Histoire naturelle (trad. Littré)/XVII/2

Traduction par Émile Littré.
Dubochet, Le Chevalier et Cie (p. 609-611).
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Tant les goûts somptueux sont modernes ! À cette époque les arbres rehaussaient tellement le prix des maisons, que sans ces arbres Domitius ne voulut pas tenir un marché même proposé par la haine. 5 Les arbres ont aussi fourni des surnoms aux anciens ; tel est te soldat surnommé Fronditius, qui, traversant le Vulturne à la nage, ceint d'une couronne de feuillage, se distingua par de hauts faits dans la guerre contre Annibal. La famille Licinia eut des Stolons (xviii, 4) ; on donne le nom de stolons aux rejetons inutiles dans les arbres ; et le Licinius qui imagina de détruire ces rejetons reçut, le premier, le surnom de Stolon. Les lois antiques avaient pris aussi les arbres sous leur sauvegarde ; les Douze Tables (Tab. ii, 4) défendaient de couper à tort les arbres d'autrui, sous peine d'une amende de vingt-cinq as pour chaque pied. Est-il à croire que nos aïeux, qui évaluaient à ce prix les arbres à fruit, aient jamais pensé que des lotos iraient au prix exorbitant que je viens de rappeler ? Au reste, les arbres à fruits ne présentent pas des changements moins merveilleux : plusieurs arbres dans la banlieue donnent annuellement un revenu de 2.000 sesterces (420 fr.) ; un seul pied rapporte plus qu'un domaine tout entier ne rapportait jadis. C'est pour cet intérêt qu'on a imaginé la greffe et l'adultère des arbres, afin que les fruits mêmes ne naquissent plus pour les pauvres. Maintenant nous allons exposer les procédés à l'aide desquels on obtient surtout un pareil revenu, c'est-à-dire la véritable et parfaite culture. Aussi nous ne nous occuperons pas des méthodes vulgaires ni de celles qui ont l'assentiment commun, mais nous traiterons des faits incertains et douteux, dans lesquels l'industrie se trompe le plus. Affecter l'exactitude quand il n'en est pas besoin n'est pas notre fait. Avant tout, envisageons d'un point de vue général les influences qui appartiennent en commun à tous les arbres, celles du ciel et du sol.

II. (II.)

1 Les arbres aiment surtout l'aquilon (nord-est) (ii, 46), qui les rend plus touffus, plus vigoureux, et donne plus de solidité au bois. C'est un point sur lequel la plupart se trompent : dans les vignobles, il ne faut pas mettre les échalas de manière qu'ils couvrent les ceps contre ce vent : il ne faut prendre cette précaution que contre le vent du nord. Bien plus, les froids survenant à propos contribuent beaucoup à la solidité des arbres, et ils en favorisent le bourgeonnement ; l'arbre, si le vent du sud le caresse, se fatigue, et surtout lors de la floraison. Des pluies surviennent-elles immédiatement après la floraison, les fruits périssent totalement ; et même il suffit que le temps soit nuageux ou que le vent du midi souffle, pour que la récolte des amandiers et des poiriers soit perdue (xvi, 46). 2 La pluie, vers le lever des Pléiades (xviii, 66), endommage extrêmement la vigne et l'olivier, attendu qu'à cette époque commence le travail du bourgeonnement (xvi, 39 et 42) ; c'est la l'intervalle de quatre jours ; critique pour les oliviers (xvii, 30, 2) ; c'est là ce vent du sud nuageux et fatal qui décide de leur sort, et dont nous avons parlé (xvi, 46). Les céréales aussi mûrissent plus mal sous l'influence du vent du midi, mais mûrissent plus vite. Les froids nuisibles sont ceux qui surviennent avec le vent du nord ou hors de saison. Il est très avantageux pour toutes les semailles que pendant l'hiver règne l'aquilon (nord-est). 3 On désire alors les pluies, et la cause en est manifeste ; car les arbres, épuisés par le fruit qu'ils ont porté, et fatigués en outre par la



