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Coups de clairon/Grand Clairon (Le)

< Coups de clairon
Coups de Clairon : Chants et Poèmes héroïques
Georges Ondet, Éditeur,  (p. 83-88).


Le Grand Clairon














 


 

LE GRAND CLAIRON

Courte épopée des guerres bretonnes.
Musique de Pierre ANDRÉ[1]
sur Le Clairon, de Paul DÉROULÈDE.
\language "italiano" melody = \relative do'' { \set Staff.midiInstrument = #"trumpet" \set Staff.instrumentName = \markup \fontsize #-2 #" " \tempo 4=100 \clef treble \key do \major \time 6/8 \autoBeamOff \partial 8 r8 | R1*6/8^\markup \bold "4" \mark \markup \fontsize #-4 { \musicglyph "scripts.segno" } \bar "||" R1*6/8^\markup \bold "7" r4 r8 do4 do8 | mi4 mi8 do4 do8 | \break sol4 sol8 sol4 sol8 | do4 do8 sol4 sol8 | mi4 mi8 mi4 mi8 | \break sol4 sol8 do4^\markup "rit." re8 | re4.\fermata re4 re8 | fa4 fa8 si,4 si8 | \break re4 re8 sol,4 sol8 | do4 do8 mi,4 mi8 | sol4 sol8 sol4 sol8 | \break la4 la8 si4^\markup "rit." si8 | \partial 4*3 do4 r8 r4 r8 \mark \markup \fontsize #-4 { \musicglyph "scripts.segno" } \bar "||" R1*6/8^\markup \bold "3" | \partial 8*3 r4 r8 \bar "||" R1*6/8^\markup \bold "4" \bar "||" } textA = \lyricmode { Paul Dé -- rou -- lède est un bra -- ve, Et, lors -- que la lutte est gra -- ve, C’est un ru -- de com -- pa -- gnon_! Il a vu main -- te ba -- tail -- le Et por -- te plus d’une en -- tail -- le De -- puis les pieds jus -- qu’au front_! } \score { << \new Voice = "mel" { \melody } \new Lyrics \lyricsto mel \textA >> \layout { \context { \Staff \RemoveEmptyStaves } indent = 0.5\cm \override Score.BarNumber #'stencil = ##f line-width = #120 \set fontSize = #-1 } \midi { } } \header { tagline = ##f}

Paul Déroulède est un brave
Et, lorsque la lutte est grave,
C’est un rude compagnon !
Il a vu mainte bataille
Et porte plus d’une entaille
Depuis les pieds jusqu’au front !

C’est un gâs de fière mine :
Rien qu’à le voir on devine

 

Q’il a du sang sous la peau !
Il a l’âme bien trempée !
Il est droit comme une Epée
Ou la hampe du Drapeau !


Il a la Haine vivace :
Sur la Lorraine et l’Alsace
Il pleure encore aujourd’hui !
Sur leur Douleur il se penche :
On dirait que la Revanche
S’est comme incarnée en lui !

C’est le grand Clairon de France :
Dans la Joie et la Souffrance
Elle est toutes ses Amours !
C’est sa Mère et son Amante :
Près d’Elle, dans la Tourmente,
Il sonne, il sonne toujours !

Semblant défier l’Orage
Il sonne, il sonne avec rage,
Tourné vers l’Est et le Nord ;
Guettant si l’Ennemi bouge,
Debout sur l’Horizon rouge,
Il sonne, il sonne plus fort !

On le traque, on l’emprisonne,
On l’exile… mais il sonne,
Toujours fier, toujours debout !
Par-dessus les Pyrénées
On entend ses Claironnées :
II sonnera jusqu’au bout !

Jusqu’au bout, d’un souffle large,
II nous sonnera la charge…
Et les Français l’entendront !
Et, seule, la Mort farouche
Fera tomber de sa bouche
Son Clairon… son grand Clairon !

  1. ↑ Reproduite avec l’autorisation de M. JOUBERT, éditeur.
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