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SIMON. |
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rasscr. Il semblait que la destinée capricieuse, jalouse |
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d’opérer dans cette famille le contraste le plus complet |
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eût imposé à la fille la haine du mariage en raison inverse |
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de l’impatience que le père éprouvait de la voir |
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établie. Outre les raisons mystérieuses que Al. Parquet |
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cherchait à déduire de cette manie réciproque il en existait |
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de bien palpables, et qui, prenant leur source dans |
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le caractère de l’un et de l’autre, suffisait presque pour |
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l’expliquer. M. de Fougères était do la véritable race des |
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avares. Son intelligence n’était développée que sous la |
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face de l’habileté et de l’activité en affaires, et la seule |
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vanitéqu’il eût, c’était celle d’être riche. Il n’appliquait pas |
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trop ceite vanité aux menus détails de la vie, et l’économie |
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se faisait remarquer dans toutes ses habitudes. |
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Son point d’honneur était d’avoir toujours à sa disposition |
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des sommes considérables pour tenter des coups de fortune, |
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et de savoir doubler à point son enjeu dans les |
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calculs de la finance. C’est ainsi qu’il n’avait pas hésité à |
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a. jurer son patriciat lorsque les chances de la destinée |
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lui avaient fait entrevoir le succès dans le négoce ; c’est |
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ainsi qu’il venait d’abjurer le négoce pour reprendre lo |
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patriciat en voyant la fortune sourire de nouveau à cette |
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classe disgraciée. Il avait compté qu’un titre et un château |
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le mettraient à même de briguer toutes les faveurs |
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de la nouvelle cour de France. Ensuite il calcula qu’une |
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belle fille étant un fonds de commerce, c’était bien lungtrmps |
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le laisser dormir, et. qu’un gendre influent par |
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sa naissance pourrait l’aider dans sun ambition. C’étuit |
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dans ces idées quM s’était souvenu de sa lille, à peu |
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prés oubliée on Italie, et que, rendant grâces au caprice |
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qui lui avait fait aimer le célibat jusqu a l’âge de vingt |
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deux ans, il l’avait rappelée auprès do lui et l’avait produite |
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à Paris dans les salons du faubourg Saint-Germain. |
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Mais quand il vit que ce caprice était insurmontable, il |
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éprouva beaucoup de regret d’avoir sur les bras une |
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personne qu’il connaissait à peine, et dont le caractère |
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inflexible et les idées absolues lui étaient un continuel |
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sujet de malaise et de contrariété. Les opinions républicaines |
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de cette enfant enthousiaste avaient achevé de le |
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désespérer ; il craignait à chaque instant qu’elle ne le |
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compromît ; il rougissait d’elle, et, ne la comprenant |
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nullement, il la regardait ïinoèrement comme une folle du |
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genre sérieux et spleetiétique. |
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Alors il n’avait plus désiré que de s’en défaire à tout |
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prix, pourvu toutefois que son gendre futur eût assez |
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de fortune ou assez d’amour pour ne pas lui demander |
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une dut considérable et pourvu surtout que sa naissanc-j |
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fût assez élevée pour ne porter aucune atteinte au blason |
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de Fougères. Le comte faisait en réalité très-peu de cas |
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de lit nublesse il ne comprenait nullement le parti puétique |
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et chevaleresque que la vanité peut en tirer. Mais |
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comme à cette époque c’était le premier point p ur parvenir, |
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comme d’ailleurs le»cumte n’avait pas d’autre liire |
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à la faveur ruyale que sa naissance et sa qualité u’émigré, |
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il eût mieux aimé garder sa lille toute sa vie auprès |
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de lui que de la donner à un roturier. |
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Malheureusement cette lille était majeure, et, avec |
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les singularités de son humeur et l’audace tranquille de |
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ses résolutions, il était à craindre qu’elle ne fît un choix |
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étrange. Sun père avait frémi de la voir liée si étroitement |
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a la famille Féline. Il avait eu avec elle à ce sujet |
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une seule explication, à la suite de laquelle il s’était réfcigné, |
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comme par miracle, à la laisser maîtresse de ses |
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actions, et même à faire un accueil obligeant à ses nuuveaux |
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amis. Mais, depuis, celte intimité lui avait donné |
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de inutiveiles inquiétudes, et le bon accueil que Fiamma |
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avait fait. à son cousin l’avaitsoulagé à temps u’mie grande |
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anxiété. Suit que le marquis d’Asolo, abjurant ses opinions |
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se fixât en France et se rattachât aux principes |
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de la cour, uoit qu’il retournât faire ue la république en |
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Italie et reconquérir les privilèges de la seigneurie vénitienne, |
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c’était un beau pari pour l’ambition, et ue plus |
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un prompt moyen de se délivrer de celle qu’en public |
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le comte appelait sa lille chérie, affectant de la consulter |
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sur tout elde rechercher sans cesse son approbation, |
