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soumises au pape, qui s’enrôlèrent sous la bannière de la croix pour reprendre ou délivrer le {{Hwp|Saint-Sépulcre|Saint-Sépulcre}}. Les empereurs grecs furent d’abord épouvantés et ensuite affermis sur leur trône par des myriades de pèlerins qui se rendirent à Jérusalem avec {{Hwp|Godefroy de Bouillon|Godefroy de Bouillon}} et les pairs de la chrétienté. La seconde et la troisième {{corr|croisade|croisades}} marchèrent sur les pas de la première ; l’Europe et l’Asie se mêlèrent dans une guerre sainte qui dura deux siècles ; et {{Hwp|Saladin|Saladin}} et les {{Hwp|Mamelouk|Mamelucks}} d’Égypte, après avoir opposé une vigoureuse résistance aux puissances chrétiennes, finirent par les chasser tout-à-fait. Au milieu de ces guerres mémorables, une escadre et une armée de Français et de Vénitiens s’écartèrent de leur route de Syrie vers le Bosphore de Thrace ; ils prirent d’assaut la capitale de l’empire, ils renversèrent la monarchie des Grecs, et une dynastie de princes latins régna plus de soixante ans à Constantinople. 8{{e|o}}. Durant cette époque de captivité et d’exil, il faut regarder les G{{sc2|RECS}} eux-mêmes comme un peuple étranger, comme les ennemis et ensuite les souverains de Constantinople. Leur malheur leur avait rendu une étincelle de valeur nationale ; et du moment où ils eurent repris la couronne jusqu’à la conquête des {{Hwp|Turcs (peuple)|Turcs}}, les empereurs montrèrent quelque dignité. 9{{e|o}}. Les M{{sc2|OGOLS}} et les T{{sc2|ARTARES}}, les armes de {{Hwp|Gengis Khan|Gengis}} et de ses descendans ébranlèrent le globe depuis la Chine jusqu’à la Pologne et à la Grèce ; les sultans furent renversés ; les califes tombèrent du
soumises au pape, qui s’enrôlèrent sous la bannière de la croix pour reprendre ou délivrer le {{Hwp|Saint-Sépulcre|Saint-Sépulcre}}. Les empereurs grecs furent d’abord épouvantés et ensuite affermis sur leur trône par des myriades de pèlerins qui se rendirent à Jérusalem avec {{Hwp|Godefroy de Bouillon|Godefroy de Bouillon}} et les pairs de la chrétienté. La seconde et la troisième {{corr|croisade|croisades}} marchèrent sur les pas de la première ; l’Europe et l’Asie se mêlèrent dans une guerre sainte qui dura deux siècles ; et {{Hwp|Saladin|Saladin}} et les {{Hwp|Mamelouk|Mamelucks}} d’Égypte, après avoir opposé une vigoureuse résistance aux puissances chrétiennes, finirent par les chasser tout-à-fait. Au milieu de ces guerres mémorables, une escadre et une armée de Français et de Vénitiens s’écartèrent de leur route de Syrie vers le Bosphore de Thrace ; ils prirent d’assaut la capitale de l’empire, ils renversèrent la monarchie des Grecs, et une dynastie de princes latins régna plus de soixante ans à Constantinople. 8{{o}}. Durant cette époque de captivité et d’exil, il faut regarder les G{{sc2|RECS}} eux-mêmes comme un peuple étranger, comme les ennemis et ensuite les souverains de Constantinople. Leur malheur leur avait rendu une étincelle de valeur nationale ; et du moment où ils eurent repris la couronne jusqu’à la conquête des {{Hwp|Turcs (peuple)|Turcs}}, les empereurs montrèrent quelque dignité. 9{{o}}. Les M{{sc2|OGOLS}} et les T{{sc2|ARTARES}}, les armes de {{Hwp|Gengis Khan|Gengis}} et de ses descendans ébranlèrent le globe depuis la Chine jusqu’à la Pologne et à la Grèce ; les sultans furent renversés ; les califes tombèrent du