Colette, ou les amusements de bon ton/06

s. n. [Maurice Duflou] (p. 105-136).
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VI


Cette publicité qu’elle met à ses licences cyniques, est certainement la manie la plus extravagante de Colette. Elle envie les chiens parce qu’ils font ça dans la rue, et s’arrête pour les regarder, sans honte, avec une curiosité si amusée qu’elle en attroupe les gens. Provoquer les voyeurs, se donner à eux dans le spectacle de sa jouissance ou de ses libertinages, c’est son régal, surtout s’il se pimente de ma présence ou de celle de son mari. Il n’a d’égal que son plaisir à faire à son tour la voyeuse avec ses amies qu’elle me donne à baiser, à enculer ou à gougnotter, tandis qu’elle se branle de sa jolie main, se manœuvre le godemiché, ou se fait laper par sa chienne.

Son cabinet de toilette est la scène, où chaque soir, derrière d’arachnéens rideaux de mousseline et sous l’éclat des lumières, elle offre aux regards embusqués en face, l’irritante provocation de son déshabillage, puis de sa nudité avec toute la liberté du huis-clos. Un à un, elle fait tomber tous ses voiles, dans l’indécence des gestes qui découvrent l’une après l’autre, les jolies cachettes de son corps parfait, et sans plus de ménagement, à califourchon sur le bidet, procède aux soins intimes de sa personne. Cuisses évasées sur la cuvette de porcelaine, montrant tantôt son cul, tantôt sa moniche, elle donne tranquillement audience aux lorgnettes braquées sur elle. Et du dehors, on peut voir ou au moins soupçonner les ébats nautiques de sa main sous ses fesses et la gentille manière dont elle y plonge l’extrémité d’un long serpentin de caoutchouc rouge. Elle y met tout le naturel et la simplicité d’une femme confiante et distraite, ce qui avive encore les délices des voyeurs. Puis, avec le même sans-gêne impudent, debout, devant sa glace qui fait face à la fenêtre, elle s’essuie en cambrant son cul, poudre d’iris sa raie et son entre-cuisses, peigne et brosse, avec la minutie d’un soin jaloux, sa belle toison rousse.

— Tout de même, Colette, observai-je un soir, c’est quasi un attentat public !

— Mais je les emmerde ! Ils n’ont qu’à pas regarder. Va, ils s’en garderaient bien ! Tu penses cette aubaine ! Tiens, donc, si je m’en fous qu’on lorgne !

Se courbant en deux, toute à poil, ses jambes gainées de soie bleue et campées audacieusement sur le haut talon de ses mules, elle appliqua son cul au carreau.

— Et puis, ajouta-t-elle après une gambade, en enfourchant le petit cheval, tu vas voir si je les emmerde ! Approche, mon lapin, que je te taille une plume pendant que je me branlerai le con avec ma canule.

Il me fallut passer cette fantaisie. Sous les yeux dont je nous savais enveloppés comme des premières loges d’un théâtre, debout entre les jambes de Colette enfilée de son engin de douche, je lui pointai ma banane, et sa bouche en cœur me la décortiqua de la plus exquise manière.

Une après-midi j’arrive.

— Madame est là ? demandai-je à la soubrette.

— Oui, fit celle-ci, mais elle est occupée. Madame se branle au balcon ; c’est son jour !

Nom de Dieu, cela dépassait tout ! J’approche de la porte du boudoir, et à travers le vitrage, j’aperçois, en effet, renversée dans une bergère, devant la fenêtre, jambes en l’air, les pieds effrontément posés sur la balustrade de fonte, ma garce, qui, un livre à la main, s’abandonnait, en cette pose saugrenue, à la caresse d’un rayon de soleil.

J’entrai sans bruit, et, planté un peu en arrière, sans qu’elle me devinât, tant elle était absorbée dans son occupation, je pus suivre toute sa manigance. Sa robe de chambre aux genoux, en cette pose qui lui mettait les pieds plus haut que la tête, elle livrait à discrétion tout le revers de ses cuisses par-dessous la cascatelle de ses élégances intimes qu’éclairait à ce moment un rais solaire. Tout en faisant mine de lire, elle délia ses jambes qui étaient croisées jusque là, ses petites mules glissèrent le long de la barre d’appui, et insensiblement elle ouvrit ses cuisses en compas dans le retroussé des jupes.

Une glace que la friponne avait inclinée contre la rampe pour juger elle-même du coup d’œil, me renvoyait le piquant effet de l’exhibition à laquelle elle s’excitait. Dans la vapeur rose et blanche de ses galants dessous, un coquet pantalon en entre-deux et Valenciennes, bâillant de toute sa fente, découvrait la belle ogive de chair blonde où, sous la flambée de la motte rutilante, la cosse mignonne prolongeait de son trait de rubis la sombre brèche des fesses, infléchies en avant.

Certes, il y avait de quoi bander, et, rageusement je supputais le régal de celui à qui Colette se prostituait ainsi à distance, quand, par-dessus son livre, son regard qu’accompagnait un sourire, dirigea mes yeux vers la fenêtre d’en face, de l’autre côté de la rue. Dissimulé derrière le rideau, un gosse de seize à dix-sept ans, lorgnette en main, s’en donnait plein les mirettes.

— Faut plus te gêner, Colette ! intervins-je alors avec humeur.

— Ah ! te voilà ! comme tu tombes bien, dit-elle sans s’émouvoir. Regarde-moi faire, ça t’amusera. Prends les jumelles et épie le petit coin d’en face.

