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d’officiers et de volontaires, arrêta, sous tout le feu de la place, l’effort de deux mille hommes qui venaient attaquer un logement sur la contrescarpe et nettoyer la tranchée. On perdit beaucoup de gens de qualité : le comte de Fleix[1], le comte de La Roche-Guyon[2] et le chevalier de Fiesque[3] y furent tués ; le duc de Nemours[4] et plusieurs autres y furent blessés ; j’y reçus trois coups de mousquet, et je revins ensuite à Paris[5]. Monsieur finit sa campagne par la prise de Mardick[6], et laissa le commandement de l’armée au duc d’Enghien, qui prit Dunkerque[7].

  1. Gaston de Foix, comte de Fleix, marié en 1637 à la fille de Marie-Catherine de la Rochefoucauld, comtesse, puis duchesse de Randan, vojez ci-dessus, p. 29, note 6.
  2. Henri du Plessis, comte de la Roche-Guyon, fils de Roger du Plessis, duc de Liancourt, et de Jeanne de Schomberg, ne laissa pour héritière de la maison de Liancourt qu’une petite-fille, âgée d’un an et demi, qui épousa, en 1669, le prince de Marcillac, fils de l’auteur des Maximes. Voyez les Mémoires de Gourville, p. 219, et ceux de Mme de Motteville, tome I, p. 279 et 280.
  3. Il ne faut pas confondre le chevalier de Fiesque, qui inspira un si noble amour à Mlle d’Epernon, la sœur du duc de Caudale, avec son frère aîné, le comte Charles-Léon de Fiesque, celui qui figure sous le nom de Pisistrate dans le Grand Cyrus. Voyez les Mémoires de Mme de Motteville, tome I, p. 280 ; et V. Cousin, la Société française au dix-septième siècle, tome I, p. 233 et suivantes.
  4. Le duc de Nemours (Charles-Amédée) dont il est ici question, et qui fut plus tard (1652) tué en duel par Beaufort, appartenait à cette branche de la maison de Savoie qui s’était établie en France sous François Ier, et qui depuis lors y avait tenu assez bruyamment sa place. Voyez ci-après, p. 213, note 4.
  5. A vrai dire, il y fut rapporté sur un brancard : voyez les Mémoires de Gourville (p. 219), où il n’est parlé que d’un coup de mousquet au haut de l’épaule.
  6. Le 24 août 1646.
  7. Le 12 octobre 1646. Cette place, véritable nid de pirates et point d’appui principal des Espagnols pour leurs opérations dans les Pays-Bas, était réputée imprenable ; elle avait une sorte de Todtleben dans le marquis de Leyde, fait remarquer V. Cousin,