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1684
1684


927. DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE CORBINELLI AU PRÉSIDENT DE MOULCEAU.
926. DE MADAME DE SÉVIGNÉ


AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.
A Paris, le 1er juin 1684.


Ayant été saigné, je l’écrivis à Mme de Sévigné, en lui mandant que nous irions dîner avec elle le mardi d’après, ma fille et moi ; elle m’écrivit ce billet.
DE MADAME DE SÉVIGNÉ.


Ce dimanche au soir 15e mars 1684.
JE ne suis point en Bretagne, Monsieur, je suis encore à Paris, et j’y serai encore quelque temps. Je m’amuse à regarder le dénouement de plusieurs affaires qui décident du départ de ma fille. Si elle s’en va, je la suivrai de près, c’est-à-dire en prenant une route toute contraire. Si elle ne s’en va point, je ferai la belle action de la quitter, parce que mille raisons me forcent d’aller en Bretagne. Voilà ce qui me regarde, ce qui touche notre amitié; et notre commerce ne vous déplaira pas, puisque je déclare qu’en quelque lieu que je sois, je conserverai pour LETTRE 926. 1. Mme de Sévigné disait souvent qu’étant du même sang que Bussy, il ne pouvait rien éprouver qu’elle ne s’en ressentît. Voyez notamment tome I, p. 511.


AUROIS-JE bien été saignée ce matin? Il me semble que j’ai senti quelque légère foiblesse. Vous verrez que c’est cela ; comme je me porte bien présentement, je veux croire que vous êtes de même<ref>LETTRE 926. 1. Mme de Sévigné disait souvent qu’étant du même sang que Bussy, il ne pouvait rien éprouver qu’elle ne s’en ressentît. Voyez notamment tome I, p. 511.</ref>. Ainsi je vous attendrai mardi paisiblement avec ma nièce<ref>2. Une autre main a ajouté en interligne de Coligny. pour examiner à fond notre beurre de Bretagne.
2. Une autre main a ajouté en interligne de Coligny.


</ref>
4 926. DE MADAME DE SÉVIGNÉ
927. DE MADAME DE SÉVIGNÉ ET DE CORBINELLI AU PRÉSIDENT DE MOULCEAU.


A Paris, le 1er juin 1684.
AU COMTE DE BUSSY RABUTIN.


DE MADAME DE SÉVIGNÉ.
Ayant été saigné, je l’écrivis à Mme de Sévigné, en lui mandant que nous irions dîner avec elle le mardi d’après, ma fille et moi; elle m’écrivit ce billet.

Ce dimanche au soir 15e mars 1684.


JE ne suis point en Bretagne, Monsieur, je suis encore à Paris, et j’y serai encore quelque temps. Je m’amuse à regarder le dénouement de plusieurs affaires qui décident du départ de ma fille. Si elle s’en va, je la suivrai de près, c’est-à-dire en prenant une route toute contraire. Si elle ne s’en va point, je ferai la belle action de la quitter, parce que mille raisons me forcent d’aller en Bretagne. Voilà ce qui me regarde, ce qui touche notre amitié ; et notre commerce ne vous déplaira pas, puisque je déclare qu’en quelque lieu que je sois, je conserverai pour
AUROIS-JE bien été saignée ce matin? Il me semble que j’ai senti quelque légère foiblesse. Vous verrez que c’est cela; comme je me porte bien présentement, je veux croire que vous êtes de même1. Ainsi je vous attendrai mardi paisiblement avec ma nièce2 pour examiner à fond notre beurre de Bretagne.