Et avec autant d’impudeur que de bravade, elle porta sa main droite à son chat que, d’un mouvement très discret perdu dans le flou des volants, elle se mit à branler.

Au même instant, je vis le gosse s’asseoir à demi sur le bras d’un fauteuil, et un minois de fillette brune, surgissant du rideau où il se cachait, se pencha entre les jambes du petit ami pour saisir la vergette que lui tendait sa main.

— Hein ? si ce n’est pas mignon, à cet âge, soupira Colette en lorgnant à son tour. Ah ! que je me donne une bonne secousse sous le regard de ce chérubin !

— Et moi ? dis-je, car je l’avais raide comme un mulet.

— Fais-toi la queue, ou encule ma chienne ! mais laisse-moi jouir tranquille ! Mirza ! ton cul, vite !

— Merde pour ta chienne ! grommelai-je.

— Si Monsieur veut accepter mes services ? dit derrière moi une voix charmante que je crus reconnaître.

Je me retournai : c’était la jolie Arlette que la curiosité avait fait entrer à pas de loup.

— Si j’accepte, mignonne ! me récriai-je en lui envoyant tout de suite la main aux cuisses.

— Tu permets, Tantine ? dit la charmante enfant qui déjà tirait de ma culotte un priape rubicond.

En quatre secondes elle m’eut ouvert ses jupes, rabattu sa petite culotte de soie milanaise et en posture de levrette épanoui son cul sur le coin du canapé, dans l’angle de la fenêtre. Un genou entre ses jambes, je l’accolai, le vit en avant, et en trois temps, j’enfilai son bijou avec l’impétuosité d’un ânon. Je la soulevai quasi de son siège tant je la pénétrai avec vigueur. Nous allâmes si vite en besogne que nous rattrapâmes, dans la jouissance, l’avance de Colette qui avait réglé son plaisir sur celui de son chérubin. Quand elle le vit mourir sous la bouche de sa petite suceuse, elle se leva toute frémissante, s’accouda au balcon et me tendant la saillie de sa croupe, elle m’appela :

— Ta queue ! ta queue ! chéri !…

Je venais à peine de déconner Arlette, mais j’étais encore d’attaque. J’approchai ma maîtresse, et le vit à la main, je poussai par-dessous ses fesses, jusqu’au fond du vagin qui béait en son alvéole de soie rutilante. Aiguillonné par les coups de langue dont, à genoux, la jolie nièce me postillonnait l’anus, tout en me tripotant les couilles, je savourai, pour la première fois, le plaisir de baiser une femme sous l’œil des gens que je regardais passer.

Mais comme je jouissais, la garce, traversée soudain d’une idée facétieuse, d’un coup de reins se dégaina, et, recueillant dans la main ma décharge, la balança à travers le vide. Elle tomba avec toute la discrétion d’un souhait, parmi les fleurs d’un bouquet d’un vieux Monsieur bien propre, qui allait faire sa cour.

De ce jour, forte du plaisir qu’elle m’avait vu prendre avec elle à la turpitude de son exhibitionnisme, il n’est pas d’endroits où elle ne m’ait mené pour s’en varier le ragoût. La moindre de ses fantaisies, en l’espèce, c’est le taxi. La foucade lui en prend, telle une envie de pisser, à l’heure où les lumières commencent à pointiller les rues. Colette hèle soudainement un chauffeur, donne une adresse, me pousse dans la voiture, et en route. Sans le moindre souci de prudence, sans même baisser le store de devant, et au risque cent fois de nous faire conduire au poste, elle se jette sur moi et m’impose son caprice du moment.

Tantôt elle s’agenouille et me pompe le dard ; tantôt c’est une branlette réciproque ; tantôt il faut que je lui bouffe le cul, et il n’y a pas d’acrobatie à laquelle elle ne se plie pour expérimenter les postures les plus cocasses. En gamin, ou assise à reculons sur mes genoux, c’est trop simple ! Elle aime ça en levrette, ramassée sur un coin de la banquette, ou bien renversée tout au bord, les deux jambes en l’air ; ou encore à la paresseuse, une de ses cuisses repliée contre son épaule et le pied sur ma nuque. Je l’ai même baisée dans la pose d’une grenouille, ses bras au plancher, la tête en bas, les jambes en grand écart coiffant ma pine.

Si nous allons au spectacle, ce n’est que pour changer de foutoir et varier le décor de cette émotion que Colette se distille à faire le public témoin de sa jouissance. Nous prenons une loge, et là, dans la pénombre de la salle, nous sacrifions à Vénus. Vendredi dernier, à l’Opéra-Comique, elle vint en un somptueux manteau d’hermine sous lequel elle était nue à partir de la jarretière. Quand elle eut relevé la grille de notre baignoire, elle laissa glisser sa fourrure et à ma surprise m’apparut dans le simple appareil de sa beauté rousse que relevait le vermillon éclatant de ses bas cuissards, tranchés d’un ruban de velours noir et tendus par les quatre agrafes d’or d’une ceinture de pierreries.

Elle vira deux fois sur ses talons comme pour me convaincre de la réalité de son audace, puis s’asseyant, haussa un de ses pieds sur le rebord de la loge et sa jolie figue ainsi déhiscente, s’offrit à mes caresses. Je m’agenouillai. Jamais elle ne m’avait semblé plus désirable dans la douceur des demi-teintes qui la baignaient et sous l’habile maquillage dont sa camériste avait avivé, d’une touche de carmin, la pointe de ses seins et l’ourlet délicat de ses nymphes.

