« Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 6.djvu/502 » : différence entre les versions

 
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vous en parlez bien ! que pourroîs-je y ajouter<ref>32. « Ah ! que vous en parlez bien ! qu’y pourrois-je ajouter, etc. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.)</ref>, sinon que nous sommes des exemples de la misère et de l’impuissance humaine ? L’éternité<ref>33. La lettre commence ici dans les éditions de Rouen et de la Haye (1726).</ref> me frappe un peu plus que vous : c’est que j’en suis plus près ; mais cette pensée n’augmente pas du moindre degré mon amour de Dieu<ref>34. « « Mais cette pensée ne me donne pas le moindre degré de plus d’amour de Dieu. » (''Édition de'' 1737.) Le texte de 1754 est le même, sauf la suppression des mots ''de plus''. Celui de Rouen ajoute : « dont je suis bien fâchée. »</ref> ; je suis pleinement persuadée<ref>35. « Je suis fortement persuadée. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.) À la ligne suivante, le texte de 1754 porte : « dans le monde. »</ref> de tous les malheurs et de tous les chagrins répandus à pleines mains dans ce monde : Corbinelli le croit aussi et me faisoit<ref>36. « …le croit aussi ; il me faisoit, etc. » (''Édition de'' 1754.)</ref> l’autre jour une belle question : « Lequel est le plus heureux<ref>37. « Lequel est le plus content. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.)</ref>, ou un pauvre amant dans une grande incertitude d’être aimé, ou, un autre dans une entière certitude de l’être<ref>38. Dans le texte de Rouen (1726) : « ou d’un pauvre amant…, ou un autre dans une grande certitude de l’être. »</ref> ? » Je lui dis que le premier étoit le plus heureux, voyant bien qu’il vouloit badiner et dire que tout le monde est également heureux et malheureux. Je ne crois pas que cette opinion fasse fortune<ref>39. Nous suivons pour le commencement de cette phrase le texte de la Haye et de Rouen (1726}. Notre manuscrit et les deux éditions de Perrin donnent seulement : « Je ne sais si M. de Luxembourg, etc. » L’impression de Rouen s’arrête au mot ''fortune'', pour reprendre à : « Le Roi fut l’autre jour, etc. » {p. 497, ligne 7).</ref>, et je ne sais si M. de Luxembourg seroit de cet avis ; je pense qu’il sait bien mal être exilé et disgracié<ref>40. C’est le texte de notre manuscrit et des deux éditions de {{tiret|Per|rin}}</ref> ; il n’a guère fait de provisions<section end="825"/>
vous en parlez bien ! que pourroîs-je y ajouter<ref>32. « Ah ! que vous en parlez bien ! qu’y pourrois-je ajouter, etc. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.)</ref>, sinon que nous sommes des exemples de la misère et de l’impuissance humaine ? L’éternité<ref>33. La lettre commence ici dans les éditions de Rouen et de la Haye (1726).</ref> me frappe un peu plus que vous : c’est que j’en suis plus près ; mais cette pensée n’augmente pas du moindre degré mon amour de Dieu<ref>34. « « Mais cette pensée ne me donne pas le moindre degré de plus d’amour de Dieu. » (''Édition de'' 1737.) Le texte de 1754 est le même, sauf la suppression des mots ''de plus''. Celui de Rouen ajoute : « dont je suis bien fâchée. »</ref> ; je suis pleinement persuadée<ref>35. « Je suis fortement persuadée. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.) À la ligne suivante, le texte de 1754 porte : « dans le monde. »</ref> de tous les malheurs et de tous les chagrins répandus à pleines mains dans ce monde : Corbinelli le croit aussi et me faisoit<ref>36. « …le croit aussi ; il me faisoit, etc. » (''Édition de'' 1754.)</ref> l’autre jour une belle question : « Lequel est le plus heureux<ref>37. « Lequel est le plus content. » (''Éditions de'' 1737 ''et de'' 1754.)</ref>, ou un pauvre amant dans une grande incertitude d’être aimé, ou, un autre dans une entière certitude de l’être<ref>38. Dans le texte de Rouen (1726) : « ou d’un pauvre amant…, ou un autre dans une grande certitude de l’être. »</ref> ? » Je lui dis que le premier étoit le plus heureux, voyant bien qu’il vouloit badiner et dire que tout le monde est également heureux et malheureux. Je ne crois pas que cette opinion fasse fortune<ref>39. Nous suivons pour le commencement de cette phrase le texte de la Haye et de Rouen (1726}. Notre manuscrit et les deux éditions de Perrin donnent seulement : « Je ne sais si M. de Luxembourg, etc. » L’impression de Rouen s’arrête au mot ''fortune'', pour reprendre à : « Le Roi fut l’autre jour, etc. » {p. 497, ligne 7).</ref>, et je ne sais si M. de Luxembourg seroit de cet avis ; je pense qu’il sait bien mal être exilé et disgracié<ref name=p496>40. C’est le texte de notre manuscrit et des deux éditions de {{tiret|Per|rin}}</ref> ; il n’a guère fait de provisions<section end="825"/>