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tous les égards et la politesse qu’il méritait ;
mais je lui fis entendre que j’avais reçu la main
de M. Gerbo ; que pour quelques affaires de
famille nous tenions encore la chose secrète. Il
ne douta pas un instant de la chose, et effectivement
il ne manquait à notre union qu’une cérémonie
extérieure, qui n’assortit malheureusement
ni le caractère ni les sentiments. Nous
avons toujours continué de voir avec la même
satisfaction le Marquis de…… et madame
Delêtre, jusqu’à ce que quelques affaires les
aient engagés à se retirer dans une terre aux environs
de Rouen. Nous avons vivement senti
leur perte ; et difficiles dans le choix de nos
amis, nous avons eu beaucoup de peine à les
remplacer.
Qu’êtes-vous devenus, bouillants transports, appétits déréglés, auxquels je ne savais rien refuser ? Temps orageux d’une jeunesse inconsidérée, je vous ai employés à courir follement après un bonheur dont je ne saisissais jamais que l’ombre. Je ne jouis vraiment que depuis ces jours paisibles et heureux, qu’un ami si tendre et si raisonnable m’a appris à connaître d’autres sentiments que ceux qu’inspirent un amour impétueux.