Traité élémentaire de la peinture/297

Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François DetervilleDeterville, Libraire (p. 239-240).


CHAPITRE CCXCVII.

Pourquoi après avoir mesuré un visage et l’avoir peint de la grandeur même de sa mesure, il paroît plus grand que le naturel.

A B est la largeur de l’espace où est la tête, laquelle est mise à la distance marquée C F, où sont les joues, et il faudroit qu’elle demeurât en arrière de toute la longueur A C, et pour lors les tempes seroient portées à la distance O R des lignes A F B F,


de sorte qu’elles seroient plus étroites que le naturel, de la différence C O et R D d’où il s’ensuit que les deux lignes C F et D F pour être plus courtes, doivent aller rencontrer le plan, sur lequel toute la hauteur est dessinée, qui sont les lignes A F et B F où est la véritable grandeur ; de sorte que, comme j’ai dit, il s’y trouve de différence, les lignes C O et R D.