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Air : De Pauline.

Méfiez-vous de l’hypocrite,
Ou faites bronzer votre vit ;
D’un air doux, elle vous invite,
Sans trop s’écarter de son lit.
Feignant de faire la grimace
À quelques propositions,
Son con est celui d’une garce
Qui gâtera vos deux couillons.


Aimeriez-vous aussi les nombreuses séquelles
De ces nombreux minois qui se disent pucelles ;
Qui, pour un seul ruban, une bague, un bonnet,
Vous happent comme un rat à leur beau trébuchet ?
L’amant le plus donnant est le plus estimable ;
S’il oublie au matin, le soir on vous l’accable
De propos insultants, de gestes et de pleurs :
C’est toujours le moyen d’arracher des douceurs.
Prés de votre héroïne expirante, éplorée,
Vous jurez à genoux qu’elle est seule adorée :
Tout bas, l’on vous écoute, et sans promettre rien,
On répond tristement : « Vous êtes inhumain ;
Vous portez votre encens devant quelque autre belle ;
Les hommes ont toujours le cœur faux, infidèle :