Coups de clairon/Serrons les rangs !
SERRONS LES RANGS !…
Les Celtes roux aux robustes épaules,
Les fiers Gaulois et les Francs valeureux
Ont fécondé le sol des vieilles Gaules
En le baignant de leur sang généreux !
Il est à nous, il est notre héritage
Le sol couvert de blés et de raisins
Que des rêveurs et des fous pleins de rage
Voudraient livrer, sans défense, aux Voisins
Serrons les rangs,
Enfants,
Serrons les rangs !
N’hésitons pas,
Mes gâs,
Ne tremblons pas !
Devant l’Autel de la Patrie
Toute la Vie
Serrons les rangs !
Serrons les rangs,
Enfants,
Serrons les rangs
N’hésitons pas,
Mes gâs !
Ne tremblons pas !
Devant l’Autel de la Patrie
Toute la vie,
Enfants,
Serrons, serrons les rangs !!!
Il est un Dieu qu’en brandissant son glaive
À Tolbiac a confessé Clovis,
Le Dieu d’amour qu’adoraient Geneviève
Et Charlemagne et le bon Saint Louis ;
Ce Dieu, le Dieu de la bonne Lorraine,
On le recloue, au milieu des voleurs ;
Des renégats pleins d’orgueil et de haine
Voudraient rayer son nom de tous les cœurs !
Serrons les rangs ! etc.
De Duguesclin à Bayard et Turenne
— Ces descendants de Brennus et Roland —
Jusqu’à Jean-Bart et Tourville et Duquesne,
Marceau, Kléber et Courbet et Marchand,
Toujours, toujours la Patrie alarmée
A vu surgir de nouveaux défenseurs…
Et, cependant, on insulte l’armée
Dans son Passé, ses chefs et ses couleurs !
Serrons les rangs ! etc.
Serrons les rangs ! car c’est à la Jeunesse
Qu’il appartient de sauver le Pays :
Il suffirait, vraiment, pour qu’il renaisse,
De nous liguer contre ses Ennemis !
Serrons les rangs et redressons la tête !
Sachons vouloir et lutter sans émoi…
Et nous verrons s’éloigner la tempête
Qui menaçait la Patrie et la Foi !
Serrons les rangs,
Enfants,
Serrons les rangs !
N’hésitons pas,
Mes gâs,
Ne tremblons pas !
Devant l’Autel de la Patrie
Toute la vie
Serrons les rangs !
Serrons les rangs,
Enfants,
Serrons les rangs !
N’hésitons pas,
Mes gâs,
Ne tremblons pas !
Devant l’Autel de la Patrie
Toute la vie.
Enfants,
Serrons, serrons les rangs !…