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Ban, m. C'est cry publique à voix ou son de trompe, Proclamatio per praeconem. Il fit cryer vn ban, en Oolin, L'Italien l'appelle aussi Bando. Et tant les criées faites des biens vaccans dans le fief d'aucun Seigneur que les publications faites au prone de l'Eglise d'vn futur mariage sont par mesme raison appelées Bans, Denunciationes bonoru vacantiu aut futuri coniugij. Ban aussi & arriere-ban signifie la conuocation, assemblée & trouppe des nobles d'vne Seneschaucée ou Bailliage tenans fiefs ou arriere-fiefs au dedans des enclaues desdits Seneschaucée ou Bailliage, Nobilium conuentus, Liu. lib. 23. Et ce selon ladite energie du mot ban, parce que telle Conuocation & mandement se fait par cry publique & son de trompe en la ville capitale desdits Seneschaucée ou Bailliage, en laquelle au iour à eux assigné tant iceux feudataires & arriere-feudataires sont à haute voix appelez, & a tour de roolle par les noms & tiltres de leurs dits fiefs ou arriere-fiefs. Mais qui voudroit tirer ce mot Ban François, de cest autre Bann Allemant, qui signifie vn Champ, ce ne seroit sans quelque couleur de raison : Car tout ainsi que Feudum & retrofeudum Latinizez, & fief & arriere-fief François viennent de Feld Allemant, qui aussi signifie vn Champ, estant le fief vn territoire, marche, ou contrée assignée à bailler par inuestiture au gendarme on soldart à la charge de certain deuoir, seruice, foy, hommage & recognoissance de subiection enuers celuy qui a droit d'en faire inuestiture & assignation : par mesmes raisons de Bann Allemant qui aussi signifie Champ, peuuent venir Ban & arriere-ban François, d'autant que les suiets audit ban & arriere-ban sont ceux qui tiennent les territoires, marches, ou contrées par la ferme & aux champs, ainsi que dit est, A cause desquels tenemens ils sont obligez ausdits deuoirs, seruice, foy, hommage & recognoissance de subiection enuers ceux qui en ont fait l'octroy & inuestiture, ou enuers ceux qui d'eux ont droit & cause. Suiuant cette deduction, Four & moulin Banier, ou Bannier (selon l'orthographe dudit mot Allemant) qu'on dit aussi four, & moulin à ban ou bannal, sera entendu le four & moulin du Bann, c'est à dire du champ, territoire, marche ou contrée ainsi que dit est, baillé & assigné, duquel four & moulin le feudataire est tenu bailler sa declaration on adueu, comme de membres appartenances & dependances de son Bann, c'est à dire de son fief, ayant droit à cause desdits four & moulins Banniers, ou Bannals, ou à ban, de contraindre ses suiets estagiers du bourg où ledit four est assis d'y venir fournier & cuyre leur pain, & acquiter le profit du fournage, & les estagiers coustumiers là demeurans dans la banlieue dudit moulin d'y venir moudre leur bled. Lesquels feudataires au temps de la premiere institution & octroy des fiefs, auoient four & moulin Banniers, si la concession & octroy de leur fief le portoit par expres, & no ia par vertu de leur fief nuëmet, mais depuis que les fiefs ont prins forme & regle de droit coustumier selon le degré de iustice que le feudataire a en son fief & selo la coustume du païs, qui n'est pas la mesmes toutes pars, Il est fondé ou non fondé, d'auoir four ou moulin à Ban.

Appeler à ban & fiches, est appeler vn absent à cry public & attache d'affiches aux lieux publiques, Absentes aut latitantes denunciationibus, edictis ac libellis euocare. B.

Rappeau de ban, Commeatus, remeatusque liber extorridatus codicillis regis.

Ban & arriere-ban, Euocatio & subeuocatio. B.

Crier le ban & arriere-ban, Euocationem & beneficiariorum militum conuentum in diem certam edicere. Liu. lib. 22. Nobilium qui fun dos beneficiarios possident sublatis vacationibus edicere.

Qui mene le ban, Praefectus euocatorum, ex Cic.