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quoique en réalité lous les sacrifices de sa tendresse paternelle |
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se fussent bornés à contracter l’innocente habi- |
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tude de finir toutes ses dissertations par ces trois mots |
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Non è vero, Fiamma f |
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Lorsqu’il vit le marquis d’Asolo si brusquement éconduit, |
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il entra dans un d» ces accès de violence dont les |
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gens du dehors no l’eussent jamais cru capable, mais |
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devant lesquels sa maison avait souvent l’occasion de |
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trembler. Il appela sa fille au moment où le cousin s’éloignait |
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de Fougères dans sa chaise de poste, tandis que |
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Fiamma prenait naturellement le chemin de la maison |
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Féline ; alors, la priant de remont.M1 dans sa chambre, il |
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l’y suivit, et en ferma les fenêtres et les portes pour que |
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l’explosion de sa colère ne se fit pas entendre au loin. |
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Fiamma avait prévu cette éruption volcanique. Elle la |
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contempla avec une insensibilité apparente, quoiqu’une |
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fureur profonde embrasât les secrets replis de son âme |
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orgueilleuse. Quand le comte eutfrappésur la table ^sans |
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pourtant s’oublier lui-même jusqu’à la briser) quand il |
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eut lancé autour de lui les éclairs de ses petits yeux |
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bridés, et qu’il lui eut intimé, dans les termes les plus |
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blessants qu’il put trouver, l’ordre d’entrer dans un couvent |
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ou de cesser toute relation avec la famille Féline, |
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elle le pria avec un sang-froid cruel de modérer son |
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emportement, dans la crainte, lui dit-elle, d’un de ces |
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accès de toux nerveuse auxquels il était sujet ; puis, |
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s’asseyaut de manière à ne pas friper sa robe et à conserver |
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dans leur liberté tous les mouvements de son |
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corps, elle lui répondit ainsi dans le plus pur toscan, |
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avec cette gesticulation nob’e et avec cet accent sonore |
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et un peu ampoulé des Vénitiens lorsqu’ils quittent leur |
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dialecte rapide etrserré |
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« Il me semble que l’objet de cette décision a déjà été |
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discuté entre nous au printemps dernier, et que nous |
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avons pris des conclusions à cet égard. Votre Seigneurie |
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les uui’iiit-ulle oubliées, ou bien me serais-je écartée lies |
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conventions que notre mutuelle parole d’honneur avait |
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rendues sacrées ? |
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Oui, certes, Mademoiselle I vous avez violé ces |
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conventions et vos promesses. J’ai été bien sot, puur ma |
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part, de me tier aux singeries majestueuses d’une pi-titu |
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comédienne qui passe sa vie à essayer de m’en imposer |
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par ses poses tragiques et ses réponses solennelles ! Vous i |
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avez beaucoup trop suivi le théâtre de la Fenice.Signora, |
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et je dois m’estimer heureux que vous n’ayez pas pris la |
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fantaisie de monter sur les planches. |
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-Vous devriez savoir, Monsieur, qu’il n’y a aucune |
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fantaisie folle et désespérée dont il soit prudent de délier |
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une fille dans ma position. Cependant vous avez raison |
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d être sûr que vous me défieriez en vain de faire une |
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chose qui ne fut pas conforme à mon orgueil et à. ma |
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réserve habituelle. 0 |
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En vérité, c’est bien de la bonté de votre part ! |
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reprit le comte avec aigreur. Et en quoi, s’il vous plait, |
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votre position est-e.lesi malheureuse ? |
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-Je ne me suis pas servie de cette expression, Monsieur, |
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répondit Fiamma. Je ne me suis jamais permis de |
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qualifier eu aucune façon la position que vous m’avez |
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faite. |
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Laissez cette ironie, répondit brusquement le comte ; |
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je sais de reste ce que valent vos simulacres de respect |
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et de politesse. Allons, répondez franchement : d’où vient |
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votre inconcevable ardeur à me désespérer, et votre |
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obstination surhumaine à prendre toujours le parti diamétralement |
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contraire à celui qui pourrait satisfaire la |
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raison et ma sollicitude pour un enfant ingrat ? » |
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Les tentatives de déclamation sentimentale étaient ordinairement |
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le second oointdes remontrances du comte. |
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C’était le moment où tiamma voyait clairement faiblir |
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son adversaire sous le sentiment d’une honte intérieure. |
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Un sourire d’une amère éloquence effleura ses lèvres |
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pàles. Puis, après un instant de silence, que le comte |
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oppressé n’eut pas la force de rompre, elle lui dit avec |
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une douceur d’intonation qui cherchait à pallier la rudesse |
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de son raisonnement : |
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« Pourquoi, mon père, chercher vainement à raviver |
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en vous-même un sentiment qui n’a jamais habite vos entrailles ? |
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Je ne me suis jamais plainte, et mon intention |
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n’est pas de rompre l’éternel silence que le devoir m’im- |