Colette, ou les amusements de bon ton/04

s. n. [Maurice Duflou] (p. 64-84).
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IV


Décidément, il n’y a femme du monde plus putain que Colette. Exhibitionniste, nymphomane, gousse, fellatrice, sodomiste, buveuse de sperme, raccrocheuse, garçonne et don Juane, elle a tous les vices et pratique toutes les débauches jusqu’à forniquer avec les bêtes, les enfants et les soutanes.

À vingt ans, elle a toutes les expériences d’une longue vie de lupanar. Et pourtant, il n’y a pas visage plus séduisant et plus frais que le sien, corps plus exquis, plus jeune et plus virginal, ni distinction plus parfaite que celle de sa parure et ses dehors. Il n’est personne qui doutât, à la voir, qu’elle appartient à une des meilleures familles du faubourg Saint-Honoré et qu’elle a été élevée aux Dames du Sacré-Cœur.

— Tu blagues, lui dis-je ; l’autre jour sous une porte, cet après-midi dans le métro ; cette fois, je marche pas.

— Non ! que tu vas courir si je te le raconte !

— Des bobards pour t’exciter !

— Tu crois pas ? Alors pourquoi que j’aurais pris le métro ?… c’est pas par économie, j’ai ma voiture. Va, c’est pas la première fois que ça m’arrive ! Et puis, j’y suis pour rien !

— Je te dis que je marche pas !

— Que t’es cul ! Puisque c’est vrai ! Ça m’excite dans le métro ; c’est pas de ma faute !

— Parce que tu es nymphomane, je connais !

— Zut !… Tiens, je n’avais pas quinze ans, qu’un jour de foule, qu’on était tassé comme des anchois, avec ma bonne à côté de moi, j’ai mis la main dans la culotte d’un type qui me pelotait le cul par-dessous ma jupette et je l’ai branlé.

— Tu savais donc déjà ?

— Cette affaire ! Au pensionnat, je branlais l’aumônier à la chapelle tous les samedis de confesse ! qu’il en avait un morceau, mon cher ! c’est même le premier homme que j’ai branlé. Il me disait chaque fois après avoir joui dans sa chemise : « Dieu vous le rende, mon enfant ! » Mais je branlais depuis longtemps tous les gosses du voisinage. « Fais-moi voir ta quéquette ! » leur disais-je. Et ouste, un coup de poignet, jusqu’à ce que le gosse criât que ça le chatouillait trop. Puis, j’ai branlé de grands garçons et ça m’amusait rien que de le leur faire et je m’excitais à voir couler sur mes doigts le foutre qui poissait. Une fois, que j’astiquais un petit ami, assise en vis-à-vis, une jambe dans les siennes… tu ne sais pas ? le foutre partit sur ma robe, une jolie robe de taffetas orange. Non, cet effet, tu n’imagines pas ! De le voir étalé en sale pollution glaireuse, ça m’en a donné une de ces envies ! J’ai léché, pour voir le goût ; j’ai trouvé bon. J’ai dit à maman que je m’étais emplâtrée de confiture. Depuis, j’ai sucé des vits, et bu du foutre, que j’étais encore pucelle. Je jouissais rien que de sucer et d’avoir mon nez dans la chaleur des poils. Et c’est aussi de ce jour que j’ai savouré cette cochonnerie qu’on m’englue de sperme mes jupes, mes culottes, mes bas… Avant-hier, chez Loulou, que je te branlais pendant qu’elle me gamahuchait, est-ce que je ne t’ai pas dit, en avançant ma cuisse sous ta queue qui hochait la tête : « Vas-y, lâche-moi toute ta fumée dessus ! » et que tu m’en a mis plein la dentelle du pantalon, que ça pendait comme un fil jusqu’à mon soulier ? Ça m’excite que je ne peux pas te dire !…

— Et c’est l’émotion que tu vas chercher dans le métro ? interrompis-je.

Nous étions allongés à poil, sur la courtepointe de son lit où je venais de l’enculer, après l’avoir baisée à la paresseuse et en levrette. Sa main nonchalante baguenaudait avec ma flûte pour en tirer un dernier chant.

