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Air : De Raoul, ou de Tom Jones.

Mon plaisir, mon souverain bien,
Je le trouve dans la nature,
Et sans ce pain quotidien,
Mon vit ferait triste figure.
Je ne veux plus de ces catins
De qui la conasse suppure
Parce que, sans les médecins
Las ! elle serait pourriture, (bis)


Toi, Mercure, en ce jour, héros de mon ouvrage.
Je t’entends me blâmer ; je veux devenir sage :
Trop souvent tes secours m’ont rendu malheureux :
Plus de ligue avec toi, je m’en porterai mieux.
Que le poète encor chante ton éloquence ;
Que toujours il t’emploie avec crainte et prudence.
L’un vante tes talents et l’autre tes bienfaits :
Je désire, pour moi, ne te voir désormais,
Qu’une minute ou deux, avant ma dernière heure ;
Tu viendras m’annoncer le lieu de ma demeure ;
Je ne crains pas la mort : je verrai le trépas,
Sans pitié, me frapper, et ne frémirai pas ;
Seulement je dirai quoiqu’on dise et qu’on voie :
« Rien n’est plus triste, au fond, qu’une fille de joie. »


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