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chefs et d’une race fameuse, ton père a |
chefs et d’une race fameuse, ton père a |
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honte de toi ; mais je t’aime, car tu n’es pas |
honte de toi ; mais je t’aime, car tu n’es pas |
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mais je me fais vieux, et quand Goëtz ne sera |
mais je me fais vieux, et quand Goëtz ne sera |
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plus là, que deviendras-tu, pauvre cher enfant |
plus là, que deviendras-tu, pauvre cher enfant |
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de mes maîtres ? Que deviendras-tu ? Que |
de mes maîtres ? Que deviendras-tu ? Que fera-t-on |
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de toi ! » |
de toi ! » |
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Donc ce soir-là, Goëtz se disait : « Pourquoi |
Donc ce soir-là, Goëtz se disait : « Pourquoi |
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chantent-ils ? Quelque chose d’étrange se passe, |
chantent-ils ? Quelque chose d’étrange se passe, |
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et Hatvine, ce {{corr|matiu|matin}}, en m’apportant à déjeuner, |
et Hatvine, ce {{corr|matiu|matin}}, en m’apportant à déjeuner, |
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ne m’a rien dit. » Elle n’avait rien pu |
ne m’a rien dit. » Elle n’avait rien pu |
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lui dire le matin, parce que Vittikâb et Honeck |
lui dire le matin, parce que Vittikâb et Honeck |
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encore sous la cendre, au fond de la petite |
encore sous la cendre, au fond de la petite |
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cheminée en ogive, et Goëtz, assis près de |
cheminée en ogive, et Goëtz, assis près de |
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là, le dos au mur, sa large tête chauve inclinée, |
là, le dos au mur, sa large tête chauve inclinée, |
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les paupières closes, s’assoupissait. |
les paupières closes, s’assoupissait. |
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Enfin, vers onze heures, le |
Enfin, vers onze heures, le son de la trompe |
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du Wachtmeister passa sur le lac comme un |
du Wachtmeister passa sur le lac comme un |
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soupir, les échos du Hôwald s’éveillèrent |
soupir, les échos du Hôwald s’éveillèrent |
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donnés, quelles promesses faites ? Dieu le sait ! |
donnés, quelles promesses faites ? Dieu le sait ! |
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mais ce dut être grave, car une heure environ |
mais ce dut être grave, car une heure environ |
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après, ils ressortirent ensemble sur la plateforme, |
après, ils ressortirent ensemble sur la plateforme, |
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le Burckar pâle comme la mort, le nez |
le Burckar pâle comme la mort, le nez |
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recourbé sur les lèvres, le menton serré ; Goëtz |
recourbé sur les lèvres, le menton serré ; Goëtz |
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la tête nue, ses deux touffes de cheveux hérissées, |
la tête nue, ses deux touffes de cheveux hérissées, |
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les yeux gonflés de larmes. Ils traversèrent |
les yeux gonflés de larmes. Ils traversèrent |
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ainsi les larges dalles de la terrasse. |
ainsi les larges dalles de la terrasse. |
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bleuâtre, découpant les lourdes sculptures de |
bleuâtre, découpant les lourdes sculptures de |
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la balustrade sur l’abîme. À l’angle du grand |
la balustrade sur l’abîme. À l’angle du grand |
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escalier, au-dessus de la cour ténébreuse, Vittikâb, |
escalier, au-dessus de la cour ténébreuse, Vittikâb, |
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un pied sur la marche inférieure, la |
un pied sur la marche inférieure, la |
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main sur le manche de son poignard, se retourna |
main sur le manche de son poignard, se retourna |
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une feuille des pieds à la tête. Heureusement |
une feuille des pieds à la tête. Heureusement |
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le pauvre être qu’il gardait avait le sommeil |
le pauvre être qu’il gardait avait le sommeil |
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profond : tout le jour il se donnait du mouvement, |
profond : tout le jour il se donnait du mouvement, |
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grimpant de poutre en poutre jusqu’au |
grimpant de poutre en poutre jusqu’au |
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toit d’ardoises de la tour des Martres, haute |
toit d’ardoises de la tour des Martres, haute |
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de cent vingt pieds, et regardant |
de cent vingt pieds, et regardant par les étroites |
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meurtrières la plaine et la montagne, le lac, |
meurtrières la plaine et la montagne, le lac, |
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les vallées verdoyantes et les bois. C’était là |
les vallées verdoyantes et les bois. C’était là |