Je lui gamahuchai le con avec tout l’emportement d’un désir qui s’excitait de notre insolent défi aux préjugés du monde et du sentiment des risques que nous courions. Sous ma langue, Colette exaspérait son plaisir de je ne sais quel souhait de scandale.

— Sont-ils cons, hein ? protestait-elle presqu’à voix haute, son autre jambe passée en collier à mon cou, et sa toison me battant le visage aux soubresauts de son ventre. Sont-ils cons ! Pas un qui se doute que tu me bouffes le cul ! Et pourtant, hein, ça doit se voir, à travers la grille, que je suis à poil ! Eh bien, puisqu’ils ne veulent pas être de la partie, je les emmerde, et puis, tiens ! tiens ! fit-elle, soudain convulsée. Ah ! ça y est… ça y est… je jouis… oh ! va ! va !… bouffe !… bouffe-le mon con !…

Alors, je la pris dans mes bras et la couchai en travers d’un fauteuil bas, à l’arrière de la loge. Je lui relevai toutes droites ses deux jambes jointes, de manière à étrangler son conin sous le revers des cuisses, et je pointai ma queue entre les lèvres closes. Sous la résistance du passage dont cette posture émoustillante comprimait l’accès, je dus multiplier les reprises d’un véritable assaut, et dans la douceur des chairs ainsi violentées, je connus des délices égales à celles d’un pucelage.

Nous étions pour partir, quand on frappa à la porte : c’était une belle brune avec qui Colette, au début de la soirée, avait échangé des signes. Après qu’elles se furent tendrement embrassées, elle me la présenta sous le nom d’Alice, en ajoutant :

— Mon petit homme par occasion, car il n’y a pas, mon cher, plus beau clitoris dans Paris. Montre donc, chérie !…

Et, sans que celle-ci s’en offusquât, Colette lui troussait la robe, me faisait agenouiller et mettait dans ma bouche une vergette longue comme la moitié du petit doigt. En dix secondes, je la raidis aussi droite qu’un fifrelet d’enfant. À cet instant, Alice me brûlant la politesse, bouscula sa gousse sur une chaise, s’ouvrit ses cuisses et l’enfila comme un homme.

— Partagez-vous, Monsieur, mon goût pour les sandwichs ? dit-elle en me cambrant sa croupe.

Et par-dessous sa jupe, je le lui fis avec délice.

 

Mais la grande excitation de Colette, c’est de se trousser en public, insolemment, en une folle bravade qui n’a d’égale que l’ingénuité charmante qu’elle apporte à son geste. Le dilettantisme de ce vice lui fait rechercher les lieux où l’on piétine sur place dans la foule, à la queue des théâtres, sur le passage de quelque cortège ou dans toutes les circonstances de fêtes populaires.

Glissée au plus épais, d’un regard perspicace elle avise une proie qui lui paraît facile et s’en approche. Le gré de son caprice jette son dévolu tantôt sur un homme, tantôt sur une femme, quand ce n’est pas sur quelque tendron de fille ou de garçon, et là, jupes relevées par devant sur ses cuisses généralement nues, elle se livre, sous le masque d’une familiarité très liante, à la sensation des effleurements obscènes de sa motte. Le temps de pressentir, de quelques attouchements indiscrets, les dispositions du partenaire qu’elle s’est choisi, et je la vois couler sa main par-dessous une robe ou dans une braguette et, d’une mine fort indifférente, l’agiter imperceptiblement en une besogne qui ne me laisse pas de doute. Se couvrant de mon corps, Colette apporte à sa manigance une habileté qui la dissimule à ses voisins. Elle me chuchote alors à l’oreille :

— Hein ! qui le dirait que je suis en train de branler ?

Je bougonne du rôle auquel elle m’oblige, mais j’en ai le profit un instant après. Quand elle a fini sa saleté, les doigts pleins de foutre ou de mouille, elle s’éclipse discrètement, laissant à sa surprise l’heureuse victime de son entreprise érotique. Elle se dégage de la foule et m’entraînant dans le rut qui l’étreint, s’engouffre en coup de vent sous un couloir d’entrée qui lui semble propice. Elle en choisit l’endroit un peu obscur ou retiré, et s’accommodant à la circonstance, se dispose comme il convient pour me faire jouir de son corps à la six-quatre-deux.

— Vite ! vite ! bredouille-t-elle, bourre-moi !

Tantôt, adossée à la muraille et jambes écartées, je la baise par devant, d’un frottis rapide de mon gland dont l’éjaculation lui ruisselle sur le haut des cuisses. Tantôt, en cette même pose, une de ses jambes repliée sur mon bras, je la pénètre de toute la longueur de mon membre de mulet. Deux coups de cul et je l’emplis. D’autre fois, m’empoignant la queue, elle s’en astique le bouton et mon foutre s’étale en large flaque filante dans l’épaisseur de sa toison.

Si l’endroit offre plus de risques par la fréquence des allées et venues, Colette se courbe en deux comme pour rattacher sa chaussure. Je me poste à son cul, sous un discret retroussé de ses jupes. Penché sur ses reins comme si de hasard je me trouvais derrière elle, dès qu’on vient je me déjette de côté et fais mine de me précipiter à son aide. Quand on est passé, je me redresse et vlan ! je renconne. Ah ! certes, je ne perds pas de temps ; en quelques navettes vigoureuses j’ai fini mon affaire, et ma foi, je lâche mon foutre tout à trac. Il tombe où il peut !

Ah ! le délice de ces jouissances impromptues, de ces coups cavaliers, tirés quasi entre deux portes, sur le pas de la rue, avec autant d’astuce que de sans-façon, et cette belle placidité du chien qui monte sa chienne.

