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provisions dont on ne trouve très-promptement la fin avec tant de monde ; c’est une affaire que la consommation de mille choses qu’il faut acheter ; cela n’étoit<ref>3. Le manuscrit porte, sans doute par une erreur de copiste « n’est, » au lieu de : « n’étoit. »</ref> point ainsi du temps de feu Monsieur votre beau-père, et je ne puis concevoir le château de Grignan comme un lieu de rafraîchissement pour vous. Ainsi l’intérêt continuel que je prends à vos affaires ne me laisse point jouir du repos que je me suis imaginé dans ce lieu, où vous croyez toujours que vous vivez pour rien. C’est où il n’y a point de remède.
provisions dont on ne trouve très-promptement la fin avec tant de monde ; c’est une affaire que la consommation de mille choses qu’il faut acheter ; cela n’étoit<ref>3. Le manuscrit porte, sans doute par une erreur de copiste « n’est, » au lieu de : « n’étoit. »</ref> point ainsi du temps de feu Monsieur votre beau-père, et je ne puis concevoir le château de Grignan comme un lieu de rafraîchissement pour vous. Ainsi l’intérêt continuel que je prends à vos affaires ne me laisse point jouir du repos que je me suis imaginé dans ce lieu, où vous croyez toujours que vous vivez pour rien. C’est où il n’y a point de remède.


Nous sommes occupés ici à mettre dehors très-honnêtement le père Rahuel<ref>4. Voyez tome {{rom-maj|III|}}, p. 294, note 14. — Sur Monsieur de Rennes, voyez ci-dessus, p. 217, note 12.</ref>. Monsieur de Rennes le desire d’une manière à ne pouvoir lui refuser ; nous le voulons très-bien aussi : nous y jetons un homme qui nous paroît bon. Ce petit déménagement et les comptes qu’il faut recevoir font une affaire.
Nous sommes occupés ici à mettre dehors très-honnêtement le père Rahuel<ref>4. Voyez tome {{rom-maj|III|}}, p. 294, note 14. — Sur Monsieur de Rennes, voyez ci-dessus, p. 217, note 12.</ref>. Monsieur de Rennes le desire d’une manière à ne pouvoir lui refuser ; nous le voulons très-bien aussi : nous y jetons un homme qui nous paroît bon. Ce petit déménagement et les comptes qu’il faut recevoir font une affaire.


Je reçois toujours les lettres fort noires5 de mon fils, appelant ses chaînes et son esclavage, ce qu’un autre appelleroit sa joie et sa fortune. Si j’avois voulu faire un homme exprès, et par l’humeur, et par l’esprit, pour être enivré de ces pays-là6, et même pour être assez propre à y plaire, j’aurois fait M.{{lié}}de Sévigné exprès à plaisir7 : il se trouve que c’est précisément le contraire ;<ref follow=p501>pour vous. » (''Édition de'' 1737.) — « Je ne comprends pas que vous puissiez éviter d’y faire une fort grande dépense, ni que ce soit un lieu de rafraîchissement pour vous. » (''Édition de'' 1754.) — Toute la fin de l’alinéa et l’alinéa suivant ne sont que dans notre manuscrit.</ref>
Je reçois toujours les lettres fort noires<ref>5. Tel est le texte du manuscrit. Les deux éditions de Perrin portent : « des lettres fort noires. »</ref> de mon fils, appelant ses chaînes et son esclavage, ce qu’un autre appelleroit sa joie et sa fortune. Si j’avois voulu faire un homme exprès, et par l’humeur, et par l’esprit, pour être enivré de ces pays-là<ref>6. « Pour être enivré de la cour. » (''Édition de'' 1737.)</ref>, et même pour être assez propre à y plaire, j’aurois fait M.{{lié}}de Sévigné exprès à plaisir<ref>7. « J aurois fait à plaisir M.{{lié}}de Sévigné. » (''Édition de'' 1754.)</ref> : il se trouve que c’est précisément le contraire ;<ref follow=p501>pour vous. » (''Édition de'' 1737.) — « Je ne comprends pas que vous puissiez éviter d’y faire une fort grande dépense, ni que ce soit un lieu de rafraîchissement pour vous. » (''Édition de'' 1754.) — Toute la fin de l’alinéa et l’alinéa suivant ne sont que dans notre manuscrit.</ref><section end="826"/>

5. Tel est le texte du manuscrit. Les deux éditions de Perrin portent : « des lettres fort noires. »

6. « Pour être enivré de la cour. » (''Édition de'' 1737.)

7. 0 J aurois fait à plaisir M.{{lié}}de Sévigné. » (''Édition de'' 1754.)