— Je te répète que c’est pas d’aujourd’hui, me répond-elle. Y a pas meilleur endroit pour se faire tripoter… Avec ça que tu dois te gêner ! Sur les lignes de grande affluence, il y a des spécialistes du trousser. Mon vieux, ils vous ont la main au cul sans qu’on les ait sentis grimper dans la jupe. J’aime ça ! J’y vais toujours avec des culottes fendues, et souvent sans culotte. Ils ne font pas tous pareil. Les timides se contentent de se coller à vous par derrière et on sent à travers la robe le relief de leur queue raide qui frotte en douce. Il y en a qui s’excitent surtout aux bagatelles du pantalon et de la jarretière. Ceux-là, c’est les plus cochons, ils aiment le linge. Et puis, il y a les intrépides. Eux, ils vont tout de go au bouton ou à la raie du cul ; que c’est un plaisir comme ils savent titiller, qu’on ne sait souvent pas qui vous le fait. Une fois, c’est un jeune abbéchon, oui, mon vieux, un ratichon de Saint-Sulpice, qui releva sa serpillière et me mit son braquemart dans la main, qui bandait plus que le tien, fainéant ! Quoi ! parce que tu viens de tirer trois crampettes, t’en peux déjà plus ? Ça te fait donc pas raidir tout ce que je te raconte ?

— Merde ! si tu crois qu’il est à ressort !

— Mais bande, au moins !

Et tout en m’asticotant, elle poursuit, tournée de mon côté, la tête sur son bras accoudé :

— Et puis, tu sais, c’est pas que les hommes ! Ah ! y en a des femmes qui vous fricotent dans le métro ! Ce qu’elles m’ont foutu de fois la main aux fesses ou à la motte ! Tiens, le jour du Grand Prix, tu penses s’il y avait foule sur la ligne, deux jolies garçonnes comme moi m’ont attaquée ensemble, une devant, une derrière, et on est allé toutes les trois, en sortant, faire une partie de jambes en l’air au Chabanais. Je connais la maquerelle. Elle avait justement trois vadrouilles qui demandaient trois cons tout frais.

Elle nous a présentées comme de nouvelles pensionnaires, et quelques minutes après on était tous les six dans la même chambre où nous avons été baisées, enculées et gougnottées de toutes les manières… Mais bande donc !… Attends, que je te mette un doigt dans le cul ! Tu comprends que si tu ne bandes pas, ça ne me fait plus d’effet de te raconter des histoires !…

Les bras croisés sous ma nuque, mes jambes repliées contre mes cuisses et son index dans mon anus, je lui dis d’un air sceptique :

— Alors, aujourd’hui, c’était dans le métro ?

— Tu ne crois pas, hein ? Eh bien ! je vais t’en donner la preuve !

Elle saute du lit, prend son pantalon, et m’en présente le fond. Je me récrie.

— Ah ! mince ! quel placard !

— Crois-tu, ce cochon ?

Mais la garce a dans les yeux je ne sais quelle flamme lubrique.

— Et tu oses m’arriver avec cet emplâtre au cul ? dis-je.

— Il fallait donc que je me déculotte dans la rue ? Sûr que j’aurais mieux fait ; ça me gênait assez en marchant, cette poisse glacée sur les fesses ! Tu veux une autre preuve que c’est du foutre ?

Elle m’enfourche à quatre pattes, ses fesses sous mon nez, elle les ouvre de ses deux mains.

— Tiens, regarde, si c’est du foutre qui a séché sur ma peau !

— Cochonne ! lui dis-je, en lui administrant deux claques retentissantes sur les joues de son cul ; cochonne, que tu ne t’es seulement pas mise sur le bidet !

— Ça t’a pas empêché de jouir comme un bougre !… Oui, pendant que tu m’enculais, que ça poissait encore dans ma raie du cul.

Je me lève, je l’empoigne, je lui fiche la tête en bas, ses jambes sous mon bras, et je lui trempe une de ces soupes ! Mais plus je la bouchonnais, plus elle criait de plaisir, se tortillant comme un serpent suspendu par la queue.

Je ne la lâchai que quand ma main, qui me fourmillait, fut sans force. Colette retomba en paquet. Elle se retourna sur le dos, arc-boutée de ses jambes, la motte en l’air, les cuisses large ouvertes, les mains tendues vers moi.

— Viens ! mets-le ! mets-le ! supplia-t-elle.

