Virelays, Texte établi par Maurice RoyFirmin Didot (p. 104-105).

IV


Comme autre fois me suis plainte
Et complaintte.
De toy, desloial Fortune,
Qui commune
Es a tous, en guise mainte,[1]
Et moult faintte.

Si n’es pas encore lasse
De moy nuire,
Ainçois ta fausse fallace
Me fait cuire

Le cuer, dont j’ay couleur tainte ;
Car attainte
Suis de douleur et rancune,
Non pas une
Seule mais de mille ençainte[2]
Et estrainte,
Comme autre fois me suis plainte.

Mais il n’est riens qui ne passe ;[3]
Pour ce cuire
Me convient en celle masse[4]
Pour moy duire

En tes tours qui m’ont destraintte
Et contraintte,
Si que n’ay joye nesune[5]
Ô enfrune !
Desloial ! tu m’as enpaintte
En grant craintte,
Comme autre fois me suis plainte.

  1. IV. — 5 B a g. m.
  2. — 15 A2 de m. attainte.
  3. IV. — 18 B me p.
  4. — 20 B en ceste m.
  5. — 24 B Tant q.