeau).
  7. Cf. H. F., v, 208 ; vi, 18, 22, 404.
  8. « Les femmes lui passaient au col leurs jarretières pour l’étrangler. »
  9. « Le col était comme supprimé par la cravate, par le collet raide et haut ; effet d’autant plus bizarre que sa taille longue ne faisait point du tout attendre cet accourcissement du col. » (Saint-Just.)
  10. « Ce faible col élancé ne fait que trop penser, hélas ! à la catastrophe. » (Mme de Lamballe).
  11. a et b Supprimé dans l’édition définitive.
  12. Note supprimée dans l’édition définitive.
  13. L’édition définitive corrige ici : fou (H. F., iv, 80).
  14. Le sens est moins net dans : H. F., ix, 183-184 : « Sa famille avait élevé et nourri un jeune et savant homme… »
  15. Le sens n’est pas très net ici : « La guerre devint atroce, pleine d’outrage et de barbarie » (M. A., iii, 497, 1re édit.). D’ailleurs, l’édition définitive corrige : « pleine d’outrages », et des lors, c’est le sens actuel. (H. F., iii, 395.)
  16. L’édition définitive corrige : réceptacle.
  17. Le sens est très vague ici : gaillard, parfait : « C’était un riche gascon, très brave. » C’est ce que la langue populaire traduit par : fameux, rude… Il s’agit dans l’exemple de Chicot, fou d’Henri IV. Ce ne peut donc être le sens de : fortuné.