J’avais le braquemart raide comme celui d’un carme à jeun depuis six mois. J’en oubliais mon dégoût, et me jetai sur la vulve béante. Mais c’est avec une frénésie forcenée que d’un coup de boutoir dont j’aurais voulu la fendre, je l’enconnai. J’y allai comme le taureau sur Pasiphaë. Et ce fut pour Colette un si violent et si inattendu refoulement de ses chairs, qu’elle en cria comme trente-six chattes écorchées.

— Monstre ! gémit-elle, en me serrant le cou à m’étouffer, sous le réflexe de la douleur. Monstre ! tu m’as déchirée.

D’un sursaut de son cul en arrière, elle dégaina ma pine, puis balançant sa motte, d’un coup de reins elle happa le gland, et soulevée sur ses épaules, le ventre en l’air, engouffra la mentule. Mais au ras des poils, le coin qui l’écartelait lui arracha un cri aigu.

— Sûr que tu m’as fendu la cosse, salaud !

Elle y porta son doigt qu’elle retira trempé d’une glue sanguinolente dont elle me barbouilla la lèvre.

Un coup de fouet n’eût pas eu sur nous plus de mordant que la vue de cette perle filante de rubis. Un délire insensé nous emporta dans une étreinte où la légère blessure de Colette mettait un piment de sadisme. L’idée que je foulais de mon vit l’acuité de cette écorchure et que, peut-être, il s’y rougissait de sang, me fit foncer avec une vigueur sans pareille.

Cramponnée à mes bras qui l’encerclaient, gémissante de mes coups de rabot sur sa plaie, elle jouait des fesses aussi follement qu’une possédée. Elle me criait, dans une alternance de soupirs douloureux :

— Va, chéri, va, fais-moi mal !… Ah ! que ta queue est grosse et dure ! Aïe ! Il me semble que j’ai du feu dans le con… Déchire encore, pour que j’arrose… aïe !… de sang ton foutre. Tiens ! tiens ! tiens ! ajoutait-elle, la bouche contractée, en scandant la fougue de ses coups de cul sur ma verge.

Sa jambe droite en collier autour de ma nuque, je raffinais mon plaisir à regarder dans l’angle de ses cuisses, sous le tumulte de son ventre, le conin écarlate où pompait mon vit. L’œil voilé de Colette épiait ma délectation pour y retremper l’extase dont elle délirait :

— Oui, chéri, regarde-le ce con déchiré ! Et puis, lime, va, lime bien ! Ah ! tiens ! tiens ! si je t’en donne du casse-noisette ! Et puis, tiens !… et puis, tiens ! que je l’aspire ton nœud ! Ah ! que ça me brûle !… ah ! va donc ! mais va donc !… fais-moi saigner !… Ah ! ah ! ça vient ! ça vient !… ah ! ça y est !… pine ! pine fort !…

Un râle grasseya dans sa gorge. Son corps se tendit. Une de ses mains agita un trémolo exaspéré sur le clitoris, pendant que la motte se plaquait en ventouse ivre à la racine de ma queue pour en faire monter le suc bienfaisant. D’un dernier coup plongeant, ma jouissance fusa en une éjaculation furibonde, dont l’effort m’étourdit et chavira les flancs de Colette, qui glapit comme si une lave ardente eût traversé ses entrailles.

— Ah ! murmura-t-elle, lorsque je me déliai de ses bras et de ses cuisses, je sais enfin ce que c’est de jouir de douleur ! Monstre, quel vit ! Un poignard d’abord, puis un tison !… Ça c’est jouir ! Recommence, dis ?…

Retombé de mon long à son côté, elle me serrait passionnément la tête au creux de son aisselle toute odorante de la sueur aphrodisiaque de sa jouissance. Sa main qui se jouait dans le fourré velu de mon périnée se crispa nerveusement sur mon priape dégonflé.

— Oh ! chéri, ton vit ! donne-moi encore ton vit !

D’une molle reptation elle se coula à plat ventre entre mes cuisses, où, semblable à une grosse limace entortillée de sa bave luisante, mon vit épuisé recroquevillait sa tête.

Elle s’accouda, le prit dans ses doigts.

— Et dire, mon minou, que c’est ce bout-là, cette flasque guimauve qui m’a fait tout ce mal et tout ce bien !

Elle inclina son visage amoureux et posa un baiser sur le méat encore décapuchonné. Puis, l’écrasant entre le pouce et l’index, elle en fit jaillir une large goutte d’opale laiteuse que la pointe de sa langue ramassa délicatement.

