« Page:Gibbon - Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, traduction Guizot, tome 9.djvu/335 » : différence entre les versions

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du moins celle de l’Église romaine, que les deux princes qui ont convoqué les deux conciles de Nicée se soient souillés du sang de leurs fils. {{Hwp|Irène l'Athénienne|Irène}} approuva et fit exécuter despotiquement les décrets de la seconde de ces assemblées, et elle refusa à ses adversaires la tolérance qu’elle avait d’abord accordée à ses amis. La querelle entre les iconoclastes et ceux qui soutenaient le {{Hwp|Iconodulie|culte des images}}, dura trente-huit ans, ou pendant cinq règnes consécutifs, avec la même fureur bien qu’avec des succès différens ; mais mon intention n’est pas de revenir, en détail, sur des faits pareils à ceux que j’ai déjà racontés. {{Hwp|Nicéphore Ier de Constantinople|Nicéphore}} accorda, sur ce point, une liberté générale de discours et de conduite ; et les moines ont indiqué la seule vertu de son règne comme la cause de ses malheurs en ce monde, et de sa damnation éternelle. La superstition et la faiblesse formèrent le caractère de {{Hwp|Michel Ier Rhangabé|Michel {{rom2|I|1}}{{e|er}}}} ; mais les saints et les images, auxquels il rendait des hommages si assidus, ne purent le soutenir sur le trône. Lorsque Léon arriva à la pourpre, avec le nom d’Arménien, il en adopta la religion ; les images et leurs séditieux adhérens furent de nouveau condamnés à l’exil. Les partisans des images auraient sanctifié, par leurs éloges, le meurtre d’un tyran impie ; mais {{Hwp|Michel II (empereur byzantin)|Michel {{rom2|II|2}}}}, son assassin et son successeur, était attaché dès sa naissance aux hérésies phrygiennes ; il voulut interposer sa médiation entre les deux partis ; et l’esprit intraitable des catholiques le fit pencher peu à peu de l’autre côté de la balance. Sa timidité le maintint dans la modération ; mais
du moins celle de l’Église romaine, que les deux princes qui ont convoqué les deux conciles de Nicée se soient souillés du sang de leurs fils. {{Hwp|Irène l'Athénienne|Irène}} approuva et fit exécuter despotiquement les décrets de la seconde de ces assemblées, et elle refusa à ses adversaires la tolérance qu’elle avait d’abord accordée à ses amis. La querelle entre les iconoclastes et ceux qui soutenaient le {{Hwp|Iconodulie|culte des images}}, dura trente-huit ans, ou pendant cinq règnes consécutifs, avec la même fureur bien qu’avec des succès différens ; mais mon intention n’est pas de revenir, en détail, sur des faits pareils à ceux que j’ai déjà racontés. {{Hwp|Nicéphore Ier de Constantinople|Nicéphore}} accorda, sur ce point, une liberté générale de discours et de conduite ; et les moines ont indiqué la seule vertu de son règne comme la cause de ses malheurs en ce monde, et de sa damnation éternelle. La superstition et la faiblesse formèrent le caractère de {{Hwp|Michel Ier Rhangabé|Michel {{rom2|I|1}}{{er}}}} ; mais les saints et les images, auxquels il rendait des hommages si assidus, ne purent le soutenir sur le trône. Lorsque Léon arriva à la pourpre, avec le nom d’Arménien, il en adopta la religion ; les images et leurs séditieux adhérens furent de nouveau condamnés à l’exil. Les partisans des images auraient sanctifié, par leurs éloges, le meurtre d’un tyran impie ; mais {{Hwp|Michel II (empereur byzantin)|Michel {{rom2|II|2}}}}, son assassin et son successeur, était attaché dès sa naissance aux hérésies phrygiennes ; il voulut interposer sa médiation entre les deux partis ; et l’esprit intraitable des catholiques le fit pencher peu à peu de l’autre côté de la balance. Sa timidité le maintint dans la modération ; mais