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et en gentilhomme, plutôt qu’en peintre. Grâce à ses nombreuses qualités, il fut toujours vénéré par ses concitoyens et par les étrangers. Il mourut l’an 1521.

Luca, par la profonde intelligence du dessin et de l’anatomie, et par la grâce et la judicieuse entente de ses compositions, ayant ouvert la voie de la perfection à la plupart des peintres dont nous allons nous occuper, terminera dignement cette seconde partie de notre livre.



Nous voici enfin arrivés sur le seuil de l’époque la plus glorieuse de l’art italien ; mais, avant de le franchir, arrêtons-nous pour jeter un regard derrière nous, pour rappeler les noms de ces ouvriers naïfs et tranquilles, de ces artistes fiers et inquiets dont les efforts constants et unanimes ouvrirent une si large voie à l’immortelle phalange que Vasari doit incessamment grouper autour des Léonard de Vinci, des Giorgione, des Bramante, des Cellini, des Marc-Antoine, des Andrea del Sarto, des San-Gallo, des Raphaël, des Michel-Ange.

Cimabue, le premier, comme on l’a vu, manifesta dans son art ce noble sentiment d’individualité, et cet énergique instinct de progrès qui, depuis longtemps déjà, travaillaient l’Italie. Bientôt après, Giotto, d’une main vigoureuse, brisa sans retour les momies byzantines et, d’une voix ferme, promulgua