Alors, couvant des yeux l’instrument du plaisir, elle le manipula, le caressa de la bouche et du nez, fit mille enfantillages, roula ses joues, son front, son menton autour du gland dont elle abaissait et remontait le prépuce, et de ses longs cils en chatouilla les endroits les plus sensibles.

— Dis, chéri, tu veux ?

Les reins creusés dans une nouvelle tension de son rut, ses seins frais et durs pointés contre mes genoux, le regard chargé de langueur et suppliant :

— Dis, tu veux ? implora-t-elle avec tendresse. Je voudrais tant jouir encore une fois de cette si douce souffrance, avec du sang… beaucoup de sang… que tu patauges dans mon sang ! Oh ! chéri, ce serait si bon !

Elle tenait mon vit par la racine, et le balançait comme une chose inerte. Après quatre coups presque consécutifs, je n’en pouvais mais.

— Alors que puis-je faire pour qu’il rebande ? dit-elle d’un ton d’enfant gâtée.

Elle me le réchauffa de son souffle chatouilleux, me promena ses lèvres à fleur de chair, lancina le collet, mordilla le renflement, titilla le méat, et logeant la pointe de sa langue à l’intérieur du prépuce qu’elle avait tendu et ouvert comme un sac, elle m’en balaya la fine muqueuse, d’un mouvement de pendule. Elle pompa, suça désespérément, tritura l’un après l’autre mes testicules dans sa bouche, retourna mes fesses et picota longuement le périnée poilu ; puis, écartant la raie du cul, là où, comme dit Pierre Louys, se sécrètent des sueurs mystérieuses, elle acheva de s’y griser. Elle piqua sur l’anus, pointa entre les stries, en effila les poils dans ses dents, picora en rond, revint aux couilles qui se gonflaient, repiqua sur le petit trou et par sa seule raideur, sa langue, forçant le sphincter, s’y glissa toute entière. Mais tout l’art qu’elle mit à traîner dans mon cul son humide caresse, et tous les artifices de ses doigts savants ne parvinrent point à réveiller mes sens.

Me fixant de ses yeux quasi révulsés, elle répéta, dans la supplication d’un désir fou :

— Oh ! bande ! bande !… Il me faut ta queue ! ta queue ! plus qu’une fois, chéri !… Dis ? dis ? c’est si bon de jouir quand on ne peut plus jouir !… Essaie, mon loup ! rien qu’une petite fois encore !…

Avec un emportement farouche, elle se rejeta sur mon cul, planta ses ongles dans ma chair, mordit mes fesses à pleines dents, s’acharna après mon vit qui ne voulait rien entendre.

Alors, comme prise de folie érotique, elle se cabra, hennit, roula son corps sur moi en des contorsions de postures frénétiques où frottant contre mon visage sa vulve ruisselante, branlant mon membre veule, le happant dans sa bouche ou s’efforçant en vain de s’en enconner, elle appelait l’âpre jouissance que lui refusait mon désir impuissant.

— Jouir ! je veux jouir ! clamait-elle ; c’est une fournaise que j’ai dans le con !

Elle se tordait comme une couleuvre, saccageant de ses pieds, de ses mains la couverture du lit, soulevée sur les talons et les épaules, les cuisses grand ouvertes, le ventre en l’air en une offre obscène de son sexe empourpré et béant.

— Ah ! ah ! jouir ! jouir !… Rosse, va, qui ne peut pas bander !… Une queue ! il me faut une queue !

Étendant le bras vers le chevet, elle pressa un bouton. Sa femme de chambre parut.

— Charge-moi un gode, le gros, celui qui a les picots, et dis à Mademoiselle de me l’apporter.

Un instant après, on frappait discrètement à la porte, et une fort jolie fille, blonde et rosée, entrait dans la chambre, tenant à la main, avec une assurance tranquille, un simulacre de la plus belle taille. Elle me salua avec grâce, sans timidité.

— Me voici, Tantine.

Colette me la présenta sans façon :

— Arlette, la fille de mon mari ; dix-sept ans ; un tempérament qui promet et se forme à bonne école…

— Et tu désires ? coupa la belle enfant qui n’avait pas la moindre gêne du spectacle de notre nudité.

— Que tu me baises, mignonne. Déshabille-toi et viens faire honte à mon amant.

