« Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 6.djvu/501 » : différence entre les versions

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à leurs intérêts. Sa destinée est triste elle n’étoit pour- tant pas sans dégoûts au milieu de la cour, et vous la l’ plaignez trop 26 d’être dans sa famille; c’est sa pente naturelle, elle y est fort accoutumée; la solidité de son esprit lui est d’un grand secours présentement ne vous mande-t-elle point l’usage qu’elle en fait, et comme elle apprend votre philosophie Son mari a donc payé le tribut aux yeux de Mme D* Vous lui apprendrez comme il faut en être jalouse les dames qui cherchent et qui trouvent à subsister partout ne sont point à plaindre assurément". Guitaut m’écrit de Saint-Ange à trois lieues de Fontainebleau", où il est allé morguer la cour, et voir tous les Caumartins et toute la noce dans cette belle maison de la nouvelle mariée29 ils y ont été trois jours Pour vous voir un moment, j’ai passé par Essonne30. 11 est heureux notre ami*1, il est dévot; hélas! que 26. On lit simplement dans le texte de 1737 ï Sa destinée est triste, mais vous la plaignez trop, etc. »
à leurs intérêts. Sa destinée est triste elle n’étoit pourtant pas sans dégoûts au milieu de la cour, et vous la plaignez trop26 d’être dans sa famille; c’est sa pente naturelle, elle y est fort accoutumée; la solidité de son esprit lui est d’un grand secours présentement: ne vous mande-t-elle point l’usage qu’elle en fait, et comme elle apprend votre philosophie? Son mari a donc payé le tribut aux yeux de Mme D***. Vous lui apprendrez comme il faut en être jalouse: les dames qui cherchent et qui trouvent à subsister partout ne sont point à plaindre assurément27. Guitaut m’écrit de Saint-Ange à trois lieues de Fontainebleau28, où il est allé morguer la cour, et voir tous les Caumartins et toute la noce dans cette belle maison de la nouvelle mariée29: ils y ont été trois jours:


Pour vous voir un moment, j’ai passé par Essonne30.
27. & Vous lui donnerez des leçons sur la manière d’en être jalouse je ne plains point les dames de cette humeur, elles trouvent à subsister partout, » (Édition de 1754O


11 est heureux notre ami31, il est dévot; hélas! que
î8. « Guitaud m’écrit de trois lieues de Fontainebleau. » (Éditions de 1737 etde 1754.)

26. On lit simplement dans le texte de 1737 : « Sa destinée est triste, mais vous la plaignez trop, etc. »

27. « Vous lui donnerez des leçons sur la manière d’en être jalouse: je ne plains point les dames de cette humeur, elles trouvent à subsister partout. » (''Édition de'' 1754.)

28. « Guitaud m’écrit de trois lieues de Fontainebleau. » (Éditions de 1737 etde 1754.)


29. « Dans une belle maison de la nouvelle mariée. » {Ibidem.) Louis-Urbain le Fèvre, appelé alors M. de Boissy (voyez le commencement de la lettre au comte de Guitaut du 17 juillet suivant), fils aîné de Caumartin et de sa première femme, venait d’épouser, le 6 juin précédent, Marie-Jeanne Quantin de Richebourg, :6.l!e.unique de Charles Quantin, seigneur de Richeboarg et de Saint-Ange, maitre des requêtes, et de Marie Feydeau. Elle mourut en 1709, à l’âge de cinquante ans, et son mari le 2 décembre 1720.
29. « Dans une belle maison de la nouvelle mariée. » {Ibidem.) Louis-Urbain le Fèvre, appelé alors M. de Boissy (voyez le commencement de la lettre au comte de Guitaut du 17 juillet suivant), fils aîné de Caumartin et de sa première femme, venait d’épouser, le 6 juin précédent, Marie-Jeanne Quantin de Richebourg, :6.l!e.unique de Charles Quantin, seigneur de Richeboarg et de Saint-Ange, maitre des requêtes, et de Marie Feydeau. Elle mourut en 1709, à l’âge de cinquante ans, et son mari le 2 décembre 1720.