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Sablé[1] et à quelques amies particulières de Mme de Longueville ; et aussitôt que la vérité fut pleinement connue, je les brûlai devant la Reine, et délivrai par là d’une mortelle inquiétude les deux personnes intéressées. Bien que Mme de Longueville fût entièrement justifiée dans le monde, Mme de Montbazon ne lui avait point encore fait les réparations publiques qu’elle lui devait : les conditions en furent longtemps disputées, et tous ces retardements augmentaient l’aigreur.

Le duc d’Enghien venait de prendre Thionville ; il était près de finir la campagne, et il revenait outré de colère et d’indignation de l’injure que Madame sa sœur avait reçue. La crainte de son ressentiment, plus que toute autre raison, fit soumettre Mme de Montbazon à tout ce qu’on lui voulut imposer[2]. Elle alla, à une heure marquée, à l’hôtel de Condé[3], trouver Madame la Princesse, qui n’avait pas voulu que Mme de Longueville y fût présente ; toutes les personnes de la plus grande

    siècle, tome I, chapitre vi ; et la Jeunesse de Madame de Longueville, p. 120 et suivantes.

  1. Fille de Gilles de Souvré, marquis de Courtenvaux, qui avait été gouverneur de Louis XIII et maréchal de France, et de Françoise de Bailleul, dame de Renouard. Elle avait épousé, en 1614, le marquis de Sablé, de la maison de Montmorency, branche de Laval, qui mourut en 1640. Voyez Madame de Sablé, par V. Cousin, particulièrement le chapitre iii, où il est parlé des relations de Mme de Sablé avec l’auteur des Maximes, et des maximes qu’elle a composées elle-même.
  2. A tout ce qu’on voulut lui opposer. (1817.) — A tout ce qu’on voulut lui proposer. (1826, 38.)
  3. L’hôtel de Condé, que Sauvai, dans ses Antiquités de Paris (tome II, p. 66), nomme « le plus magnifique du temps, » avait été acheté, en 1612, aux Gondi par le prince de Condé. Il se trouvait sur le terrain qui s’étend aujourd’hui de la rue de Condé (anciennement rue Neuve-Saint-Lambert) à la rue Monsieur-le-Prince. Voyez Germain Brice, Description de la ville de Paris , édition de 1685, tome II, p. 122.