Traduction par Victor Mottez.
Jules Renouard et L. Lefort (p. 63-64).
lx.00De la nature de l’azur d’Allemagne[1]

L’azur véritable est une couleur naturelle qui se tient sur la veine d’argent et l’entoure. Il en vient beaucoup en Allemagne et dans le pays de Sienne. Soit en nature, soit en pains, il faut le réduire le plus possible. Quand de ce bleu tu veux faire des champs, il faut le broyer peu à peu et légèrement avec de l’eau, parce qu’il est fort et rebelle à la pierre. Si tu veux en faire des vêtements ou du vert comme je l’ai déjà dit, il faut le broyer davantage. Il est bon sur mur, à sec, et sur panneau. Il supporte la tempera de jaune d’œuf, la colle et tout ce que tu veux.

  1. De ce bleu, le meilleur vient de Saxe. C’est un oxide de cobalt vitreux combiné avec la potasse, la silice et l’oxide d’arsenic. On l’employait beaucoup du temps de l’auteur. Les bleus de Berlin, de Paris et de cobalt sont d’invention récente.(Cav. Tambroni.)