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les patriotes

que pour faire triompher la cause de ses compatriotes. Il fut l’un des chefs du parti populaire, l’un des patriotes les plus ardents de cette époque. Sa générosité et sa libéralité, quoiqu’il fût pauvre, son dévouement pour ses amis et pour son pays, le rendaient cher au peuple.

Élu membre de la Chambre par le comté de Lachenaye en 1837, il était obligé, quelques mois après, de s’expatrier pour échapper à l’emprisonnement. Il se réfugia à Burlington où il fonda en 1839 le Patriote. Il revint en Canada en 1842 et rétablit, grâce en grande partie à la générosité de son ami Fabre, la Minerve qu’il continua de publier jusqu’en 1852 dans l’intérêt de la cause libérale dont M. Lafontaine était alors le porte-étendard.

Il mourut le 28 novembre 1852, au milieu des regrets de toute la population canadienne qui n’avait cessé de le regarder comme l’un de ses compatriotes les plus distingués et les plus utiles à la patrie.

L’une de ses plus belles œuvres est la fondation de la société Saint-Jean-Baptiste. Avec quelle satisfaction il doit contempler aujourd’hui de sa tombe les résultats admirables de son œuvre ! C’est en 1833 que M. Duvernay jeta les fondements de cette noble société et la Saint-Jean-Baptiste fut célébrée pour la première fois, l’année suivante. C’est lui qui eut la belle pensée de donner à la société qu’il fondait, dans l’intérêt de notre nationalité, le nom même que nos ennemis nous donnaient par dérision. C’est lui aussi qui choisit la feuille d’érable comme notre emblème national.


édouard-raymond fabre.


Né le 15 septembre 1799, mort le 16 juillet 1854, deux ans après son ami et son émule en patriotisme et en charité, Ludger Duvernay.