Colette rabat sa robe avec un geste machinal de la main à sa raie ou à sa motte, et nous déguerpissons en douce, tels deux garnements en maraude.

— Cochon ! me dit-elle après quelques pas, l’œil égrillard, en portant de nouveau sa main où colle sa chemise. Tu m’en as foutu plein le cul, que ça me poisse joliment entre les fesses !

Quand ça la gêne trop, elle s’arrête sous une autre porte, se retourne dans l’encoignure, et avec l’indifférence d’une femme qui répare sa toilette, retire son pantalon, s’en nettoie les cuisses et, roulé en boule, le laisse tomber dans le coin.

Ah ! ce qu’elle en a balancé ainsi, sous les portes cochères et dans les taxis, de ces culottes toutes fadées de sperme et de mouille, et chaudes encore de notre jouissance ! C’est une monomanie où s’exalte en elle cette luxure de s’exhiber, de se prostituer à tout venant, et comme une délectation à semer partout la trace de ses turpitudes avec cette secrète pensée que d’autres viendront s’y exciter dessus, ainsi qu’un chien sur la pisse d’une chienne.

— Va, mon vieux, des nippes comme celles-là c’est pas perdu pour tout le monde ! Ça me fait jouir de penser que dans ces dentelles où j’ai mis mon cul, d’autres se branleront en reniflant mon odeur !

 

Cette après-midi de dimanche devait me réserver une surprise encore inédite. J’avais déjeuné chez Colette en tête-à-tête avec elle et une jolie gamine de quinze ans, que lui avait procurée une maquerelle, sa pourvoyeuse habituelle de fruits verts. Elle lui en avait garanti la virginité. Le visage innocent et la timidité de la gosse ne le démentaient pas. C’était la fille d’une russe expatriée, tombée dans la misère et qui n’avait rien trouvé de mieux que de faire argent de la nubilité de son enfant. Elle l’avait soigneusement attifée des pieds à la tête pour le prix que Colette la lui avait payée.

Au dessert, elle me servit sur canapé cette ravissante petite caille. J’entends par là que Colette, de ses propres mains, assista la double défloration dont elle m’offrait le gourmand régal.

Elle prit d’abord quelques privautés avec les fesses de Nadèje (c’était le nom de la jeune pucelle). Elle la coucha en travers de ses genoux, lui retourna son petit jupon brodé, ouvrit sa culotte fendue et se délecta à sonder la jolie raie de son cul fort blanc de blonde grassouillette, et d’une rondeur joufflue qui était un délice pour la main.

La petite, pour en être à son initiation, n’en avait pas moins le mot, et se prêtait de bonne grâce aux curiosités des doigts investigateurs, dont les mille chatteries la faisaient roucouler.

— Hein, que tu aimes ? lui susurrait Colette en lui chatouillant alternativement l’anus et le petit abricot rosé que je voyais bâiller au bas des fesses, dans l’échancrure du pantalon de lingerie.

— Eh ! je ne déteste pas ! fit l’enfant toute rouge soudain.

Excitée par son jeu, Colette la déculotta jusqu’aux jarrets, puis se mit à claquer avec un emportement passionné les deux belles fesses couleur d’aurore, que lui cambrait la posture de Nadège.

Sous l’allègre vivacité de la fessée, le charmant derrière se tortillait en une mimique de la croupe et une gesticulation des jambes d’un effet bandatif dans l’indécence du retroussé. Je bandais ferme, certes, et j’avoue que les gémissements de la gamine avaient un écho voluptueux en moi.

Lorsque Colette se fut assez allumée à pétrir et rougir de la volée de ses claques cette chair juvénile, elle se renversa sur le divan où elle était assise, les jambes en équerre, tout grand écartées.

— Viens, ma fille, me faire minette, lui dit-elle.

— Comment cela ? demanda l’autre ingénument.

— Quoi ! tu ne sais pas ? Grimpe sur moi… non, pas dans ce sens : mets-toi à cheval sur mes épaules. Là, ton ventre sur ma figure, ta tête entre mes cuisses… colle ta bouche au-dessous de mes poils !… Vois-tu la petite fente du conin ? ouvre-la, mets-y la langue et lèche-moi tout l’entour et le dedans…

En même temps, Colette plaquait ses lèvres à l’or blond de la motte virginale qui se balançait sur son nez. Je m’étais déculotté, et la lance en arrêt devant ce gracieux accouplement, je me régalai un instant à regarder la mignonne s’émouvoir peu à peu aux caresses partagées de Lesbos. Sa tête dans les dentelles de son hôtesse, les bras autour de ses cuisses, la bouche à son clitoris, elle me semblait y aller d’un cœur sans répugnance, sous les lancinantes pointes de langue qui harcelaient son bijou de pucelle. Ah ! s’il se trémoussait à travers l’échancrure de la culotte son joli petit cul, sur le visage de ma maîtresse ! Ah ! quels soubresauts sous les titillations dont celle-ci lui travaillait le bouton !

— Eh bien ! me cria Colette, qu’attends-tu pour lui planter ta pine ? Tu ne vois donc pas qu’elle en veut ? Fous-la donc !… Attends, que je te l’ouvre… Dresse-toi un peu, chérie…

La fillette souleva sa croupe ; je m’agenouillai derrière elle. De ses doigts, ma garce, par-dessous les fesses qui lui chevauchaient la figure, écarta les bords de la vulve et prenant mon vit par le bout, c’est elle-même qui le pointa dans la fente de corail.

— Vas-y !

