Un souvenir
Traduction par des contributeurs de Wikisource.
Smith, Elder and Co. (p. 20-21).

UN SOUVENIR


Oui, tu es parti ! et jamais plus
Ton sourire ensoleillé ne me réjouira ;
Mais je peux franchir la porte de la vieille église,
Arpenter le sol qui te recouvre,


Me tenir sur la pierre froide et humide,
Et penser que dessous, glacé, repose
Le cœur le plus enjoué que j’ai connu,
Le plus aimable que je connaîtrai jamais.

Pourtant, si je ne peux plus te voir,
Cela reste un réconfort de t’avoir vu ;
Et si ta vie éphémère est achevée,
Il est doux de penser que tu as été ;

De songer qu’une âme si près du divin,
Dans une forme si belle et angélique,
Unie à un cœur comme le tien,
A réjoui autrefois notre humble sphère.

Acton.