Arlette me jeta un regard effronté et fit glisser sa robe. Elle détacha ses jarretelles, descendit sa culotte de soie ; sa chemise coula à ses pieds, et en un clin d’œil, hormis les bas et les souliers, elle fut toute nue.

Pas très grande, mais potelée, blanche et bien faite, les attaches fines, les tétons petits comme une orange coupée par le milieu, son corps avait tout le charme de la beauté en bouton. Sur sa motte d’un blond cendré elle fixa le phallus de cire, hérissé de picots minuscules, en noua les rubans roses aux reins et aux cuisses, avec l’aisance d’une chose dont on a l’habitude. Ainsi prête, elle sauta sur le lit, entre les jambes de Colette.

— Comment te le fais-je, Tantine ? en con, en cul ?

J’avoue que j’en restai comme deux ronds de flan. Campée sur ses genoux, la main droite au godemiché dressé contre son nombril, l’œil allumé, Arlette, avec une impudente hardiesse que ma présence était loin d’embarrasser, attendait de fondre sur sa proie.

— Eh bien ! Tantine, comment que je te baise ? Le faisons-nous à deux ou à trois ? Monsieur est-il de la partie ?

J’étais éberlué de tant d’audace et de calme.

— Certes, si j’en suis ! m’écriai-je en plaquant de baisers le cul ravissant de cette vicieuse gamine.

Mais déjà Colette l’avait happée de ses pieds et enfermée dans ses cuisses. Je vis la main d’Arlette pousser sous la toison fauve la tête du priape, ses reins fléchirent dans une poussée en avant, et un cri strident déchira le silence de cette minute. Le corps de la verge pénétrait, éraflant de ses écailles la tendre déchirure des nymphes.

— Aïe ! aïe ! geignait Colette, tu m’assassines !

Avec je ne sais quoi de subitement cruel dans l’expression de son visage en feu, Arlette poursuivait son intromission, en une voluptueuse tension de son jeune corps vers cet accouplement incestueux.

— Arrête ! arrête !… aïe ! aïe !

— Et toi qui voulais du sang ! ricanai-je. Va, Arlette, pousse ! pousse donc ! pousse fort !

— Tiens ! ma tante, tiens ! si ça rentre !

Et le godemiché implacable, continuait de plonger lentement, labourant la chair vive, et sourd aux gémissements dont Colette emplissait la chambre. Je bandais comme un cerf, et pour activer la pression du ventre d’Arlette, je lui fourrai si brusquement l’index dans le cul que le sursaut qu’elle en eut logea le simulacre jusqu’à la garde.

— Cette fois, tu en tiens, je crois, tout le morceau, Tantine ! jubilait la garcette en se mettant à manœuvrer avec entrain, sous les exclamations qu’arrachait à ma maîtresse la rudesse dont elle la foutait.

— À présent, à toi, Arlette, dis-je en prenant place sur le lit.

Je balançais de l’enconner ou de l’enculer ; mais c’est sa bouche de fille vicieuse qui tenta d’abord ma lubricité.

J’enjambai la figure de Colette qui, à présent, agonisait délicieusement sous la herse des picots, et son nez et sa bouche dans ma raie du derrière, je tendis à la jolie petite mon gland décalotté. Ses lèvres ne firent point la dégoûtée. Elle en ouvrit le frais corail en cul de poule pour son accueil. Il s’y posta comme en un con d’enfant et plongea peu à peu au fond de la gorge. Et tandis qu’elle menait à bien, entre les cuisses de sa belle-mère, son rôle de baiseur, je me mis, moi, à coïter gentiment l’exquise bouche.

Contre le charmant visage immobile entre mes mains, mon pubis, à petits coups, poussait sa toison au ras des lèvres et des narines palpitantes qui se délectaient de sa fragrance. Accroupi sur Colette dont la motte bondissait aux secousses du phallus qui la taraudait, je sentais sa langue me postillonner, me pénétrer, me vriller l’anus de la meilleure manière.

La sublime syncope l’atteignit en même temps que moi, et la fit hurler sous les picots acérés qui labouraient plus fort l’estafilade de son conin. Lâchant te trou de mon cul, au paroxysme de son plaisir, elle poussa une exclamation délirante, se démena de tous ses membres, roula sur ses flancs et plantant sauvagement ses dents dans mes fesses, d’un violent coup de reins désarçonna son cavalier. C’est le moment où ma semence montait en trombe.