Je donne une secousse : un cri aigu. Les lèvres de la cosse se tendent sous mon effort. Le membre trop volumineux se cale à l’entrée. Un second coup de reins : un autre cri plus strident. Et la moitié du gland s’insère dans les nymphes.

— Pousse ! pousse ! m’excite Colette.

Je reviens en arrière, puis je cogne de l’avant.

— Aïe ! aïe ! clame l’enfant, cabrée sous la douleur.

— Pousse, va, ça y est presque !

Le gland, en effet, a franchi l’étroit goulot dans le forcement de la muqueuse. Je lime sur place pour lubrifier la voie, et mes mains au creux des aines, harponnant solidement la croupe, je plonge à petits coups la vigueur de ma mentule. Un délice comme jamais ! Je n’en entends même plus les gémissements de Nadèje.

— Encore un coup de cul ! dit Colette qui jubile de s’en fourrer plein la vue.

Je tire à moi les jolies fesses nubiles et ramenant ma queue sur le seuil défloré, d’un seul élan, cette fois, j’enconne entièrement. Je crus entendre craquer les tendres chairs ! Un long geignement secoua le torse de la jeune fille. Il s’éteignit sous les caresses dont Colette s’était remise à lui langueter le clitoris, et dans l’ardeur qui la rejetait elle-même entre les cuisses de son initiatrice.

Alors, droit sur mes genoux, dans l’écartement des jambes de Nadèje, mes couilles cognant le front de ma maîtresse, je donnai hardiment du croupion. Les yeux rivés à la sente vermeille toute distendue en sa frange de poils sous le coin qui la violentait, je piquai ferme. Épousant à la rompre la brûlante gaine, j’avais, dans les courtes navettes de mon engin, l’exquise sensation tour à tour d’entraîner au dehors avec lui en une espèce d’arrachement, la vulve tout entière, puis d’en refouler dans le fond les parois délicates.

— Ahan !… ahan !… ahan !…

Ah ! nom de Dieu, si je le cognais de mon ventre ce cul d’innocente en levrette et si je le labourais ce con mignon dont la langue de Colette disputait à mon doigt le clitoris ! Ah ! si je la pilonnais la virginité de ce vagin de quinze ans en son petit pantalon de nansouk où, dans la fente, s’étranglait mon pénis ! Ah ! nom de Dieu !

— Ahan !… ahan !… ahan !…

Sous mes secousses je le sentis enfin frétiller, au même moment que Colette, poussant le cri de la jouissance, écrasait dans l’étau de ses cuisses le minois de Nadèje. Alors, moi lâchant la bride à mon spasme, je fis encore deux ou trois plongées de mon vit, et déchargeai dans le conin de la belle enfant toute l’onction de mon foutre. Ramassé sur mes genoux, collé à son cul, je savourais les contractions douloureuses dont elle comprimait la tête de mon nœud.

Quand je me fus bien dégorgé, je retirai ma cheville, et de la petite vulve toute béante du rude coin qui l’avait forcée, je vis dégouliner dans la bouche de Colette tendue sous la motte, ma liqueur spermatique. Elle en étancha sa soif érotique.

Elle baigna elle-même sur le bidet les chairs endolories, donna à la fillette le remontant d’une coupe de champagne, la déshabilla ensuite toute nue et nous occupâmes un instant de repos à jouir, par la main et les yeux, des charmes de cette jeune puberté que nous éveillions aux voluptueuses délices.

Je ne sais plus toutes les saloperies auxquelles nous incita la douce passivité de Nadèje. Son innocence amusée se prêtait complaisamment aux premières sensations du plaisir. Colette la gougnotta, lui trifouilla l’anus, puis, lui enjambant la poitrine, se caressa le bouton avec la fraise de son nichon. Quant à moi, pour me remettre en forme, elle s’excita à me voir butiner de la verge toutes les fleurs charnelles de ce corps exquis. La petite me fit apprécier la finesse de sa paume pour branler, l’agilité de sa langue à picorer le gland et l’aptitude de ses lèvres à le sucer.

Allongée sur le sopha, son bras potelé ouvrit à ma queue la commissure de l’aisselle où frisait un duvet d’or clair ; puis de ses mains elle lui fit une gaine avec ses mignons tétins. Jusqu’à la fleur du nombril où je voulus piquer mon vit et déposer la goutte de ma rosée prostatique. Il se vautra encore sur le soyeux gazon de la motte et acheva de retremper sa vigueur dans la mouille odorante de la sente d’entre-cuisses.

— Te voilà dépucelée d’un côté, dit alors Colette à Nadèje. À l’autre trou à présent.

— Lequel donc ? demanda l’ingénue.

— Celui de ton joli derrière, mignonne. Viens, ma fille !

— Quoi, fit celle-ci avec surprise, ce petit trou où l’on met la canule ?

Je la rassurai.

— Va, ma gosse, lui dis-je, le vit en main, la pointe de ce morceau de chair est plus souple ! N’en as-tu pas jugé ?… Tourne-toi, que je te le boute !…

Debout, au milieu de la pièce, Nadèje en escarpins vernis et bas roses cerclés d’une jarretière bleue, mirant dans la glace la grâce de sa nudité, me présentait le profil délicat de sa croupe de fillette. J’étais assis, en arrêt, sur le bras d’un fauteuil. Colette la poussa à reculons jusqu’à moi, la plia en deux, prit sa tête bouclée entre ses cuisses, et courbée sur son échine, m’ouvrit toute large la raie du cul, où elle étala un peu de vaseline. Puis de son index, elle tira sur les bords du cerne strié qui bâilla tout juste pour y tenir le petit ongle. Mon gland en couvrait bien trois fois la surface. Je le saisis, visai l’anus et poussai avec force. Les fesses eurent une rétraction de dérobade, et le gland s’écrasa sur le seuil.

