« Page:Sand - Œuvres illustrées de George Sand, vol 4, 1853.djvu/63 » : différence entre les versions

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— Ami, dit-il gaiement au meunier, je suis votre garçon de moulin, et je ne prétends pas être à votre charge sans travailler pour vous. Donnez-moi de l’ouvrage, et vous verrez que le Parisien a d’assez bons bras, malgré son peu d’apparence.
— Ami, dit-il gaiement au meunier, je suis votre garçon de moulin, et je ne prétends pas être à votre charge sans travailler pour vous. Donnez-moi de l’ouvrage, et vous verrez que le Parisien a d’assez bons bras, malgré son peu d’apparence.


— Oui, répondit Grand-Louis, quand le cœur est content, les bras sont assez souples. Vos affaires vont mieux que les miennes, mon garçon, et quand nous causerons ce soir, ce sera à votre tour de me donner du courage. Mais, à cette heure, vous l’avez dit, il faut s’occuper. Je ne puis pas passer mon temps à parler d’amour, et vous pourriez devenir fou de contentement si vous restiez oisif. Le travail est salutaire à tous, il entretient la joie et distrait de la peine ; ce qui veut peut-être dire qu’il est fait pour tous dans les idées du bon Dieu. Allons, vous allez m’aider à lever ma pelle et à mettre la ''Grand’-Louise'' en danse. Sa chanson a la vertu de me remettre l’esprit quand je me détraque.
— Oui, répondit Grand-Louis, quand le cœur est content, les bras sont assez souples. Vos affaires vont mieux que les miennes, mon garçon, et quand nous causerons ce soir, ce sera à votre tour de me donner du courage. Mais, à cette heure, vous l’avez dit, il faut s’occuper. Je ne puis pas passer mon temps à parler d’amour, et vous pourriez devenir fou de contentement si vous restiez oisif. Le travail est salutaire à tous, il entretient la joie et distrait de la peine ; ce qui veut peut-être dire qu’il est fait pour tous dans les idées du bon Dieu. Allons, vous allez m’aider à lever ma pelle et à mettre la ''{{corr|Grand’Louise|Grand’-Louise}}'' en danse. Sa chanson a la vertu de me remettre l’esprit quand je me détraque.


— Ah ! mon Dieu ! cet enfant va me reconnaître ! dit Lémor en apercevant Édouard qui s’était échappé des bras de la meunière, et qui montait avec les pieds et les mains l’escalier rapide du moulin.
— Ah ! mon Dieu ! cet enfant va me reconnaître ! dit Lémor en apercevant Édouard qui s’était échappé des bras de la meunière, et qui montait avec les pieds et les mains l’escalier rapide du moulin.