« Page:Revue des Deux Mondes - 1880 - tome 37.djvu/680 » : différence entre les versions

AkBot (discussion | contributions)
Pywikibot touch edit
Zoé (discussion | contributions)
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{=}}

{{c| UN|fs=110%|lh=2}}
{{c| '''DICTATEUR LITTERAIRE'''|fs=200%|lh=2}}
{{—|lh=2}}

{{c| SAMUEL JOHNSON ET SES CRITIQUES|fs=130%|lh=2}}
{{—|lh=2}}

:I. ''Dr. Johnson, his Friends and his Crities'', by George Birkbeck Hill ; London, 1878. — II. ''Samuel Johnson'', by Leslie Stephen ; London, 1878. — III. ''The Six Chief Lives from Johnson’s Lives of the Poets'', edited with a Preface, by Matthew Arnold ; London, 1878. — IV. ''Dr. Johnson, his Biographers and Crities (Westminster Review'', January, 1879 ; London).
:I. ''Dr. Johnson, his Friends and his Crities'', by George Birkbeck Hill ; London, 1878. — II. ''Samuel Johnson'', by Leslie Stephen ; London, 1878. — III. ''The Six Chief Lives from Johnson’s Lives of the Poets'', edited with a Preface, by Matthew Arnold ; London, 1878. — IV. ''Dr. Johnson, his Biographers and Crities (Westminster Review'', January, 1879 ; London).


{{—|lh=5}}


Parmi tant d’écrivains dont la réputation s’est trouvée plus durable que les ouvrages, l’une, des premières places est due à Samuel Johnson. Tout le monde le cita, quoique peu de gens l’aient lu, et peut-être n’est-il pas indispensable, pour le bien connaître, d’avoir parcouru ''Rasselas'' ou les ''Vies des poètes anglais''. Johnson a eu en effet la fortune singulière de trouver un admirateur et un biographe dont les révélations ont plus fait pour sa popularité que toutes les pages réunies du critique et du moraliste. Seulement ce livre unique au monde qui s’appelle la ''Vie de Johnson par Boswell'' a eu des conséquences que ni Johnson ni Boswell lui-même ne prévoyaient. Il a immortalisé l’homme, mais aux dépens de l’auteur. L’essayiste correct du ''Rambler'', le philologue inexpérimenté du ''Dictionnaire'', le pamphlétaire pesant, tout l’écrivain en un mot a été relégué dans l’ombre, et ce qui est resté en pleine lumière, c’est le grand causeur du club d’Ivy-Lane, le convive des tavernes aux saillies étincelantes, le dictateur littéraire de Fleet-street. Ce personnage
Parmi tant d’écrivains dont la réputation s’est trouvée plus durable que les ouvrages, l’une, des premières places est due à Samuel Johnson. Tout le monde le cita, quoique peu de gens l’aient lu, et peut-être n’est-il pas indispensable, pour le bien connaître, d’avoir parcouru ''Rasselas'' ou les ''Vies des poètes anglais''. Johnson a eu en effet la fortune singulière de trouver un admirateur et un biographe dont les révélations ont plus fait pour sa popularité que toutes les pages réunies du critique et du moraliste. Seulement ce livre unique au monde qui s’appelle la ''Vie de Johnson par Boswell'' a eu des conséquences que ni Johnson ni Boswell lui-même ne prévoyaient. Il a immortalisé l’homme, mais aux dépens de l’auteur. L’essayiste correct du ''Rambler'', le philologue inexpérimenté du ''Dictionnaire'', le pamphlétaire pesant, tout l’écrivain en un mot a été relégué dans l’ombre, et ce qui est resté en pleine lumière, c’est le grand causeur du club d’Ivy-Lane, le convive des tavernes aux saillies étincelantes, le dictateur littéraire de Fleet-street. Ce personnage