« Les Frères Karamazov (trad. Henri Mongault)/IX/09 » : différence entre les versions

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ordonnait, afin d’empêcher le susnommé de se soustraire à l’enquête et au jugement, de l’incarcérer et de donner copie de la présente au substitut, etc. Bref, on déclara à Mitia qu’il était désormais en état d’arrestation, qu’on allait le ramener à la ville et lui assigner une résidence fort peu agréable. Mitia haussa les épaules.
 
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Sa voix tremblait, il tendit en effet la main, mais Nicolas Parthénovitch, qui se trouvait le plus près de lui, cacha la sienne d’un geste convulsif. Mitia s’en aperçut, tressaillit. Il laissa retomber son bras.
 
« L’enquête n’est pas encore terminée, dit le juge un peu confus, elle va se poursuivre à la ville, et, de mon côté, je vous souhaite de parvenir… à vous justifier… Personnellement, Dmitri Fiodorovitch, je vous ai toujours considéré comme plus malheureux que coupable… Tous ici, si j’ose me faire leur interprète, nous sommes disposés à voir en vous
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un jeune homme noble au fond, mais hélas ! entraîné par ses passions d’une façon excessive… »
 
Ces dernières paroles furent prononcées par le petit juge avec une grande dignité. Il sembla tout à coup à Mitia que ce « gamin » allait le prendre sous le bras, l’emmener dans un coin et continuer leur récente conversation sur les « fillettes ». Mais, qui sait les idées intempestives qui viennent parfois, même à un criminel, qu’on mène au supplice.
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Celui-ci était trop occupé pour se retourner. Il criait aussi et se trémoussait. Tout en mettant son caftan, l’homme désigné pour conduire la deuxième télègue, où devait monter l’escorte, soutenait énergiquement que ce n’était pas à lui de partir, mais à Akim. Akim n’était pas là ; on courait à sa recherche ; le paysan insistait, suppliait d’attendre.
 
« C’est une engeance effrontée que nous avons là, Mavriki Mavrikiévitch ! s’écria Tryphon Borissytch. Il y a trois jours, Akim t’a donné vingt-cinq kopeks, tu les as bus et
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maintenant tu cries. Je m’étonne seulement de votre bonté envers de tels gaillards.
 
— Qu’avons-nous besoin d’une deuxième troïka ? intervint Mitia, voyageons avec une seule, Mavriki Mavrikiévitch, je ne me révolterai ni ne m’enfuirai, qu’as-tu à faire d’une escorte ?