Traité élémentaire de la peinture/015

Traduction par Roland Fréart de Chambray.
Texte établi par Jean-François DetervilleDeterville, Libraire (p. 11).


CHAPITRE XV.

Du jugement qu’on doit porter de ses propres ouvrages.

Il n’y a rien plus sujet à se tromper que l’homme, dans l’estime qu’il a pour ses ouvrages et dans le jugement qu’il en porte. La critique de ses ennemis lui sert plus que l’approbation et les louanges que lui donnent ses amis ; ils ne sont qu’une même chose avec lui ; et comme il se trompe lui-même, ils peuvent aussi le tromper par complaisance, sans y penser.