in publico nondum essent ullæ marmoreæ. Tam recens est opulentia, tantoque tunc plus honoris arbores domibus adferebant, ut sine illis ne inimicitiarum quidem pretium servaverit Domitius. 5 Fuere ab his et cognomina antiquis : Frondicio militi illi, qui præclara facinora Volturnum transnatans fronde inposita adversus Hannibalem edidit, Stolonum Liciniæ genti. Ita appellatur in ipsis arboribus fruticatio inutilis, unde et pampinatio inventa primo Stoloni dedit nomen. Fuit et arborum cura legibus priscis, cautumque est xii tabulis ut, qui iniuria cecidisset alienas, lueret in singulas æris xxv. Quid existimamus ? venturasne eas credidisse ad supra dictam æstimationem illos, qui vel frugiferas tanti taxaverant ? 6 Nec minus miraculum in pomo est multarum circa suburbana fructu annuo addicto binis milibus nummum, maiore singularum reditu quam erat apud antiquos prædiorum. Ob hoc insita et arborum quoque adulteria excogitata sunt, ut nec poma pauperibus nascerentur. 7 Nunc ergo dicemus, quo[nam] maxime modo tantum ex his vectigal contingat, veram colendi rationem absolutamque prodituri. Et ideo non volgata tractabimus nec quæ constare animo advertimus, sed incerta atque dubia, in quibus maxime fallitur vita. Nam diligentiam supervacuis adfectare non nostrum est. Ante omnia autem [in universum et] quæ ad cuncta arborum genera pertinent in commune de cælo terraque dicemus.

