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II. — LA MALADIE DE JOSEPHTE


Le lendemain de l’arrivée des Perrault, accompagnés des petits fugitifs, le déjeuner dut être servi tard. La longue course dans la nuit, le peu de confort qu’offrait une voiture découverte, la lutte avec la tempête, avaient fatigué les voyageurs au point de nécessiter un repos prolongé ! Josephte fut même forcé de garder le lit toute la journée. Sa petite figure pâlie, très triste, ou un peu d’effroi reparaissait sans cesse, ne racontait que trop les violentes commotions qu’elle avait ressenties. Des soins, de la vigilance, allaient demeurer urgents durant plusieurs jours. Mathilde le comprenait. Elle avait décidé que la petite fille partagerait sa chambre. Michel s’installerait, pour sa part, dans une petite pièce, qui était à l’usage personnel de la jeune fille, sur le même palier, mais fort éloigné de la chambre occupée par M. Perrault. Michel ne serait pas sur son chemin de cette façon. Car la mauvaise humeur de M. Perrault avait persisté durant le voyage. Il n’avait pas prononcé une parole, n’avait pas eu un regard pour les petits abandonnés blottis près de sa fille. En descendant de voiture, Michel s’était