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C’est à Nour-ed-din, prédécesseur de Saladin et prince célèbre par sa piété ainsi que par sa valeur, que l’on rapporte l’organisation de la première poste aux pigeons. Il avait établi, dans son vaste empire qui comprenait l’Égypte et la Syrie, des tours qui servaient de pigeonniers et à l’aide desquels il communiquait avec des colombes plus rapidement et plus sûrement que s’il avait établi des relais de chevaux.
C’est à Nour-ed-din, prédécesseur de Saladin et prince célèbre par sa piété ainsi que par sa valeur, que l’on rapporte l’organisation de la première poste aux pigeons. Il avait établi, dans son vaste empire qui comprenait l’Égypte et la Syrie, des tours qui servaient de pigeonniers et à l’aide desquels il communiquait avec des colombes plus rapidement et plus sûrement que s’il avait établi des relais de chevaux.


Pendant la marche des croisés sur Jérusalem, un pigeon, messager de Nour-ed-Din, échappa aux serres du milan qui le poursuivait. Ce fut pour aller expirer au milieu de l’armée. On trouva sous son aile le billet arabe qu’il était chargé de porter, et dont la connaissance fut utile aux chrétiens. Cette circonstance poétique, mais très-naturelle, fut considérée comme un grand miracle, et l’armée continua sa route vers Jérusalem, persuadée qu’elle allait facilement triompher des Sarrasins. Cette assurance, ne contribua pas médiocrement au succès qui couronna leurs efforts.
Pendant la marche des croisés sur Jérusalem, un pigeon, messager de Nour-ed-Din, échappa aux serres du milan qui le poursuivait. Ce fut pour aller expirer au milieu de l’armée. On trouva sous son aile le billet arabe qu’il était chargé de porter, et dont la connaissance fut utile aux chrétiens. Cette circonstance poétique, mais très-naturelle, fut considérée comme un grand miracle, et l’armée continua sa route vers Jérusalem, persuadée qu’elle allait facilement triompher des Sarrasins. Cette assurance ne contribua pas médiocrement au succès qui couronna leurs efforts.


Les croisés ne tardèrent point à imiter les Orientaux, et lorsqu’ils furent assiégés dans Ptolémaïs par les Sarrasins victorieux, ils cherchèrent à communiquer de la sorte avec le restant de l’armée. Mais les musulmans, qui s’aperçurent du stratagème, eurent recours à une ruse que M. de Bismark devait employer plus tard, et lâchèrent de faux pigeons pour faire croire aux croisés renfermés dans la ville qu’ils n’avaient aucun secours à espérer.
Les croisés ne tardèrent point à imiter les Orientaux, et lorsqu’ils furent assiégés dans Ptolémaïs par les Sarrasins victorieux, ils cherchèrent à communiquer de la sorte avec le restant de l’armée. Mais les musulmans, qui s’aperçurent du stratagème, eurent recours à une ruse que M. de Bismark devait employer plus tard, et lâchèrent de faux pigeons pour faire croire aux croisés renfermés dans la ville qu’ils n’avaient aucun secours à espérer.