II. (ii.)

1 Aquilone maxime gaudent, densiores ab adflatu eius lætioresque et materie firmiores. Qua in re plerique falluntur, cum in vineis pedamenta non sint a vento eo opponenda et id tantum a septentrione servandum. Quin immo tempestiva frigora plurimum arborum firmitati conferunt, et sic optime germinant, alioqui, si blandiantur austri, defetiscentes, ac magis etiam in flore. 2 Nam si, cum defloruere, protinus sequantur imbres, in totum poma depereunt, adeo ut amygdalæ et piri, etiam si omnino nubilum fuit austrinusve flatus, amittant fetus. Circa vergilias quidem pluvere inimicissimum viti et oleæ, quoniam tum coitus est earum. hoc est illud quadriduum oleis decretorium, hic articulus austrinus nubili spurci, quod diximus. Fruges quoque peius maturescunt austrinis diebus, sed celerius. 3 Illa sunt noxia frigora, quæ septentrionibus aut præposteris fiunt horis. Hiemem quidem aquiloniam esse omnibus satis utilissimum. Imbres vero tum expetendi evidens causa est, quoniam arbores fetu exinanitas et foliorum quoque amissione languidas perte de leurs feuilles, sont naturellement affamés et avides ; or, la pluie est leur aliment. L’expérience a démontré que rien n’était plus mauvais qu’un hiver tiède, permettant que les arbres, après avoir donné leurs fruits, conçoivent de nouveau immédiatement, c’est-à-dire bourgeonnent, et soient épuisés par une nouvelle floraison. Il y a plus : si plusieurs années semblables se suivaient, les arbres périraient ; car il n’est pas douteux que c’est un supplice de travailler en souffrant de la faim. 4 Quand le poète (Virgile, Géorg., i, 100) a dit qu’il fallait souhaiter des hivers sereins, ce n’est pas pour les arbres qu’il a fait des vœux : les pluies, à l’époque du solstice d’été, ne conviennent pas non plus à la vigne ; et dire qu’un hiver poudreux rend les moissons plus abondantes, c’est s’abandonner aux écarts d’une imagination féconde. Mais on souhaite, aussi bien pour les arbres que pour les céréales, que la neige demeure longtemps sur la terre. Ce n’est pas seulement que, renfermant et comprimant les esprits terrestres qui s’évanouissent par les exhalaisons, elle les refoule dans les racines et fortifie les plantes, mais encore c’est qu’elle fournit peu à peu une humidité qui de plus est pure et très légère ; car la neige est l’écume des eaux du ciel. De la sorte, l’eau qui en provient ne s’épanche pas toute à la fois ; mais, distillée au fur et à mesure de la soif des plantes, elle alimente comme fait une mamelle, et n’inonde pas. 5 La terre fermente sous cette influence, se remplit de sucs ; et comme les graines ne l’ont pas épuisée par leur absorption, elle sourit à la saison tiède qui vient lui ouvrir le sein. C’est ainsi que les blés grossissent le plus, si ce n’est là où l’atmosphère est toujours chaude, comme en Égypte ; car la continuation de la même température et l’habitude produisent là les mêmes effets qu’ailleurs, un air tempéré. Au reste, ce qui importe le plus partout, c’est l’absence des conditions nuisibles. Dans la plus grande partie du monde, les bourgeonnements précoces sollicités par la douceur de la température sont brûlés par les froids qui surviennent consécutivement. Pour cette raison les hivers tardifs sont nuisibles ; ils le sont aussi aux arbres des forêts, qui même souffrent davantage, accablés par leur propre ombrage, et que l’industrie humaine ne secourt pas ; car il n’y a pas moyen de revêtir dans les forêts les arbres délicats avec de la paille tordue. 6 Les pluies sont donc favorables, d’abord pendant l’hiver, puis quand elles précèdent le bourgeonnement, en troisième lieu, quand se forme le fruit, mais non immédiatement, et seulement quand le fruit est déjà fort. Les arbres tardifs, et qui ont besoin d’une alimentation prolongée, reçoivent aussi un bénéfice des pluies tardives ; tels sont la vigne, l’olivier, le grenadier. Ces pluies elles-mêmes sont désirées diversement pour chaque espèce d’arbre, car les uns mûrissent à une époque, les autres à une autre. 7 Aussi voit-on les mêmes pluies faire du mal à ceux-ci, du bien à ceux-là, même dans le même genre, par exemple les poiriers. Les poires d’hiver ont besoin de pluie à un autre jour que les poires précoces, bien que toutes en aient également besoin. L’hiver précède l’époque du bourgeonnement, lequel se trouve mieux de l’aquilon que du vent du midi. La même raison fait que l’on préfère l’intérieur des terres aux côtes de la mer (l’intérieur est généralement plus froid), les contrées montagneuses aux plaines, les pluies nocturnes aux pluies du jour ; les végétaux jouissant davantage des eaux, que le soleil ne leur enlève pas immédiatement. 8 L’examen de la



