« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Porte » : différence entre les versions

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à celui qui était adopté pour toutes les baies avec archivoltes. Ici les
arcs sont déjà en tiers-point, le plein cintre a disparu.
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[[Image:Porte.eglise.La.Souterraine.png|center]]
<div class=prose>
Il est intéressant d'observer comme au sein d'une autre province se
faisait la transition entre le style roman et le style gothique. Dans l'Île-de-France,
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par la pureté de son style, la sobriété de son ornementation,
sans que dans cet ouvrage, d'une physionomie neuve pour cette époque,
 
[Illustration: Fig. 61.]
 
on signale aucune de ces étrangetés qu'admettent volontiers les artistes
en quête d'idées originales. Entre cette porte (fig. 62) et celle que nous
 
[Illustration: Fig. 62.]
 
avons donnée (fig. 55), provenant de l'église de Villers-Saint-Paul, il
n'y a guère qu'un espace de soixante années. Or, on reconnaît aisément
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des âges précédents, tenant compte des proportions, en évitant
les bizarreries si fréquentes au moment de la formation d'un art.
</div>
[[Image:Porte.eglise.Nesles.png|center]]
<div class=prose>
À Nesles, les colonnettes sont monostyles, indépendantes de la bâtisse;
le tracé du plan est, sauf plus de légèreté, tout roman; mais les archivoltes
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faits avec un soin et une précision de taille tout à fait remarquables, et
le charme de ce petit édifice consiste principalement dans la manière
 
[Illustration: Fig. 63.]
 
dont sont traités les profils et les tailles. Tous les parements droits ou
unis sont layés à la laye ou au taillant droit, tandis que les moulures fines,
comme les bases, les tailloirs, sont polies. Le contraste entre ces tailles
donne quelque chose de précieux aux profils et arrête le regard.
</div>
 
[[Image:Porte.eglise.Montreal.2.png|center]]
<div class=prose>
Notre figure indique l'appareil, et permet de reconnaître qu'il est
entièrement d'accord avec les formes adoptées. Les lits coïncident avec
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les quatre membres de l'archivolte et se combinent adroitement avec
les fleurettes qui garnissent les angles des pieds-droits.
</div>
 
[[Image:Porte.eglise.Montreal.png|center]]
[Illustration: Fig. 64.]
<div class=prose>
 
L'architecture de Bourgogne, pendant les XII<sup>e</sup> et XIII<sup>e</sup> siècles, se recommande
par l'ampleur et la hardiesse. Les profils, la sculpture, sont
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bientôt. Pendant la période de formation, c'est toutefois par la liberté
dans la composition et l'exécution que se recommande l'art gothique,
 
[Illustration: Fig. 55.]
 
bien qu'alors il restât soumis à des principes définîs. C'est en cela que
l'étude de cette architecture peut être profitable.
</div>
 
[[Image:Porte.eglise.Saint.Pierre.sous.Vezelay.png|center]]
<div class=prose>
Nous avons vu comme l'école de Toulouse avait su concilier les traditions
de l'architecture gallo-romaine avec les données byzantines recueillies
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les éléments des arts qu'ils pratiquèrent en Occident pendant le
XII<sup>e</sup> siècle.
</div>
 
[[Image:Porte.Saint.Trophime.Arles.png|center]]
<div class=prose>
Mais les Provençaux possédaient chez eux de nombreux monuments
de l'époque romaine; et en s'inspirant du style rapporté d'Orient, ils y
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en présentant les caractères d'un art très-avancé et plus près de la décadence
que du berceau. On peut apprécier ces caractères en jetant les
 
[Illustration: Fig. 66.]
 
yeux sur la figure 66, qui donne une partie de la porte de Saint-Trophime d'Arles. Comme structure, comme profils et ornementation, cette
porte est toute romano-grecque syriaque; comme statuaire, elle est
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par l'expression d'intelligence méditative qui semble leur donner
la vie.
</div>
 
[[Image:Plan.porte.de.la.Vierge.cathedrale.Paris.png|center]]
[Illustration: Fig. 67.]
<div class=prose>
 
Le second linteau représente l'ensevelissement de la Vierge. Deux
anges tiennent le suaire et descendent le corps dans un riche sarcophage.
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Huit statues garnissent les ébrasements, ainsi que l'indique notre
plan {(fig. 61). Voici comment se disposent ces figures. En commençant
par le jambage à la droite de la Vierge, est placé saint Denis portant sa
tête et accompagné de deux anges, puis Constantin. Contre l'ébrasement
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porte de la Vierge, soit comme composition, soit comme perfection
d'exécution.
</div>
 
[[Image:Porte.de.la.Vierge.cathedrale.Paris.png|center]]
<div class=prose>
Ce grand parti est suivi dans toutes nos cathédrales du XIII<sup>e</sup> siècle.
Cependant, parfois, les tympans des portes furent percés de
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de véritables fenêtres vitrées. Telles sont disposées, par exemple, les
trois portes de la façade occidentale de la cathédrale de Reims. C'est là
 
[Illustration: Fig. 68.]
 
une particularité qui semble appartenir à l'école champenoise, à dater
du milieu du XIII<sup>e</sup> siècle, mais qui demeure à l'état d'exception. Les
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des groupes posés sous la colonnade, et portaient sur deux piédestaux
saillants (voyez le plan A). Le linteau, très-chargé d'ornements feuillus
 
[Illustration: Fig. 69.]
 
et de moulures, retrace, sur une frise étroite, la résurrection. Les morts
sortent de leurs cercueils. Dans les compartiments inférieurs du tympan,
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les belles traditions religieuses qu'avaient si bien interprétées les artistes
de 1160 à 1250.
</div>
 
[[Image:Trumeau.eglise.Saint.Urbain.Troyes.png|center]]
<div class=prose>
En B, nous avons tracé le plan du trumeau.