Trois petits poèmes érotiques/La Foutriade/03
CHANT TROISIÈME
« Oui, disait en baisant Viferme à Vastecon,
» L’anus est loin d’offrir tous les plaisirs du con.
» Je reconnais enfin que la sage nature
» Ne nous a fait des vits que pour cette ouverture,
» Et que l’homme cochon qui fout un trou merdeux
» Est indigne de voir la lumière des cieux…
» Quoi donc ! on s’étendrait sur une maigre échine
» Alors qu’on peut presser une grasse poitrine,
» Des tétons arrondis, un blanc, un divin cou…
» Non ! pour être enculeur, certe, il faut être fou,
» Fou, dis-je, puisqu’on fuit le bonheur ineffable
» D’embrasser, de lécher un visage adorable,
» Comme le tien… salope… » A ces mots, tout pâmé,
Il donne à la donzelle un baiser enflammé,
Alors que son pénis dans la large matrice
Fait d’un foutre brûlant un second sacrifice.
Mais son vit rebandé charge un troisième coup
Pendant que Conouvert fatigue Foussicoup.
Ce terrible fouteur, dans sa rage amoureuse,
A saisi dans ses bras sa garce de baiseuse.
Il est debout. Ses mains lui soutiennent le cul.
Les pieds de la putain pressent son trou poilu.
A son cou qu’elle embrasse, elle se tient pendue ;
Et par un vit énorme elle est ainsi foutue.
Mais Foussicoup, lassé de la piner debout,
L’étend sur le gazon, la serre et la refout.
On voit non loin de là sur le tronc d’un vieux chêne
Onzepouce enfiler Petitcon avec peine.
Vingt fois, mais vainement, dans le génital trou
Il s’échine à pousser son prolifique bout :
Vainement il s’irrite : Il faut qu’il se soumette
A laisser hors du con le tiers de sa broquette,
Et craignant de casser ce charneux instrument,
On le voit dans ce con le branler doucement.
Petitcon cependant sur sa dure couchette
Faisait plus vivement remuer sa rosette,
Et pressant le gazon de ses talons crasseux,
A tous ses mouvements elle se livrait mieux.
Plus loin, contre un tilleul, Consale est appuyée.
A la hauteur du cul sa tête s’est pliée ;
Et par derrière ainsi la garce à Vibandant
Présente un clitoris tout noir et tout puant,
N’importe : Ce mortel courbé sur une échine
Fait agir dans le con sa frétillante pine,
Tandis que Fierfouteur dans un profond vagin
Enfonce à coups pressés son long et maigre engin.
Sa semence s’échappe ; il déconne ; il regarde…
O terreur ! un sang noir couvre sa hallebarde ;
Tous ses poils en sont teints ; ses couillons suspendus
Dégouttent à la fois et de foutre et de pus.
Laréglée a souri. Fierfouteur jure, tonne.
Il menace ; et sa main va frapper la cochonne
Quand celle-ci pressant ses poils touffus et longs,
En lave du baiseur la verge et les couillons,
Puis offrant à son vit un emmerdé calice,
Lui fait dès qu’il le fout oublier la matrice.
Longvit, en ce moment entre deux blancs tétons,
D’une chaude liqueur déchargeait les flocons.
Et le vif Roidengin sous une blonde aisselle
Raclait avec ardeur une pine pucelle.
Mais les autres mortels déjà ne foutent plus.
Ils sont las de jouir au fond des utérus ;
Et couchés sur les seins de la gent putassière
Aux lubriques plaisirs ils ouvrent la carrière.
Sous ce saule voûté, c’est l’heureux Couilleaucu
Qui serre dans ses bras la chaude Sansvertu.
Il lui baise la bouche, et sa langue brûlante
Lèche de Sansvertu la langue dégoûtante.
Près d’eux, c’est Percecul qui suce avec transport
La vulve que son germe humecte et baigne encor.
Même Nouvelengin, sa langue téméraire
Dans le trou vaginal s’enfonce tout entière,
Et frottant avec force en fait jaillir bientôt
Un foutre purulent qu’elle hume aussitôt.
O mortel ignorant ! Gamahucheur novice !
Que n’as-tu donc sucré les bords de la matrice !
Le goût de la semence eût été moins mauvais,
Et n’eût point tant alors révolté ton palais.
Recommence… que dis-je ?… arrête !… c’est aux pines
A baiser, à presser d’urineuses babines.
La langue des cochons, seule, ose les lécher.
Que la tienne à jamais cesse donc d’y toucher !
Oui, laisse à la salope accouplée à Jeanfesse
L’honneur de s’enivrer d’une liqueur épaisse.
Regarde : Ce Jeanfesse est debout. La putain
Lui serre les genoux et lui suce l’engin.
Il décharge, et son sperme à gros bouillons ruisselle
Dans l’aspirant gosier de la vile donzelle.
A l’ombre d’un fouteau[1], Mincengin moins cochon
Suce les deux tétins de la jeune Blancon.
Ici, c’est Vitenmain qui fout à Donnedousse
En lui pressant la verge une solide dousse.
Là, trois autres putains d’un poignet vigoureux
Branlent diversement trois pénis chaleureux.
L’une, ainsi que l’on roule un moelleux sucre d’orge,
Roule dans ses deux mains un vit qui se rengorge
Sur le ventre de l’homme, et d’une seule main,
Tel que du chocolat l’autre roule un engin ;
Branlant en postillon, les doigts de la dernière
En amusant un vit, titillent un derrière.
Trois salopes plus loin n’ayant point d’amateurs
Savent se divertir sans vits et sans fouteurs.
Vieuxtignon, Conusé, deux de ces trois donzelles,
Se branlent les vagins, se sucent les mamelles,
Tandis que Malfoutue en son con empesté
Enfonce et fait agir un engin velouté.
Qu’aperçois-je ? Cinq vits dressant leur tête altière
Sont mus en même temps par une putassière :
Ses mains en branlent deux ; sa bouche et son anus
Sont, ainsi que son con, par trois autres foutus.
Les hommes, la putain soupirent et jouissent…
Soudain… tout est fini : Les semences jaillissent.
- ↑ Arbre semblable au hêtre.