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DE PORT-ROYAL 9<br /> |
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la conduite de la Mère Agnès, dont j’ai parlé. Elle était plus jeune de deux ans que la Mère Angélique, et avait été faite abbesse aussi jeune qu’elle ; mais Dieu l’ayant aussi éclairée de fort bonne heure, elle avait remis au roi l’abbaye de Saint-Cyr, dont elle était pourvue, pour vivre simple religieuse dans le couvent de sa sœur. Mais la Mère Angélique, pleine d’admiration de sa vertu, avait obtenu en 1620 qu’on |
la conduite de la Mère Agnès, dont j’ai parlé. Elle était plus jeune de deux ans que la Mère Angélique, et avait été faite abbesse aussi jeune qu’elle ; mais Dieu l’ayant aussi éclairée de fort bonne heure, elle avait remis au roi l’abbaye de Saint-Cyr, dont elle était pourvue, pour vivre simple religieuse dans le couvent de sa sœur. Mais la Mère Angélique, pleine d’admiration de sa vertu, avait obtenu en 1620 qu’on |
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la fît sa coadjutrice. C’est cette Mère Agnès qui a depuis dressé les constitutions de Port-Royal, approuvées par M. de Gondy, archevêque de Paris. L’on a aussi d’elle plusieurs traités très édifiants, et qui font connaître tout ensemble l’élévation et la solidité de son esprit. |
la fît sa coadjutrice. C’est cette Mère Agnès qui a depuis dressé les constitutions de Port-Royal, approuvées par M. de Gondy, archevêque de Paris. L’on a aussi d’elle plusieurs traités très édifiants, et qui font connaître tout ensemble l’élévation et la solidité de son esprit. |
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Lorsque la Mère Angélique se préparait à partir de Maubuisson, trente religieuses, qui avaient fait profession entre ses mains, se jetèrent à ses pieds, et la conjurèrent avec beaucoup de larmes de les emmener avec elle. L’abbaye de Port-Royal était fort pauvre, n’ayant été fondée, comme j’ai dit, que pour douze religieuses. Le nombre était alors considérablement augmenté |
Lorsque la Mère Angélique se préparait à partir de Maubuisson, trente religieuses, qui avaient fait profession entre ses mains, se jetèrent à ses pieds, et la conjurèrent avec beaucoup de larmes de les emmener avec elle. L’abbaye de Port-Royal était fort pauvre, n’ayant été fondée, comme j’ai dit, que pour douze religieuses. Le nombre était alors considérablement augmenté ; et ces trente filles de Maubuisson n’avaient à elles toutes que cinq cents livres de pension viagère. Cependant la Mère Angélique ne balança pas un moment à leur accorder leur demande. Elle se contenta d’en écrire à la Mère Agnès ; et, sur sa réponse, elle les fit même partir quelques jours devant elle. |