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LES ÉGAREMENTS


scène, où M. Gerbo se trouvait si avantageusement représenté, ne contribua pas peu à confirmer les idées qu’on avait déjà de lui. Je n’avais jusque-là découvert chez lui que les qualités du cœur ; mais le Marquis découvrit bientôt celles de l’esprit, auquel ne manquait ni pénétration ni lumière : il le goûta dès ce jour même au point de lui demander instamment son amitié, J’insistai avec lui pour l’engager à regarder notre maison comme la sienne ; mais il n’était pas encore temps. Quelques jours après cependant le Marquis l’ayant rencontré, le força de venir souper avec lui chez madame Delêtre, où il devait justement se trouver une compagnie de gens d’un mérite distingué : il en fit l’admiration, et surpassa de beaucoup les idées avantageuses qu’on avait données à son sujet. Il fut question de matières sérieuses, dans lesquelles il se montra aussi profond que juste et net dans ses raisonnements. Nous lui fîmes tant la guerre sur le peu d’empressement avec lequel il répondait à l’envie que nous avions de le voir plus fréquemment, qu’il se détermina enfin à abandonner son quartier pour se rapprocher du nôtre.

Je pris soin moi-même de lui faire trouver une chambre commode, dans laquelle j’envoyai les livres qu’il m’avait paru désirer : l’hôtesse lui