Traité élémentaire de la peinture/264

Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François DetervilleDeterville, Libraire (p. 213-214).


CHAPITRE CCLXIV.

De l’homme qui est debout sur ses pieds, et qui se soutient davantage sur l’un que sur l’autre.

Quand après être demeuré long-temps en pied, un homme s’est lassé la jambe sur laquelle il s’appuie, il renvoie une partie de sa pesanteur sur l’autre jambe ; mais cette sorte de position ne doit être pratiqué qu’aux figures des vieillards, ou à celles des petits enfans, ou bien en ceux qui doivent paroîre fatigués, car cela témoigne une lassitude et une foiblesse de membres : c’est pourquoi il faut toujours qu’un jeune homme sain et robuste soit appuyé sur l’une des jambes, et s’il appuie quelque peu sur l’autre, il ne le fait que comme une disposition nécessaire à son mouvement, sans laquelle il est impossible de se mouvoir, parce que le mouvement ne vient que de l’inégalité.