naturale est avide esurire, cibus autem earum imber. Quare tepidam esse hiemem, ut absumpto partu arborum sequatur protinus conceptus, id est germinatio, ac deinde alia florescendi exinanitio, inutilissimum experimentis creditur. Quin immo si plures ita continuentur anni, etiam ipsæ moriuntur arbores, quando nemini dubia poena est in fame laborantium. Ergo qui dixit hiemes serenas optandas, non pro arboribus vota fecit : 4 nec per solstitia imbres vitibus conducunt ; hiberno quidem pulvere lætiores fieri messes luxuriantis ingenii fertilitate dictum est. Alioqui vota arborum frugumque communia sunt nives diutinas sedere. Causa non solum quia animam terræ evanescentem exhalatione includunt et conprimunt retroque agunt in vires frugum atque radices, verum quod et liquorem sensim præbent, purum præterea levissimumque, quando nix aquarum cælestium spuma est. 5 Ergo umor ex his non universus ingurgitans diluensque, sed quomodo sititur destillans velut ex ubere, alit omnia, quia non inundat. Tellus quoque illo modo fermentescit, et sui plena, a lactescentibus satis non effeta, cum tempus aperit, tepidis adridet horis. Ita maxime frumenta pinguescunt, præterquam ubi calidus semper aër est, ut in Ægypto. Continuatio enim et ipsa consuetudo idem quod modus aliubi efficit, plurimumque prodest ubicumque non esse quod noceat. 6 In maiore parte orbis, cum præcoces excurrere germinationes evocatæ indulgentia cæli, secutis frigoribus exuruntur. Qua de causa serotinæ hiemes noxiæ, silvestribus quoque, quæ magis etiam dolent urguente umbra sua nec adiuvante medicina, quando vestire teneras intorto stramento in silvestribus non est. 7 Ergo tempestivæ aquæ hibernis primum imbribus, dein germinationem antecedentibus ; tertium tempus est, cum educant poma, nec protinus, sed iam valido fetu. Quæ fructus suos diutius continent longioresque desiderant cibos, his et serotinæ aquæ utiles, ut viti, oleæ, punicis. Hæ tamen pluviæ generis cuiusque arboribus diverso modo desiderantur, aliis alio tempore maturantibus. Quapropter eisdem imbribus aliqua lædi videas, aliqua iuvari, etiam in eodem genere, sicut in piris alio die hiberna quærunt pluvias, alio vero præcocia, ut pariter quidem omnia desiderent hibernum tempus, set ante germinationem, 8 quæ Aquilonem austro utiliorem facit ratio, eadem mediterranea maritimis præfert : sunt enim plerumque frigidiora : et montuosa planis et nocturnos imbres diurnis. Magis fruuntur aquis sata meilleure exposition est connexe pour les vignes et les arbres qui les portent. Virgile, (Georg., II, 398) condamne l’exposition au couchant ; d’autres la préfèrent à celle du levant. Je remarque que plusieurs approuvent celle du midi, et je ne pense pas qu’il y ait à cet égard aucun précepte absolu à donner. La nature du sol, le caractère du lieu, les influences du ciel, doivent diriger l’industrie du cultivateur. 9 En Afrique, l’exposition des vignobles au midi est nuisible à la vigne et insalubre pour le vigneron ; c’est que cette contrée est dans la zone méridionale : aussi celui qui là tournera ses plantations au couchant ou au nord combinera le mieux l’action du sol avec celle du ciel. Quand Virgile condamne le couchant, il n’est pas douteux que la condamnation du nord y est implicitement renfermée ; et cependant, dans l’Italie cisalpine, les vignobles sont en grande parte exposés au nord, et l’expérience a appris qu’il n’en est pas de plus productifs. 10 La considération des vents est importante aussi. Dans la province Narbonnaise, dans la Ligurie et une partie de l’Étrurie, on regarda comme inhabile celui qui plante sous le vent Circus (ii, 46), et comme habile celui qui choisit une exposition oblique à ce vent : c’est lui en effet qui tempère l’été dans ces contrées ; mais la violence en est d’ordinaire si grande, qu’il enlève les toits (iii.). Quelques-uns subordonnent le ciel au sol : quand ils plantent un vignoble dans un lieu sec, ils l’exposent au levant et au nord ; dans un lieu humide, au midi. On emprunte aux variétés mêmes de la vigne des motifs d’élection : on plante des vignes précoces dans les expositions froides, afin que le raisin en mûrisse avant le froid ; 1 les fruits et les vignes qui haïssent la rosée, on les expose au levant, afin que le soleil emporte aussitôt cette humidité les fruits et les vignes qui aiment la rosée, on les expose au couchant ou même au nord, afin qu’ils en jouissent plus longtemps. La plupart, se bornant à suivre la nature, ont conseillé d’exposer les vignes et les arbres au nord-est ; Démocrite pense que de cette façon le fruit devient plus odorant. (iv.) Nous avons parlé, dans le second livre, du vent du nord-est et des autres vents (ii, 46 et 47) ; dans le livre suivant nous parlerons de plusieurs phénomènes célestes : en attendant, ce qui paraît probant en faveur de la salubrité de l’exposition au nord-est, c’est que les arbres exposés au midi perdent toujours leurs feuilles avant les autres. 12 Une cause semblable agit sur les contrées maritimes. En certaines localités les vents de mer sont nuisibles, dans la plupart ils sont utiles. Certaines plantations se plaisent à apercevoir la mer de loin, mais on ne gagne rien à les en approcher davantage. Même influence est celle des fleuves et des étangs ; ils brûlent par les brouillards qui s’en échappent, ou rafraichissent les ardeurs trop grandes. Nous avons dit (xvi, 30 et 31) quels végétaux aimaient l’ombre et même le froid. En conséquence, c’est à l’expérience qu’il faut surtout se fier.