— N’allez-vous pas me faire mal ? s’inquiéta la petite fille.

— Va donc ! me souffla Colette.

Je revins à la charge entre ses deux doigts qui distendaient en ovale la muqueuse du sphincter, et je cognai d’un choc impétueux ; mais de nouveau, ma pine fléchit et piqua de nez.

— Merde ! y a pas mèche ! m’écriai-je. Ma foi, je vais l’enconner de nouveau.

— Non, non, protesta Colette, je veux que tu l’encules ! Tu ne vas tout de même pas rater le cul d’un pareil tendron !

Alors, elle glissa dans les stries ses deux index, et en usant comme d’un spéculum, elle m’en fit une sorte d’entonnoir où je coulai ma queue. Insensible aux cris de Nadèje, je poussai tant et si bien que mon gland, dans l’étranglement de son chemin, s’allongea et pénétra enfin de sa pointe l’anneau vierge. Colette retira ses doigts. Une autre saccade, accompagnée d’un gémissement plus plaintif, me logea jusqu’au collet.

Mais c’eût été défier la nature que de songer à enclouer plus avant avec un membre aussi volumineux que conique. Mes coups de reins ne m’avançaient pas d’une ligne.

— Pousse ! pousse !… s’excitait sadiquement Colette, en pressant de ses doigts sur mon vit. Quoi, tu ne vas pas décharger à la porte ! Allons, va, fous-lui ta pine jusqu’aux poils !

Mais le sphincter, tendu à se rompre, freinait à bloc, et la fillette piaffait de douleur en clamant qu’on l’écorchait.

— Tu ne veux pourtant pas que je lui fende le cul ? dis-je.

D’ailleurs, dans l’étreinte de la brûlante muqueuse qui me comprimait le collet et sous la tension de mon filet que je croyais arraché, la jouissance affleurait déjà.

— Aïe ! aïe ! assez ! assez ! geignait Nadèje en tortillant ses fesses et se débattant d’entre les cuisses de Colette qui la chevauchait. J’essayai en vain de la besogner plus profondément. Elle jeta un tel cri quand mon gland tout entier eut franchi ses entrailles, que j’eus peur de l’avoir écartelée. Alors, je me mis à limer sur place, à tout petits coups de ventre, pendant que Colette, mordillant les fesses que je sodomisais sous ses yeux, se frottait avec énergie la vulve sur la nuque de la fillette.

— Jouis ! mignonne, jouis ! lui disait-elle, à travers les exclamations de sa propre volupté.

Et d’une main passée sous les cuisses, elle lui titillait le bouton d’un branle dont l’autre fut bientôt délirante. L’extase, en effet, ne fut pas longue à nous étreindre, et dans la violence de notre agitation à jouir, Nadèje perdant l’équilibre sous le poids de Colette, nous nous effondrâmes tous les trois sur les genoux, à la seconde où partait mon effusion. Elle s’étala en larges taches sur les mollets de la gosse dans la contraction dont l’anus endolori venait d’expulser mon gland comme un bouchon.

— Ah ! si c’est cochon ! sur ses bas ! sur ses bas de soie ! exultait Colette qui y plaqua avidement sa bouche. Est-ce assez salaud, ce foutre sur l’innocence de ses jolis bas roses !

Puis, tandis que j’écrasais entre les lèvres de la mignonne, prostrée sur le tapis, la dernière perle de mon sperme, à large traînée de sa langue, Colette lui lapait passionnément la meurtrissure du cher trou du cul.

 

Quand nous eûmes déposé Nadèje à sa porte, Colette donna à son chauffeur l’ordre de nous mener à Chatou.

— Mon cher, me dit-elle, ça me démange à n’y pas tenir. Il faut que j’aille jouir !

— Encore ! mais tu en sors !

— Oui, mais jouir en plein air, sur l’herbe, au soir qui tombe, et des yeux sous mes cuisses ! Ah ! tu ne sais pas ce plaisir ! Oui, lorgnée d’en bas par les gens qui canotent, sur la berge… et se payent la vue de mon con !

— Cette fantaisie, sur les peaux de saucisson et les papiers gras, quand on est si bien dans un foutoir !

— Tu es un béotien ! répliqua Colette, tu ne connais pas les raffinements ! Je te dis que tu m’enconneras sur la berge et que je donnerai à qui voudra mon cul à regarder !

L’auto stoppa à proximité d’un coin désert, ombragé d’un bouquet de bouleaux et de chênes. Enveloppé d’une haie de buissons ainsi qu’un nid un peu mystérieux, il surplombait en pente douce, de deux mètres, le cours de la Seine.

— Bon, demandai-je à peine assis sur l’herbe, que va-t-on foutre ici ?

— Pardi, tu me foutras, après que j’aurai montré mes fesses à tous ces amateurs qui se baladent en canot.

Je haussai les épaules.

— Ils s’en fichent joliment !

— Je te dis que c’est tous des voyeurs ! Tu n’as qu’à les regarder faire, frôlant le bord à petits coups de rames. Ne vois-tu pas toutes ces expositions de blanc sur la berge, que c’est autant de filles qui étalent leur cul !

— Et puis ? dis-je. Te voilà bien avancée quand on t’a regardé le cul ?

