Coups de clairon/1870/Oublier ?… Jamais !

Coups de Clairon : Chants et Poèmes héroïques
Georges Ondet, Éditeur (p. 95-98).


OUBLIER ?… JAMAIS !


Musique de THÉODORE BOTREL.

\language "italiano"
melody = \relative do'' {
  \set Staff.midiInstrument = #"trumpet"
  \set Staff.instrumentName =  \markup \fontsize #-2 #" "
  \tempo 4=120
  \clef treble
  \key sol \major
  \time 6/8
  \autoBeamOff
  \partial 4 r8 r |R1*6/8^\markup \bold "3" | r4^\markup \bold \fontsize #1 "Allegretto" r8 r sol la \mark \markup \fontsize #-4 { \musicglyph "scripts.segno" } \bar "||" \break
  \repeat volta 2 {  
    \stemUp si4 si8 si4 si8 | si sol4~ sol8 sol la | si4 si8 si4 si8 |\break
    si4.~ si8 si si | \once \stemDown re4 la8 la4 la8 | la4 la8~ la sol la | \break
    si4 la8 sol4 si8 | \stemNeutral re4.~ re8 sol,^\markup { \italic "Refrain" "en chœur" } la | si4 si8 si4 si8 | \break
    \stemUp si4 si8~ si sol la | \stemNeutral si4 si8 si4 si8 | si4.~ si8 re do | \break
    \once \stemUp si4 la8 re4 do8 | si4 si8~ si re do | si4 si8 la4 la8 | \break
  }
  \alternative {
      { sol4~^\markup \halign #-1.5 \fontsize #-2 "entre les couplets" sol8 r8\fermata sol la \mark \markup \fontsize #-4 { \musicglyph "scripts.segno" } \bar "||" }
      { sol4.~^\markup \halign #-2 \fontsize #-2 "pour finir" sol8 r8 r \bar "||" }
  }
}
textA = \lyricmode {
  Quand, par de- là la fron -- tiè -- re, 
  On in -- sul -- ta le Dra --  peau_,
  Dans un é -- lan de co -- lè -- re 
  Nous chan -- tâ -- mes aus -- si -- tôt_:
  «_C’est la guerr', la guerr', 
  la guer -- re, C’est la guer -- re qu’il nous faut_; 
  C’est la guerr', la guerr', la guer -- re, 
  C’est la guer -- re qu’il nous faut_!_» On sort… faut_!!!_»
}
\score {
  <<
    \new Voice = "mel"
    { \melody }
    \new Lyrics \lyricsto mel \textA
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0.0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
    \set fontSize = #-1
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}
Aux Vétérans de 1870-71.

Quand, par delà la frontière,
On insulta le Drapeau,

Dans un élan de colère
Nous chantâmes aussitôt :

C’est la guerre, la guerre, la guerre,
C’est la guerre qu’il nous faut !

On sort de la vieille armoire
Képi, tunique et flingot ;
En trinquant à la Victoire

Nous vidons un dernier pot :

C’est à boire, à boire, à boire,
C’est à boire qu’il nous faut !

Et voilà, gaîment, la troupe
Qui s’en va, le sac au dos ;
À travers la plaine on coupe
Et l’on fredonne, aux repos :

C’est la soupe, la soupe, la soupe,
C’est la soupe qu’il nous faut !

Quand la diane sonne « En route ! »
On se réveille en sursaut :
« Cantinière ! on n’y voit goutte,
Par où donc est ton tonneau ?

C’est la goutte, la goutte, la goutte,
C’est la goutte qu’il nous faut ! »

Tout à coup, une décharge
Nous couche un tas sur le dos…
Le clairon, d’un souffle large,
Nous fait frémir jusqu’aux os :

C’est la charge, la charge,
C’est la charge qu’il nous faut !

Les Pruscos en avalanche
Nous ont débordés bientôt…
… Et, le soir, la neige blanche
Nous couvre de son manteau :

C’est la Revanche, la Revanche,
C’est la Revanche qu’il nous faut !


France ! il est dans ton Histoire
Une page noire en trop :
France ! il nous faut la Victoire
Pour venger notre Drapeau :

C’est ta Gloire, ta Gloire, ta Gloire,
C’est ta Gloire qu’il nous faut !