III.

1 Après le ciel vient la terre, dont il n’est pas plus facile d’exposer les influences. Rarement le même terroir convient aux arbres et aux céréales, et même la terre noire, telle qu’on la trouve dans la Campanie, n’est pas partout ce qu’il y a de mieux pour les vignes ; non plus que la terre d’où sortent des exhalaisons légères ; non plus que la terre rouge, préconisée par beaucoup d’auteurs. Le terroir crétacé dans le territoire d’Alba Pompéia (iii, 17) et l’argile sont préférés pour les vignes à tous les autres, quoique ce soient des sols très gras ; ce qu’on ne veut pas pour la



non statim auferente eas sole. 8 Conexa et situs vinearum arbustorumque ratio est, quas in horas debeant spectare. Vergilius ad occasus seri damnavit, aliqui sic maluere quam in exortus. A pluribus meridiem probari adverto, nec arbitror perpetuum quicquam in hoc præcipi posse. Ad soli naturam, ad loci ingenium, ad cæli cuiusque mores dirigenda sollertia est. In Africa meridiem vineas spectare et viti inutile et colono insalubre est, quoniam ipsa meridianæ subiacet plagæ, quapropter ibi, qui in occasum aut septentriones conseret, optime miscebit solum cælo. Cum Vergilius occasus improbet, nec de septentrione relinqui dubitatio videtur. Atqui in cisalpina Italia magna ex parte vineis ita positis compertum est nullas esse fertiliores. 10 Multum rationis optinent et venti. In Narbonensi provincia atque Liguria et parte Etruriæ contra circium serere imperitia existimatur, eundemque oblicum accipere providentia. Is namque æstates ibi temperat, sed tanta plerumque violentia, ut auferat tecta. (iii.) Quidam cælum terræ parere cogunt, ut, quæ in siccis serantur, orientem ac septentriones spectent, quæ in umidis, meridiem. Nec non ex ipsis vitibus causas mutuantur, in frigidis præcoces serendo, ut maturitas antecedat algorem. 11 Quæ poma vitesque rorem oderint, contra ortus, ut statim auferat sol, quæ ament, ad occasus vel etiam ad septentriones, ut diutius eo fruantur. Cæteri fere rationem naturæ secuti in aquilonem obversas vites et arbores poni suasere. Odoratiorem etiam fieri talem fructum Democritus putat. (iv.) Aquilonis situm ventorumque reliquorum diximus secundo volumine dicemusque proximo plura cælestia. Interim manifestum videtur salubritatis argumentum, quoniam in meridiem etiam spectantium semper ante decidunt folia. Similis et in maritimis causa. 12 Quibusdam locis adflatus maris noxii, in plurimis iidem alunt. Quibusdam satis e longinquo aspicere maria iucundum, propius admoveri salis halitum inutile. Similis et fluminum stagnorumque ratio. Nebulis adurunt aut æstuantia refrigerant. Opacitate atque etiam rigore gaudent quæ diximus. Quare experimentis optime creditur.

III.

1 A cælo proximum est terræ dixisse rationem, haud faciliore tractatu, quippe non eadem arboribus convenit et frugibus plerumque, nec pulla, qualem habet Campania, ubique optima vitibus, aut quæ tenues exhalat nebulas, nec rubrica multis laudata. Cretam in Albensium Pompeianorum agro et argillam cunctis ad vineas