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C’est dommage, en vérité, que ce corps ne soit plus ; il prêtait tant aux plaisanteries et gaîtés des sages et des gens d’esprit !

J’ai pris (en riant), pour point de départ ce Dictionnaire de l’académie française, afin de prouver que nous avons, tout à côté de lui, une série nombreuse d’expressions propres à être naturalisées ; et si j’ai employé quelques mots qui se trouvent dans ce même Dictionnaire, je leur ai imprimé sur-le-champ une valeur décuple[1].

  1. Il faut que l’écrivain ait son orgueil ; qu’il se dise, ou même qu’il ose dire : Lecteur, qui de nous deux doit fléchir le genou ? ni vous, ni moi. Mais quel est l’homme magnifique ? celui qui donne. Je viens vous combler de toutes mes grâces ; je vous apporte toutes mes idées, le fruit d’une vie entière de travaux ; et vous, que me donnez-vous pour cela ? Quand nous avons déjà à combattre le superbe et dédaigneux public, il est fâcheux que la guerre se soit établie entre les gens de lettres : s’ils, avaient su faire le faisceau, ils seraient les maîtres du monde ; mais la guerre existe ; il n y a que le lâche qui recule devant un adversaire quelconque. Les armes dont nous nous servons, ne font point couler le sang ; et quand l’agresseur est blessé jusqu’au vif, qu’il est châtié dans son impertinence, le cri de douleur qu’il jette satisfait l’homme de bien, parce que justice