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tant qu’elle n’aurait d’autre crime que de déplaire[1] au cardinal Mazarin[2] ; que je souhaitais d’être ami et serviteur de ce ministre tant qu’elle l’honorerait de sa confiance ; que je serais même dans ses intérêts en d’autres rencontres ; mais que, dans ce qui regardait personnellement Mme de Chevreuse et lui, je demandais en grâce qu’il me fût permis de suivre mes premiers engagements. La Reine ne me parut pas blessée sur l’heure de cette réponse ; mais, comme le Cardinal la trouva trop mesurée, il la lui fit désapprouver, et je reconnus[3], par une longue suite de mauvais traitements, que ce que je lui avais dit m’avait entièrement ruiné auprès d’elle. J’observai, toutefois[4], la conduite qu’elle m’avait prescrite vers Mme de Chevreuse après lui en avoir rendu compte exactement. Je ne trouvai, dans la suite, guère plus de reconnaissance de son côté pour m’être perdu cette seconde fois afin de demeurer son ami, que j’en venais de trouver[5] dans la Reine ; et Mme de Chevreuse oublia, dans son exil, aussi facilement tout ce que j’avais fait pour elle, que la Reine avait oublié mes services quand elle fut en état de les récompenser.

  1. Que celui de déplaire. (1817, 26, 38.)
  2. Mazarin est omis dans les éditions antérieures.
  3. Et je connus. (1817, 26, 38.) — On pourrait être tenté de préférer cette leçon à celle de notre manuscrit.
  4. Après J’observai toutefois, on lit dans notre manuscrit le mot exactement, biffé ; il a été renvoyé à la fin de la phrase.
  5. Que je venois d’en trouver. (1817, 26, 38.)