— Zut ! criai-je de fureur.

En chavirant de côté, Arlette m’avait fait dégainer de sa bouche. Mon gland cramoisi, ivre d’une jouissance qui se dérobait, éparpilla en saccades le jet puissant de son foutre sur les cheveux, les joues, les nichons de la jeune fille. Le flot laiteux tacheta de ses dernières gouttes opaques les lèvres et le menton de Colette.

Prostrés en une mêlée de nos corps, nous fîmes une halte qu’abrégea mon impatience de jouir plus complètement de la polissonne gamine. La langue de Colette l’avait débarbouillée de mon foutre, et en une attente voluptueuse, son charmant minois abandonné sur mes couilles, Arlette jouait avec mon vit dans sa bouche.

— Eh bien ! Tantine, demanda-t-elle, est-ce à mon tour ?

— Certes, répondit celle-ci, je pense bien qu’il va te baiser. Mets-lui seulement le vit en forme.

Et s’adressant à moi :

— Tu n’auras pas son pucelage, car je le lui ai pris des deux côtés, mais tu seras son premier mâle.

— Je suis à vos ordres, Mademoiselle. Voilà deux jolis pertuis qu’il y aura plaisir à fourgonner, déclarai-je en y plantant la fourchette du pouce et de l’index. Ils me tentent également l’un et l’autre.

— Mon cher, intervint Colette, comme tu n’as certainement plus assez d’appétit pour ces deux gourmandises, nous allons nous les partager.

— Du moins, insista Arlette d’un air ingénu, que Monsieur se réserve le minet. Il me tarde d’être complètement femme ! D’ailleurs, n’as-tu pas une préférence pour le cul ? Alors, comment nous mettons-nous ?

Le chiendent, c’est que je ne bandais plus. J’amusai un instant la nervosité de la jeune fille en lui muguetant alternativement le con et le cul dans la posture de levrette, pendant qu’elle-même rendait à ma maîtresse semblable office. Mais il fallut qu’elles se missent à deux pour me redonner vigueur. Colette qui connaît tous les artifices me fit tâter d’un, dont l’effet fut immédiat. Alors que la fillette m’asticotait d’un ongle léger le tour du sphincter, elle m’introduisit dans l’urètre une plume de colibri dont elle me tortilla de haut en bas la barbe ténue. Sous la démangeaison de cette soie tout le long du canal déjà fort enflammé par l’excès, mon vit qu’Arlette, à califourchon sur ma figure, patinait à petits coups de langue fort déliés, se gonfla soudain par l’effet d’un délice à en mourir.

— Et si tu veux jouir comme jamais, me dit Colette, baise la gosse avec cette plume dans ton vit.

Elle se pénétra d’un godemiché à double fin, de la longueur de deux verges bout à bout, s’allongea, tenant en l’air l’autre tête du nœud, et Arlette s’accroupit à reculons sur elle. Par-dessous ses cuisses, celle-ci se saisit du manche qui lui était destiné, et d’une pression progressive des fesses, se l’enfila dans le derrière. Quand Colette la sentit solidement enculée, elle la renversa de dos contre sa poitrine, et jambes enroulées aux siennes, elle me présenta l’exquis écartement où se renflait, coupée de son entaille écarlate, la motte blond cendré.

— Allez, plante-le ! et vas-y dur ! Je le lui ai mis plus de cent fois et des gros ! Seulement, laisse-moi le plaisir de t’ouvrir moi-même son conin et de t’y introduire.

Enveloppant de ses bras les hanches d’Arlette, ses doigts distendirent les lèvres de la vulve et firent bâiller de toute sa grandeur le losange de pourpre.

Ah ! le ravissant tableau que la pose de cette belle enfant blanche et rose, m’offrant ses trésors, étendue dans les bras de ma maîtresse dont le corps allait être l’autel du sacrifice.

Je m’allongeai à demi sur le ventre délicatement bombé, ma bouche à hauteur des nichons juvéniles qui dressaient leur rose dans un cerne d’estompe mauve. Et coulé dans l’ouverture des cuisses, je dirigeai ma verge entre les doigts de Colette qui lui élargissaient le seuil onctueux.