— Puisque ça me fait jouir ! Va, c’est pas d’aujourd’hui que je viens ici ! J’y ai fait déjà de belles jouissettes, rien qu’à sentir le regard de ces salauds qui s’excitent sur mon linge ! C’est pas pour des nèfles que j’ai mis mon saint-frusquin de jupon et de culotte de dentelle !

Joignant le geste à la parole, Colette, hardiment, ramena ses talons contre ses fesses et fit bouffer ses jupes en entonnoir autour des genoux.

— Tiens, reluque-moi cet effet d’entre-jambes !

Je m’aplatis devant elle à ses pieds. Dans le tourbillon d’une large corolle de dentelle sur laquelle se détachait le galbe de ses mollets de soie mauve, ses cuisses relevées et large ouvertes étalaient, sous la fente béante du pantalon, l’infléchissement de la raie du cul, couronnée de l’ardente toison où s’abritait la sente rouge du conin.

— Hein ! fit-elle, tu penses cet effet d’en bas !

Ah ! cette odeur tiède des jupes ! Je l’avais raide. J’allongeai mon cou et posai ma bouche sur la senteur marine des lèvres déhiscentes. Colette eut un petit gloussement nerveux sous mon toucher, et sans quitter sa pose assise, se soulevant un peu sur les bras et les talons, elle porta sa motte en avant.

— Salaud ! si ça te remue, hein ?… Va, bouffe-le ce con, que tu aimes tant sa mouille !

Je l’avais à peine dardée de quelques coups de langue, qu’elle me repoussa :

— Sauve-toi ! en voilà un qui approche !

Dissimulé derrière un arbre, je vis, en effet, un jeune canotier virer vers nous, prendre le bord et flotter doucement au ras de la berge, en courtes allées et venues devant ma maîtresse. Dans l’indécence de son retroussé, elle lui donnait le change d’être occupée au loin pour ne point gêner le regard dont il fouillait ses dessous. Alors il accosta et Colette le sentant entièrement sous ses jupes, se renversa en arrière, fit bâiller son pantalon dans l’offre de tout son cul, et tranquillement se mit à gigoter de la motte.

J’avoue que j’eusse voulu être à la place du type qui, debout, et croyant profiter de l’imprudence d’une femme, s’en payait une tranche, tout juste à deux longueurs de bras de son con.

Quand il en eut pris tout son saoul, il démarra au moment où, retenus par le même spectacle, deux, trois, puis quatre canots se mettaient à croiser devant nous, à quelques pas. Colette s’était remise de séant et arc-boutée en arrière sur ses bras, les jambes toujours outrageusement ouvertes par-dessous la neige de ses dentelles, elle affrontait maintenant, avec une impudeur cynique, les regards et les lorgnettes braqués entre ses cuisses.

— Ah ! que j’aime ! que j’aime ! soupirait-elle, comme si toutes ces paires d’yeux lui eussent chatouillé le bouton et pénétré la vulve.

Si bien qu’elle se mit à mouvoir vers eux sa moniche avec la même frénésie que si elle eût coïté. Et elle me criait sous la montée de son extase :

— Ah ! les mecs, s’ils doivent bander ! Hein, crois-tu que je leur en fous plein la vue ! Ah ! les cochons, s’ils pouvaient y mettre la main ou le vit ! Tiens ! tiens ! faisait-elle dans une accentuation de son geste lubrique, en balançant ses fesses entre ses talons. Tiens ! tiens ! si je vous le secoue mon cul !… Ah ! ah ! s’ils me le tripotent le con ! Ah ! que c’est bon ! Mais pourquoi qu’ils ne se branlent pas ? Ah ! ça vient, chéri !… Ah ! ah ! ah ! mais branlez-vous, salauds ! ah ! ah ! je jouis ! je jouis !…

Son ventre donna ce coup sec où s’épanouit le spasme et elle s’affala sur le dos, les bras en croix, dans une folle convulsion de tout son corps, sous le remous des jupes remontées à la taille.

— Oh ! viens ! viens ! me criait-elle dans le délire de son rut inapaisé. Baise-moi donc !… enconne-moi ! là, devant eux !

Je la pris par les aisselles et la traînai dans le fond de notre petit nid, que le couchant baignait déjà d’une ombre bleue. Accotant Colette contre le tronc d’un arbre, je lui relevai sur mon bras la cuisse droite et couché de flanc, je plantai d’un coup ma pine dans son conin ruisselant. Elle jeta un râle de bonheur.

— Oui, plante, cogne, chéri !… Ramone-moi jusqu’au fond !… Ah ! ils m’ont mis le feu au cul ! Va, ta queue est douce ! Enfonce, chéri ! Mets-la toute ta queue ! Et puis ton pouce dans le petit trou ! ahah ! ahah ! pique ! pique ! ahah ! ahah !…

Elle me happait, me rejetait, tirait sur mon nœud en un branle effréné de sa moniche incandescente. Trois fois sa jouissance mourut pour renaître sous mes coups de cul. Alors, dans l’impatience de ma lenteur à parfaire son plaisir, d’une virevolte acrobatique elle eut sa bouche à mon vit et son conin sur la mienne. Deux fois encore elle jouit sous ma langue, et quand enfin elle sentit entre ses lèvres ma queue battre la chamade, d’une autre virevolte elle m’enfourcha et mon pal à la main, s’en pénétra de tout le poids de ses fesses.

Je lui en flanquai plein les cuisses, car à la minute où je jouissais, un bruit de branches la redressa comme un ressort, et mon foutre lui partit dans la culotte. Nous nous levâmes et d’un bond, avant qu’ils n’aient eu le temps de se décoller, nous surprîmes deux gosses qui, tout en faisant les voyeurs à travers le feuillage, goûtaient les joies de la pédication.

