« Page:Ségur - Nouveaux contes de fées.djvu/78 » : différence entre les versions

AkBot (discussion | contributions)
Pywikibot touch edit
o
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 5 : Ligne 5 :
À peine avait-il prononcé ces paroles, qu’il vit devant lui un petit Vieillard qui le regardait d’un air malin.
À peine avait-il prononcé ces paroles, qu’il vit devant lui un petit Vieillard qui le regardait d’un air malin.


« Tu as donc bien envie d’arriver, petit ? Lui dit-il. Que cherches-tu au haut de cette montagne ?
« Tu as donc bien envie d’arriver, petit ? lui dit-il. Que cherches-tu au haut de cette montagne ?


— La plante de vie, mon bon Monsieur, pour sauver ma bonne maman qui se meurt. »
— La plante de vie, mon bon Monsieur, pour sauver ma bonne maman qui se meurt. »
Ligne 11 : Ligne 11 :
Le petit Vieillard hocha la tête, appuya son petit menton pointu sur la pomme d’or de sa canne, et dit, après avoir examiné longuement Henri :
Le petit Vieillard hocha la tête, appuya son petit menton pointu sur la pomme d’or de sa canne, et dit, après avoir examiné longuement Henri :


« Ta physionomie douce et franche me plaît, mon garçon ; je suis un des génies de la montagne : je te laisserai avancer à condition que tu me récolteras tout mon blé, que tu le battras, et que tu en feras de la farine, et que tu mettras la farine en pains. Quand tout sera récolté, battu, moulu et cuit, appelle-moi. Tu trouveras tous les ustensiles qui te seront nécessaires dans le fossé ici près de toi ; les champs de blé sont devant toi et couvrent la montagne. »
« Ta physionomie douce et franche me plaît, mon garçon ; je suis un des génies de la montagne : je te laisserai avancer à condition que tu me récolteras tout mon blé, que tu le battras, que tu en feras de la farine, et que tu mettras la farine en pains. Quand tout sera récolté, battu, moulu et cuit, appelle-moi. Tu trouveras tous les ustensiles qui te seront nécessaires dans le fossé ici près de toi ; les champs de blé sont devant toi et couvrent la montagne. »


Le petit Vieillard disparut, et Henri considéra d’un œil effrayé les immenses champs de blé qui se déroulaient devant lui. Mais il surmonta bien vite ce sentiment de découragement, ôta sa veste, prit dans le fossé une faucille et se mit résolument à couper le blé. Il y passa cent quatre-vingt-quinze jours et autant de nuits.
Le petit Vieillard disparut, et Henri considéra d’un œil effrayé les immenses champs de blé qui se déroulaient devant lui. Mais il surmonta bien vite ce sentiment de découragement, ôta sa veste, prit dans le fossé une faucille et se mit résolument à couper le blé. Il y passa cent quatre-vingt-quinze jours et autant de nuits.