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objets nouveaux, j'ai des idées sur des objets intellectuels qui n’ont d’existence que dans mon esprit ; je fais descendre de ces noms radicaux, imitatifs des objets réels, des termes inusités, dont la formation devient applicable à mes nouveaux aperçus, parce que la propriété des choses nommées m’appartient ; comme homme et comme peintre.

Mais il faut bien connaître la force du terme primitif, pour en apercevoir l'acception dérivée. Le système accessoire de dérivation est intimement lié à la nature du premier, dont il est sorti en second ordre ; et pourquoi ne serait-il pas, comme lui, plutôt nécessaire que conventionnel ?

Toutes les formes d’accroissement qu’un mot primitif est sujet à recevoir, sont indépendantes de la formule générale et particulière des syntaxes ; ce qui fait son impérissabilité ; ainsi les montagnes primitives sont la charpente réelle de notre planisphère, tandis que les secondaires varient au gré de la tourmente des élémens.

Un autre que moi remontera jusqu'aux racines qui ont produit les mots usités dans le langage humain ; un autre cherchera les sources étymologiques ; je suis loin de ce tra-