Ah ! quel délice cet attouchement des tendres muqueuses lubrifiées, et, sous la résistance des nymphes closes, le franchissement de l’anneau charnel et l’intromission. Je faisais si doucement que, malgré la force de mon membre, Arlette n’eut pas un cri. Mais à peine commençais-je de pousser pour achever la pénétration, qu’elle hulula sous le picotement d’une sensation aiguë.

— Parbleu, dit en riant Colette, c’est le canon de ta plume qui la pique ! Allons, vas-y, pousse fort !

D’un coup sec j’enfilai la belle enfant. La jolie petite bouche sur laquelle je me penchai en même temps lâcha une exclamation douloureuse qui mourut sur mes lèvres.

— Est-ce fait ? demanda Colette. L’as-tu chevillée à fond ? Eh bien ! allons-y ensemble.

Et je la vis qui se mettait à piner allègrement sa charmante belle-fille.

D’une même brassée j’enlaçai les deux corps, et mes reins entrèrent en branle à leur tour. Ah ! nom de Dieu, ce que fut pour moi l’acuité de cette copulation, je ne saurais le rendre. Je n’eus pas donné deux coups de cul, qu’un chatouillement indicible me tortilla le vit. Dans mon mouvement de piston, la pointe de la plume qui émergeait du méat, heurtant les parois du vagin, prolongeait ses vibrations tout le long de l’urètre en une sensation qui, tantôt lancinante, tantôt fourmillante, exaspérait mon rut, tordait mes flancs, et précipitait en saccades désordonnées les plongées de ma mentule.

J’étranglais, je suffoquais, en une crispation délirante, mes ongles plantés dans les fesses de Colette qui cognait de toute sa vigueur sur l’anus d’Arlette ; celle-ci, par une agitation fébrile de sa motte d’avant en arrière, se pâmait sous le roulis de mes coups de boutoir dans son con, et sous le ressac déchaîné du godemiché dans son cul.

La jouissance de Colette qui ne s’éteignait que pour renaître, l’acerbe titillation de mon canal, le piquant dont la plume de colibri aiguillonnait l’excitation d’Arlette nous firent de ce coït à trois une véritable furie. Ma fatigue nous en prolongea l’ivresse forcenée. Le vit enserré dans l’étroite et brûlante gaine, je baisais à couilles rabattues, sous la tension du spasme qui affleurait et se dérobait tour à tour. La mignonne qui m’avait devancé de beaucoup, mêlait ses gémissements à la tumultueuse extase de Colette se limant le con à grands coups de sa motte sur le phallus dont elle lui secouait le fondement.

Suspendue à mon cou, me jetant les effluves de ses aisselles blondes, mordillant ses lèvres sous la vivacité du plaisir répété, elle me soufflait en mots entrecoupés tout le transport de son ravissement.

Fouetté par ce double délire qui s’agitait sous moi, je sentis enfin sourdre le bouillonnement de mon foutre. Je donnai encore deux rudes secousses dans la furieuse montée de la jouissance, et ma queue, battant de la tête, se fixa au fond du conin pour y déverser sa lave. Mais arrêté par l’obstacle de la plume, le flot, dans l’impossibilité de jaillir, se pressant en trombe dans l’étroit canal à le rompre, me fit hurler de jouissance et de douleur tout le temps du crachement spasmodique qui l’écoula goutte à goutte.

Comme un chien qui ne peut décoller, fixé ainsi au con d’Arlette par une éjaculation sans fin qui m’arrachait l’âme, je connus la plus douce torture de plaisir que j’aie jamais éprouvée de ma vie. Quant à la chère petite dont j’avais cru avoir, sinon le pucelage, du moins les prémices, elle me témoigna sa reconnaissance par mille bécots. Mais je tombai de haut, lorsqu’elle me dit, tout en passant sa culotte :

— Décidément, un vit d’homme c’est meilleur qu’un vit de chien !

— Tu en as donc essayé ? s’exclama Colette avec stupéfaction.

— Tiens donc ! répondit Arlette, ingénument ; j’ai fait comme je t’ai vu faire, Tantine ! j’ai pensé qu’il n’y avait pas de mal ! Oh ! tu sais, je n’ai eu qu’à lui montrer ma motte ! On voit qu’il est dressé ton épagneul ! Eh bien ! veux-tu que je te dise ? Vrai, c’est trop poilu un chien, et puis, ça a trop vite fini !