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[1652] MÉMOIRES

qu’il falloit faire un petit fort sur le Terrain[1], et y mettre deux canons, de peur de surprise des troupes du maréchal de Turenne, pour essayer d’obliger le cardinal de Retz à se retirer.

Le mardi 25, le parlement voyant le peuple toujours fort ému, et étant extraordinairement pressé par M. le prince, tant au nom de M. d’Orléans qu’au sien, de s’assembler, les présidens et conseillers résolurent de se faire garder par tous les archers de la ville, du guet, du grand prévôt ; et outre cela, de se faire accompagner, en entrant dans le Palais, de plusieurs personnes de main bien armées. Plusieurs compagnies de bourgeois furent commandées pour aller garder les portes du Palais : plusieurs refusèrent, et quelques-unes obéirent ; de sorte qu’ils entrèrent, et opinèrent sans danger. Ils demeurèrent assemblés jusqu’à deux heures après raidi. Deux avis furent ouverts : le premier par M. d’Orléans, qui étoit d’envoyer les gens du Roi à la cour pour assurer Sa Majesté que lui et M. le prince étoient prêts de poser les armes, de lui rendre une parfaite obéissance, et de satisfaire à toutes les questions portées par la réponse faite aux députés du parlement, pourvu seulement que le cardinal Mazarin fût éloigné. Il y eut quatre-vingt-trois voix à cet avis, et quatre-vingt-sept à l’autre, auquel il passa, et qui fut ouvert par…[2] ; qui fut de renvoyer les mêmes députés qui avoient été plusieurs fois en cour, pour porter ces assurances de M. d’Orléans et

  1. Sur le Terrain : C’est le nom que l’on donnoit à la pointe de l’île Notre-Dame où est aujourd’hui le quai qui termine le jardin de l’archevêché.
  2. Fut ouvert par… : Le nom est en blanc au manuscrit.