— Ah ! les petits voyous ! s’écria Colette, ils tombent bien !

Je les avais saisis et amenés dans notre coin. C’étaient des garnements de quinze à seize ans, tout dépenaillés, mais d’un visage aussi déluré que charmant. Ce fruit vert réveilla l’appétit gourmand de ma jolie garce.

— Petits vauriens, leur dit-elle, ah ! vous jouez à vous enculer ? Eh bien ! montrez-nous comme vous faites ça !

Le soir tombait et nous enveloppait de sa brume. Elle les fit mettre à genoux et leur commanda de répéter l’amusette libertine que nous avions interrompue. Stimulés par la bonne récompense qu’elle leur promit, ils y allèrent avec tout l’entrain et le naturel d’un vice non moins exercé que précoce. Et ce nous fut un croustillant régal que la scène d’amour socratique qu’ils nous jouèrent, avec une sensualité partagée et précise, dans la solitude silencieuse de ce crépuscule printanier. Notre présence, loin de les gêner, les piquait, au contraire, d’émulation.

— Ouste ! ton cul, André, fit le plus grand en rabattant à son cadet la culotte.

Celui-ci, commodément accoudé sur l’herbe, creusa son torse maigrelet et fit saillir sa mince croupe. Tirant son vit de la braguette, l’autre après s’être craché sur le gland, le lui poussa d’une main dans le milieu des fesses, et s’agrippant aux hanches du gosse, le buste en arrière, le ventre en avant, il donna des reins et encula.

— Jusqu’à la garde !… jusqu’aux poils ! dit Colette qui regardait par-dessus l’échine d’André devant qui elle s’était assise.

En quelques coups de piston, le grand se pâma sur le cul que sa tapette lui manœuvrait gentiment, tout en gamahuchant Colette qui lui avait enfermé la tête dans ses cuisses. Nous leur accordâmes un répit durant lequel, accroupie sur la frimousse du petit mâle, ma maîtresse lui donna son cul à lécher. En vis-à-vis, André, pour me faire quiller, agenouillé entre mes jambes, m’accordait les faveurs d’une habile succion.

Après cet intermède, pour nous remettre en bon point, Colette accoupla les deux gamins en posture de tribades, dans un tête à cul où, leurs bras enroulés à leurs cuisses, ils se livrèrent, d’une langue habile, au délice réciproque de la feuille de rose. En même temps, à croupetons, elle les branlait l’un et l’autre.

Sitôt qu’elle les jugea en état, elle ordonna le dernier tableau. Elle se disposa en levrette, appuyée sur les cuisses d’André assis sur un tronc, et jupes troussées aux reins, cambra son cul au cadet.

— Viens, mon gosse, lui dit-elle, pine-moi le con, et fais-moi ça comme il faut !

Je n’en suis plus, à présent, à m’offusquer de si peu ! Collé aux fesses de ma maîtresse, dans l’enveloppement de ses linges de dentelle, il lui insinua, par la fente cochonne de sa culotte, sa queue encore chétive. Il n’eut que la peine de pousser. À mon tour, je l’accostai par derrière et lui piquai mon braquemart à l’anus. Il beugla ; mais foin des scrupules que j’avais eus avec Nadèje ! Je crevai la porte étroite d’un coup de bélier et ma pine conique, pénétrant en coin d’écartèlement, fit sauvagement irruption jusqu’au fond en trois ou quatre assauts.

— Y es-tu ? demanda Colette impatiente. Es-tu bien chevillé ?

— Ah ! mince ! dit le gosse, je tiens quelque chose dans le troufigne !

— Alors, dépêche ! Fais marcher ta bitte et baise-moi bien !

Abaissant sa tête sur le ventre d’André, elle lui prit son chibre entre les doigts et l’emboucha de tout son cœur, tandis que mon succube, tout raidi par la barre que je lui avais plantée, coïtait à petits coups. Je le sodomisai avec vigueur, en des refoulements d’entrailles où je l’écrasais contre la croupe de Colette. Ah ! ce que la garce jubilait, une pine dans le con, une pine dans la bouche ! Mais l’enculé eut si rapidement rendu l’âme qu’il lâcha sa fouteuse en pleine jouissance et déconna sous les chocs impétueux de mon boutoir.

Dans l’exaspération de son extase manquée, Colette se dresse, enjambe à reculons les cuisses d’André, s’enconne avec son vit et chevauche d’une folle rage, le visage couché sous les lèvres du gamin qui la ceinture de ses bras. Sans la décheviller, je pousse ma tapette entre leurs jambes, sous les jupes ; Colette plie les jarrets sur ses épaules, lui prend la tête, la loge entre ses cuisses.

— Suce-moi le bouton, vaurien ! lui dit-elle, les yeux chavirés, déjà toute haletante de plaisir.

Et tandis qu’il se démenait du cul sous la perforation de ma vrille, jouant de la langue où son camarade avait sa queue, moi très lent dans mon labour des terres de Sodome, j’y jetai enfin ma chaude semence à l’instant où Colette faisait monter dans l’ombre bleutée des arbres l’agonie hululante de sa double extase.

Je payai largement notre stupre, et clopin-clopant, les deux gosses disparurent à travers les fourrés.

Dans l’auto qui nous ramenait, indolemment assise sur un coussin à mes pieds, sa jolie tête pâle et défaite renversée contre ma cuisse, Colette roulait dans sa bouche mon vit fourbu, avec la nonchalance d’une odalisque fumant le narghileh.