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COQUEFREDOUILLE. s. m. mot bas & burlesque ; pour signifier, selon Cotgrave, ''pauvre hère'', ''misérable'', ''malotru'', ou, selon l’Auteur du Di(5i : ionnaire Comique, ''sot'', ''fat'', ''sans esprit''. |
COQUEFREDOUILLE. s. m. mot bas & burlesque ; pour signifier, selon Cotgrave, ''pauvre hère'', ''misérable'', ''malotru'', ou, selon l’Auteur du Di(5i : ionnaire Comique, ''sot'', ''fat'', ''sans esprit''. |
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L’Espagnol, ce Coquesredouille, |
L’Espagnol, ce Coquesredouille, Va toujours a l'école, & perd toujours bredouille, {{sc|Desh}}. |
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L’Auteur |
L’Auteur de la ''Fulminante, page'' 56, s’est servi de ce terme, en parlant des démêlés des Rois Philippe Auguste & le Bel avec les Papes. C’étoit, dit-il, un temps où la Religion Catholique étoit florissante, mais la France portoit des hommes mâles, & non des coquesredouilles embéguinés. Le Dictionnaire ''de Rimes de Richelet'', ''pag''. 511, où ce mot est mal écrit ''Coquesredouille'', l’explique par ''{{lang|la|irrisor}}'', moqueur, railleur ; mais ce n’est pas là le sons de coquesredouille. |
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COQUELICOT, |
COQUELICOT, COQUELICOC, ou COQUELICOQ. s. m. Le premier est le meilleur & celui que l’Académie a préféré. Espèce de pavot sauvage qui croît dans les blés, & dont la fleur est rouge. ''{{lang|la|Erraticum papaver}}''. On l’appelle aussi ''ponceau''. {{sc|Voy. Pavot}}, On fait une eau distillée & un syrop de fleurs ''de coquelicot'', |
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COQUELINER, v |
COQUELINER, v. n. rerme d’Oisellerie, pour exprimer le chant du coq. L’on dit du coq ''coqueliner'', {{sc|Faultrier}}. |
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COQUELOURE. s. f. |
COQUELOURE. s. f. ''{{lang|la|Pulsatilla}}'', Plante qui a du rapport avec l’Anémone, & qui n’en diffère que par ses semences, qui sont terminées par une queue barbue. Il y a plusieurs espèces de ''coquelourde'' ; la plus commune est celle qu’on nomme ''{{lang|la|Pulfatilla folio crassiore & majori flore}}. C. B''. Sa racine est grosse comme le doigt, longue, noirâtre, branchue, fibreuse, amère & âcre au goût. Elle donne des feuilles découpées fort menu, soûtenues par des queues assez longues ; du milieu de ces feuilles naît une tige lisse, arrondie un peu, velue, haute de cinq à six pouces environ, & garnie quelquefois de trois feuilles aussi finement incisées que celles du bas, & disposées en manière de collet. Elle est terminée par une fleur bleuâtre ou pourpre, à six pétales velues, rangées comme celles de l’Anémone. Le pistil est chargé de quantité de semences ramassées en tête & terminées par une queue barbue ; & il est environné d’un grand nombre d’étamines violettes qui portent des sommets jaunâtres. Cette ''coquelourde'' fleurit au printemps, & elle croît dans plusieurs endroits du Royaume. Les autres espèces de ''coquelourde'' diffèrent de celle-ci par la couleur de leurs fleurs & par leurs feuilles. |
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COQUELOURDE est encore le non que donnent les fleuristes à une plante appelée ''{{lang|la|Lychus Coronnia Sativa}}'', &c. |
