Traité de la peinture (Cennini)/CLXVIII

CLXVIII.Comment on peut se mouler soi-même, et ensuite couler dans le moule un métal.

Tu peux encore te mouler toi-même de cette manière. Prépare une quantité de pâte ou de cire bien remuée et propre, pétrie comme serait un onguent bien malléable ; étends-la sur une table bien large, comme une table à manger, fais-la dresser par terre, fais étendre dessus de cette pâte ou cire la hauteur d’un demi-bras ; jette-toi dessus par le côté que tu veux avoir, soit le devant, soit le derrière, soit le côté, et si la pâte ou cire te reçoit bien, fais t’en tirer le plus nettement possible, c’est-à-dire tout droit, qu’on ne pousse ni à droite ni à gauche. Laisse ensuite sécher cette empreinte ; quand elle est sèche, fais-la couler en plomb, et de la même manière fais l’autre partie de ta personne, c’est-à-dire celle opposé à ce que tu as fait. Ensuite réunis-les ensemble, et coule le tout en plomb, ou si tu veux, en tout autre métal.