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voulait se rendre afin de prier sur une |
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tombe très chère et y chercher |
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Barbentan n'avait pas paru chez lui. |
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Quand ils descendirent le Volga, le |
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grand fleuve vivant, source de tant |
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de richesses, ils s’amusèrent infiniment. |
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ils en oubliaient leur but. |
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primesautière, gaie, si intelligente de |
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Véga faisait d’elle une charmante |
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compagne que Daniel aimait de plus |
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en plus, voyant plus de charmes en |
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Elle l’appréciait |
Elle l’appréciait et elle l’aimait, |
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mais ne s’étonnait en rien de ses |
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allures, comme si pour elle aussi un |
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des fois elle y parvenait : |
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— Nous avons passé ici, expliquait-elle. |
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Cette tour, je l’ai vue, cette gare, |
Cette tour, je l’ai vue, cette gare, |
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je la reconnais. |
je la reconnais. |
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Oh ! le délicieux voyage ! |
Oh ! le délicieux voyage ! |
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A |
A Piatigorsch, ils s’informèrent. Où |
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trouveraient-ils des chevaux et un |
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guide interprète ? Le mont AtLow est |
guide interprète ? Le mont AtLow est |
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— A peu près, Monsieur, nous avons |
— A peu près, Monsieur, nous avons |
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d’ailleurs des armes. |
d’ailleurs des armes. |
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La bravoure des voyageurs était à |
La bravoure des voyageurs était à |
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l’abri d'une alerte ; au |
l’abri d'une alerte ; au contraire, ils |
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s’amusaient de |
s’amusaient de cette pointe de danger. |
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Le matin de leur départ, par un |
Le matin de leur départ, par un |
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temps merveilleux, ils montèrent à |
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cheval. Le guide, en avant, avait une |
cheval. Le guide, en avant, avait une |
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sacoche contenant des provisions. |
sacoche contenant des provisions. |
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Chacun d’eux conservait |
Chacun d’eux conservait en poche un |
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petit revolver. |
petit revolver. |
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Véga, en robe courte, n’avait pas |
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jugé à propos de revêtir la tenue d'a mazone; -elle montait à califourchon, comme c'est admis en 00 pays et se tenait ainsi qu’une, écuyère consom mée. — Si seulement je savais où nous allons ? observa Daniel. — Probablement à une citadelle où nous rencontrerons Olga... — Vous savez Le 110m du château? — Je ne sais que celui du mont, mais il 11’y a pas tant de châteaux dans ce pays. Sacha doit le connaître, puisque lorsque je lui ai dit de nous conduire à la forteresse, il n’a pas hésité. Que vouliez-vous, mon ami, je suis- mon intuition. Ils montaient presque à pic sous un ardent soleil, les chevaux avaient le pied sûr; au loin ou ne voyait qu'un bois. |
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Cela dura ainsi jusque vers midi, les ascensionnistes mouraient do soif et de faim. Daniel appela te guide. — Sacha, trouvez donc un abri, nous poumons déjeuner. — Allons jusqu’au bouquet de mé lèzes, Monsieur, il y aura un peu d’herbe pour les chevaux. — Et pour nous? — Les provisions que j’ai là. Il n'y a pas une maison sur celte, route, mais j'ai des tartines de caviar ut un poulet rôti, du vin cl des pêches. — Ah! l'énumération fait plaisir à entendre, acquiesça Véga. Mais tout de suite, elle eut un remoixls. Depuis qu’elle suivait le lacet de la montagne, elle songeait à la bouillie d’écorce de son enfance. Son sourire s’éteignit. Les pierres roulaient sous les ]>as das chevaux, ils montaient avec peine. Une fois à l’ombre, ils s’arrêtèrent d eux-mêmos. Daniel vint à sa jeune amie pour l’aider à descendre, mais elle avait glissé à terre aussi vite que lui. — La folle équipée, remarqua-t-il, en la voyant toute rouge. — Il 11’y a que ce qui est fou pour réussir, Daniel, parce que ce qui est fou ne vient pas de notre raisonne ment, mais de notre instinct ou de notre subconscienoe |
Cela dura ainsi jusque vers midi, les ascensionnistes mouraient do soif et de faim. Daniel appela te guide. — Sacha, trouvez donc un abri, nous poumons déjeuner. — Allons jusqu’au bouquet de mé lèzes, Monsieur, il y aura un peu d’herbe pour les chevaux. — Et pour nous? — Les provisions que j’ai là. Il n'y a pas une maison sur celte, route, mais j'ai des tartines de caviar ut un poulet rôti, du vin cl des pêches. — Ah! l'énumération fait plaisir à entendre, acquiesça Véga. Mais tout de suite, elle eut un remoixls. Depuis qu’elle suivait le lacet de la montagne, elle songeait à la bouillie d’écorce de son enfance. Son sourire s’éteignit. Les pierres roulaient sous les ]>as das chevaux, ils montaient avec peine. Une fois à l’ombre, ils s’arrêtèrent d eux-mêmos. Daniel vint à sa jeune amie pour l’aider à descendre, mais elle avait glissé à terre aussi vite que lui. — La folle équipée, remarqua-t-il, en la voyant toute rouge. — Il 11’y a que ce qui est fou pour réussir, Daniel, parce que ce qui est fou ne vient pas de notre raisonne ment, mais de notre instinct ou de notre subconscienoe |