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⚫ | ☞ COQUELUCHE. s. f. vieux mot qui signifioit capuchon. On dit figurément & par allusion à la ''coqueluche'' dont on se coëffoit, qu’une personne est la ''coqueluche'' de la Cour, du beau monde, de la ville ; pour dire, qu’elle est fort en vogue, & extrêmement à la mode. {{sc|Ac. Fr}}. C’est dans ce sens que la Bruyère a dit au ''chapitre de la Société'', ''page'' 164, '' des éditions'' 9 & 10, & ''page'' 193{{corr|.|}} ''du premier tome de l’édition de M. Cosse'' : " Si à votre âge vous êtes il vif & si impétueux, » quel nom Théobalde, falloit-il vous donner dans votre jeunesse, & lorsque vous étiez la ''coqueluche'' ou l’entêtement de certaines femmes qui ne juroient que par vous & sur votre parole ? » Quelques-uns prétendent que c’est Boursault qui est masqué ici sous le nom de Théobalde. Il avoit beaucoup d’esprit & de vivacité. Boileau déclare à la fin de la remarque sur le ''vers'' 64 ''de sa neuvième Epitre'', que de tous les Auteurs qu’il a critiqués, Boursault est, à son sens, celui qui a le plus de mérite. D’autres croient que le Théobalde de la Bruyère est Benserade, qui a été effectivement la ''coqueluche'' de la Cour pendant plus de quarante ans, & qui défendoit ses ouvrages avec un tel entêtement, que ceux même qu’il consultoit, ne pouvoient lui dire leur pensée, sans s’exposer de sa part à d’étranges emportemens. ''Voy. l’Histoire de l’Académie, Françoise, in''-12, 1730, ''tome'' 2,'' p''. 167 & 168. |
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⚫ | {{sc|Coqueluche}}, maladie contagieuse & nialigne, qui régna en 1510, 1558 & 1577. ''{{lang|la|Cucullaris morbus}}''. C’étoit une fluxion sur la poitrine, accompagnée de mal de tête, qui fit mourir beaucoup de monde, Mézeray dit que sous Charles VI, en 1414, un étrange rhûme, qu’on nomme ''coqueluche'', tourmenta toutes sortes de personnes, & leur rendit la voix si enrouée, que le Barreau & les Collèges en furent muets. Un Médecin nommé Valeriola, dans l’''Apendice de ses lieux communs'', dit que ce nom lui fit donné par le peuple, parce que ceux qui en étoient attaqués portoient une ''coqueluche'', ou capuchon de Moine, pour se tenir {{corr|chaudemement|chaudement}}. Ménage & Monet sont du même avis. Un autre Médecin, appelé le Bon, a écrit que cette maladie a été ainsi nommée à cause du remède qu’on y apporta, qui fut le ''loch de codion'', fait avec les têtes de pavot, qui sont appelées ''codion'', ou têtes de ''coquelicot''. On l’a aussi appelée ''quinte''. Cette maladie se fait sentir de temps en temps, elle fit de grands ravages en 1723 & en 1733. |
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⚫ | {{sc|Coqueluche}}, maladie contagieuse & nialigne, qui régna en 1510, 1558 & 1577. Cucullaris morbus. |
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''Pareillement m’avertis, si tous ceux''<br> |
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''De ton quartier ont été si tousseux,''<br> |
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''Comme deçà on va coqueluchant.'' |
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Pareillement m’avertis, si tous ceux De ton quartier ont été si touffeux, Comme deçà on va coqueluchant, |
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⚫ | {{sc|Coqueluchon}} se dit encore d’une espèce de capuchon, dont les Pénitens (Confrérie fort en vogue dans les provinces au-delà de la Loire) se couvrent le visage & la tête. Il est formé d’un morceau de toile carré, de la couleur du reste de leur habit, plié en diagonale, dont deux des côtés sont cousus ensemble. Comme il leur couvre tout-à-fait le visage, on y pratique deux trous vis-à-vis les yeux, pour qu’ils voient à se conduire. |
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⚫ | {{sc|Coqueluchon}} se dit encore d’une espèce de capuchon, dont les |
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D. de Vert dérive ''coqueluchon'' de ''{{lang|la|cucullio}}'', ox ''{{lang|la|cucullus}}'', & ceux-là du mot Grec ''Koukoullion'' ; & de ''Kuklos'', {{lang|grc|ϰύϰλος}}, un cercle, parce que le capuce, ou capuchon, ou ''coqueluchon'', forme en effet |
D. de Vert dérive ''coqueluchon'' de ''{{lang|la|cucullio}}'', ox ''{{lang|la|cucullus}}'', & ceux-là du mot Grec ''Koukoullion'' ; & de ''Kuklos'', {{lang|grc|ϰύϰλος}}, un cercle, parce que le capuce, ou capuchon, ou ''coqueluchon'', forme en effet |